Le sport et la culture physique

Le terme sport couvre des activités très différentes par leur intention, leur nature et leurs efforts.

D’une manière sommaire, les dictionnaires définissent le sport comme une activité physique, une lutte et un jeu. Comme activité physique il n’a rien à voir avec le travail. Il lui est opposé et lié historiquement au loisir. Sorti du jeu, le sport s’en éloigne peu à peu.

Ayant adopté les conditions du jeu, le sport devra y ajouter l’idée de lutte. Cette lutte, le sportif l’entreprend contre le temps, la distance ou la pesanteur, lorsqu’il court ou lorsqu’il saute, contre les éléments lorsqu’il escalade une montagne, contre un adversaire vivant dans des sports de combats et les sports collectifs, contre lui-même lorsqu’il triomphe de sa faiblesse ou de sa lâcheté. Au lieu d’éviter les difficultés le sportif les recherche et les provoque. Sans cette préoccupation constante d’une lutte à soutenir il n’y a pas, il ne peut y avoir de sport. Nous touchons là une différence essentielle entre le sport et l’éducation physique.

L’éducation physique évite la compétition ou la modère, elle veut que l’action soit méthodique et raisonnée, aussi conviendra-t-elle à tous alors que le sport sera réservé à une élite. C’est l’influence des parents, d’un maître ou de l’État qui vous conduit à l’éducation physique alors que le sport est adopté par goût. L’éducation physique dose les efforts alors que le sport n’hésite pas à rudoyer le corps pour forger le caractère et tremper l’âme. Le sport n’a pas d’autre but que de donner à l’homme une âpre, une enivrante puissance du monde et de lui-même.

Il serait vain en effet de prétendre cultiver la volonté, l’endurance, le courage, le goût du risque sans proposer une activité qui fasse un pressant appel à ces qualités. C’est pourquoi il faut que le sport exige une activité physique intense. La devise du Comité Olympique est "Citius, altius, fortius! Plus vite, plus haut, plus fort!" Pour être en mesure de fournir son effort maximum le sportif devra le faire précéder d’un entraînement. On peut trouver dans la nécessité de cet entraînement une différence entre le sport et le jeu considéré dans son sens propre.

En tant qu’élément important de la vie sociale, le sport ne doit pas être un moyen de "tuer le temps" parmi les autres. C’est un jeu ordonné, actif, efficace. Grâce à lui seul l’homme apprendra non pas à "tuer le temps", mais au contraire, à le revaloriser. La beauté du sport n’est pas dans l’évasion rêveuse, mais dans l’affirmation de notre liberté, ici et aujourd’hui.

Devoir

1. Complétez les phrases ci-dessous par les mots et les expressions pris du texte.

1. Le terme sport couvre des activités très différentes par ..., ... et ... .

2. En pratiquant un sport, le sportif entreprend une lutte contre ... , ... ou ... , lorsqu’il court ou lorsqu’il saute, contre ... lorsqu’il escalade une montagne, contre ... dans des sports de combats et les sports collectifs, contre lui-même lorsqu’il triomphe de ... ou de ... .

3. L’éducation physique ... la compétition ou la ... , elle veut que l’action soit ... et ... .

4. Le sportif n’hésite pas à rudoyer le corps pour ... et ... .

5. Grâce au sport l’homme apprend non pas à "tuer le temps", mais à le ... .