Sujet 5. Les français et le sport au pays des gaulois, les sportifs sont rois!

Étudiez le lexique ci-dessous. Trouvez dans le texte les phrases qui contiennent les mots et les expressions donnés.

changer de nature se répartir

pratiquant m construction f identitaire

mener une vie saine accéder (à la pratique du sport)

soutenir une équipe contre l’autre associer

adhérer à (une association, une fédération sportive)

Initialement pratiqué comme distraction ou un complément d’éducation, le sport change de nature et attire de nouveaux publics. Jusqu’au milieu du XX siècle, le sportif adhère à une association multisports, rassemblant des membres liés par leurs affinités ou leurs convictions (cercle sélect, mouvement sportif catholique, fédération du sport ouvrier ou groupement féminin).

Aujourd’hui, le sport est devenu une passion pour une très grande majorité des Français; les médias incitent à soutenir une équipe contre l’autre, orchestrant les moments de trouble, d’incertitude, provoquant compassion et enthousiasme (le journal sportif L’Equipe fait partie des dix quotidiens les plus diffusés).

Les amateurs du sport, tout en étant très nombreux, ne forment pas un groupe; ils se répartissent dans de multiples disciplines, ayant chacune sa particularité sociale. En revanche, ils ont une doctrine commune: mener une vie saine à travers l’expérience d’un sport.

Deux tendances caractérisent l’évolution du sport en France: la massification (83% des 15-75 ans déclarent avoir pratiqué un sport dans l’année et 48% au moins une fois par semaine) et la spécialisation des pratiques. Cette dernière tendance a été favorisée par la technologie qui a permis d’inventer de nouvelles disciplines (sports de glisse, roller ou vol libre) ou de renouveler les anciennes (surf, planche à voile, deltaplane, parapente). C’est pourquoi les pratiques informelles, en dehors des clubs et des fédérations, se développent. De plus, on observe un développement des sports extrêmes (ski hors piste, saut à l’élastique) dans certaines catégories. Il ne s’agit plus alors d’entretenir son corps, mais de le mettre en danger afin de ressentir des émotions particulières.

L’accroissement du temps libre et celui du pouvoir d’achat, le développement des équipements collectifs dans les communes (gymnases, piscines, courts de tennis, terrains de plein air) et les investissements privés (golf) ont largement favorisé ce nouvel engouement.

On distingue trois sortes de sportifs. Les "touristes", majoritairement représentés par les ménages formés d’un couple de salariés de classe moyenne avec enfants, envisagent le sport comme un loisir, multiplient les disciplines ou associent sport, vacances et culture (descente de la Loire en canoë-kayak et visite de ses châteaux). À l’opposé les "compétiteurs" veulent atteindre le niveau de compétition internationale, sacrifient tout à une pratique intense, se spécialisent à l’extrême jusqu’à changer de morphologie (le dopage y aidant, surtout depuis les années 1960). Entre ces deux catégories, les "puristes", de très bon niveau, associent l’exploit et l’aventure, et fuient les sites trop fréquentés. Certaines préfèrent pratiquer en solitaire la traversée du Vercors, par exemple. Les plus audacieux d’entre eux peuvent devenir les vedettes des émissions télévisées.

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