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Ignorée des Celtes. La défaite des Gaulois s’explique en plus par une absence

de cohésion sociale et politique des peuples celtiques.

C’est le début de la civilisation gallo-romaine, qui dure environ six

siècles. Le latin devient langue officielle sur le territoire gallo-romain.

L’intégration des Gaulois au monde romain s’effectue assez facilement,

notamment par l’école (réalité absente chez les Gaulois), par l’assimilation

de l’aristocratie gauloise aux nouveaux maîtres et parce que la

religion ne constitue pas une barrière très importante entre les uns et les

autres. Les langues celtiques, le gaulois y compris ne s’écrit pas, ce qui

facilite leur disparition. D’ailleurs, l’absence de documentation est imputable

aux druides, qui refusent l’écriture.

De rares renseignements sur la langue des Celtes nous ont parvenu

grâce aux textes des auteurs latins et à un petit nombre d’inscriptions

faites en celtique.

Ayant rattaché la Gaule Transalpine, Rome l’a colonisée et romanisée

très vite étant donné que:

A. L’état romain de l’époque est très fort: Ier s. av. n. ère – Ier s. de

n. ère il vit son âge d’or.

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B. Le nombre de colons, de fonctionnaires, d’anciens légionnaires

qui obtiennent les terres en Gaule est assez important en comparaison

avec les autres territoires colonisés.

C. Les idiomes parlés en Gaule – le celtique et le latin, sont apparentés

et tous les deux font partie de la famille des langues indo-européennes.

D. Les Romains fondent un nombre important d’écoles en Gaule,

où les enfants celtiques apprennent la langue latine.

E. La Gaule assimile le latin plutôt sous sa forme usuelle parlée.

F. Le caractère de la romanisation de la Gaule est irrégulier et asyncronique.

Depuis déjà l’époque de la romanisation la Gaule est divisée linguistiquement

en deux parties étant donné que les conditions historiques

et l’époque de l’intégration du Sud et du Nord de la Gaule dans l’Empire

ont été différentes.

Les Gaulois du Nord ont assimilé le latin parlé (ou vulgaire).

Le Sud de la Gaule, ayant adopté le latin par la voie d’enseignement

et sous sa forme plus officielle, parle un latin plus correct, plus soigné,

plus «classique».

Le Sud de la Gaule qui a connu une romanisation de longue date sera

plus résistant à l’influence germanique. C’est pourquoi le provençal, né sur

les territoires de l’ancienne Province Narbonnaise accuse un caractère plutôt

classique. Les contrées romanisées beaucoup plus tard et, de ce fait,

n’ayant subi longtemps l’influence de la métropole, sont plus mobiles et

évoluent plus rapidement, tel le français, né au Nord de la Gaule.

La Gaule est l’une des provinces romaines où la romanisation a été totale.

III. La crise de l’Empire romain (iIe –Ve ss. De n. Ère).

A partir du IIIe s. de n. ère Rome vit une crise permanente.

La vie économique se ralentit. Le travail forcé des esclaves est remplacé

progressivement par le travail libre des paysans. L’inégalité sociale

et économique provoque constamment les révoltes des esclaves, des colons

et des paysans. A Rome la noblesse, les classes dirigeantes se disputent

et se partagent sans cesse le pouvoir négligeant la gestion du pays.

Les routes reliant les provinces romaines sont mal entretenues, le réseau

routier se dégrade, ce qui empêche les relations entre les provinces et la

métropole. Le niveau de vie à Rome même est en baisse.

Les Romains d’origine s’étant désintéressés de la guerre, les empereurs

romains accueillent de plus en plus de mercenaires germaniques

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comme soldats: on enrôle des Francs, des Goths, des Saxons, des Alamans,

etc., pour grossir l’armée. Ces soldats germaniques offrent une

faible barrière de protection contre les incursions des autres tribus germaniques,

qui pénètrent de plus en plus dans l’Empire.

En plus, Rome est gouverné par les empereurs issus des provinces romaines.

C’est dire que les empereurs ressortissant des provinces s’attachent

moins aux intérêts de l’Etat romain que s’ils étaient originaires de Rome.

A partir du IIIe s. de n. ère jusqu’au Ve s. de n. ère la crise s’aggrave.

La langue latine populaire parlée dans les différentes provinces de

Rome se morcelle peu à peu suivant les conditions politiques, sociales et

géographiques de chaque région.