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La métaphore

La métaphore est un trope qui joue un grand rôle dans la création lexicale.

Le mot « métaphore » est d’origine grecque métaphora qui signifie « transfert », « transport ». Le terme est utilisé par Aristote dans la Poétique. Actuellement il est employé en sémantique lexicale pour dénommer le résultat de la substitution d’un lexème par un autre, basée sur une association de ressemblance, de similitude. Autrement dit, c’est une substitution par analogie. Donc pour rapprocher deux objets ou phénomènes il faut qu’existe un trait commun entre eux. C’est pourquoi on définit souvent la métaphore comme une espèce de comparaison en raccourci, condensée dans un seul mot où l’un des deux termes de la comparaison, et surtout tout terme comparatif (comme, ainsi, de même, tel, etc.) est absent : « cette fillette est bavarde comme une pie », « cette fillette est une vraie pie ».

Les métaphores sont soumises au temps. L’image ne tarde pas à perdre la fraîcheur, la nouveauté. On parle alors de « métaphores lexicalisées » ou de « métaphores linguistiques » dont le caractère métaphorique a complètement disparu.

Ainsi nombre de métaphores qu’on suppose originellement figurées deviennent par l’usure perçues comme littérales : « froid » s’accorde normalement avec la température et le tempérament. Il s’ensuit que beaucoup de sens figurés ne sont que des métaphores usées.

La métaphore procède toujours par extension de sens et dans la plupart des cas du concret vers l’abstrait : une source d’eau – une source de chagrin.

La lexicologie s’intéresse aux types suivants de la métaphore :

  1. métaphores anthropomorphiques, quand le nom d’un organe humain est employé pour désigner un objet inanimé : le bras d’un siège, le bras d’un fleuve, la bouche d’un fleuve, les dents du peigne, l’œil d’une aiguille, le pied d’un verre, le pied d’une montagne, la tête de l’épingle, la tête d’un arbre, la tête d’un cortège ;

  2. quand les noms d’objets inanimés ou de plantes sont appliqués à des organes humains : bassin, colonne vertébrale, épine dorsale, pomme d’Adam, prunelle ;

  3. quand les noms d’animaux passent à des objets inanimés : bélier (hydraulique), chenille, chevalet, chien (d’un fusil), chiendent, dent-de-lion, grue, œil-de-bœuf, serpentine ; il arrive que le nom d’un animal s’emploie pour désigner l’homme, le plus souvent avec une nuance péjorative : un cochon (quel cochon ! c’est un vieux cochon), faucon (employé dans la politique), lion (c’est un lion = c’est une personne courageuse), une oie (personne très sotte, niaise), une pie (une personne très bavarde), un renard (un vieux renard, un fin renard = une personne rusée) ;

  4. quand l’apparition de la métaphore est due à des transpositions sensorielles. S.Ullmann écrit à ce propos :

« Un type très fréquent de métaphore conjugue deux domaines sensoriels différents. On dit couramment : une couleur chaude, une voix chaude, bien que la chaleur soit un phénomène de température inapplicable à des impressions visuelles ou acoustiques. De même on parle de voix claire et sombre, de couleurs et de sons nourris, de couleurs criardes, de bruits aigus, d’odeurs grasses et lourdes, etc. Certains adjectifs se prêtent à des transpositions en tous sens : doux, appliqué proprement au goût, se dit aussi d’un bruit, d’un regard, du vent. … Certains gens associent les sons à des couleurs ; Franz Liszt p. ex. surprenait son orchestre à Weimar en demandant qu’on fît une certaine note plus bleue »1.

Propre à la rhétorique et à la stylistique discursive, les particularités de la métaphore sont étudiées d’une manière plus détaillée par la stylistique et la sémiotique, car « le lexème métaphorique se présente comme une virtualité de lectures multiples »2.

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