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Le Français des relations internationales

Document 7 :

Fêtes et jours fériés en France

En France, les jours fériés sont légalement définis par le code du travail, article L222-1. La Fête du Travail est le seul jour férié obligatoirement chômé (article L222-5 du Code du Travail) et payé (article L222-6 du Code du Travail). Les autres jours fériés ne sont pas obligatoirement chômés, sauf dispositions contraires des conventions collectives applicables

dans les entreprises.

Les jours fériés

Les fêtes civiles :

1er janvier : le « Jour de l'an », nommé également « Nouvel an », est le premier jour de l’année.

1er mai : la Fête du Travail commémore la ratification de la journée de travail de 8 heures ; elle est traditionnellement le jour de nombreuses manifestations syndicales et politiques en France. Depuis 1947, l’appellation « Fête du Travail » n’est que coutumière, i.e. non officielle.

8 mai : la Fête de la Victoire, en instituée en commémoration de la capitulation allemande et de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe (1945).

14 juillet : la Fête nationale française, commémore la Fête de la Fédération, du 14 juillet 1790 (qui est elle-même l'anniversaire de la prise de la Bastille en 1789).

11 novembre : l'Armistice de la Première Guerre mondiale (11 novembre 1918), en mémoire de l’armistice mettant fin à la Première Guerre mondiale

Les fêtes religieuses :

1er janvier : Pour les catholiques, c'est la fête de Sainte Marie Mère de Dieu (avant le concile Vatican II, la Circoncision de Jésus-Christ).

Date variable : le Lundi de Pâques, ou Lendemain du dimanche de Pâques, est une fête chrétienne commune aux catholiques et aux protestants. Il tombe le premier dimanche qui suit la première pleine lune de printemps (le 24 mars pour 2008 et le 13 avril pour 2009).

Date variable : le Jeudi de l'Ascension, 39 jours après Pâques, est une fête chrétienne célébrant la montée de Jésus aux cieux (le 1er mai pour 2008 et le 21 mai pour 2009). Date variable : la Pentecôte et le Lundi de Pentecôte, le septième dimanche après Pâques et le lundi suivant, i.e. 50 jours après Pâques (le 12 mai pour 2008 et le 1er juin pour 2009), sont des fêtes chrétiennes célébrant la descente du Saint-Esprit parmi les apôtres. Même si il est encore reconnu comme fériée, le Lundi de Pentecôte a été choisi (sauf arrêté ou arrangement salarial) comme journée de solidarité et est donc depuis 2005 considéré comme travaillé (sans rémunération).

15 août : l'Assomption est une fête catholique célébrant la montée de la Vierge Marie aux cieux.

1er novembre : la Toussaint est la fête de tous les saints de l’Église catholique. 25 décembre : Noël est le jour de la naissance de Jésus-Christ.

Les fêtes régionales :

Le Jour de l'abolition de l'esclavage par le décret du 27 avril 1848 est férié : le 27 avril à Mayotte,

le 22 mai à la Martinique, le 27 mai à la Guadeloupe, le 10 juin en Guyane,

le 20 décembre à la Réunion.

La Saint Étienne, le 26 décembre, et l'Avant-veille de Pâques (ou Vendredi Saint), sont des jours fériés chrétiens supplémentaires spécifiques à l'Alsace et à la Moselle.

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Les fêtes non fériées

Les fêtes civiles : 2 février : la Chandeleur.

14 février : la Fête des amoureux, le jour de la Saint-Valentin. Premier dimanche de mars : la Fête des grands-mères.

La veille du Mercredi des Cendres, soit 47 jours avant Pâques : Mardi Gras.

Dernier mardi du mois de mai : la Fête des voisins, également nommée « Immeubles en fête ».

Dernier dimanche de mai : la Fête des mères. Si cette date coïncide avec celle de la Pentecôte, la fête des mères a lieu le premier dimanche de juin.

Troisième dimanche de juin : la Fête des pères. 21 juin : la Fête de la Musique.

24 juin : la Fête de la Saint Jean.

Premier dimanche d'octobre : la Fête des familles. Les fêtes religieuses :

6 janvier : l'Épiphanie.

46 jours avant Pâques : le Mercredi des Cendres.

7 jours avant Pâques : le Dimanche des Rameaux. Date variable : le dimanche de Pâques.

49 jours après Pâques : le dimanche de Pentecôte.

2 novembre : la Fête des morts, également appelée « Jour des défunts » sur le calendrier de La Poste.

Wikipedia ® , extrait de l'article « Fêtes et jours fériés en France », le 15 janvier 2008

Document 8 :

Extrait de l'émission Arrêt sur images (source France 5, octobre 2005).

Analyse des documents :

1er document :

Quelles communautés religieuses constituent, en France, l'essentiel des croyants ?

Quel principe républicain rend difficile l'évaluation du nombre de croyants ?

Est-il pertinent de lier identité culturelle et identité religieuse ?

Quels types de méthodes d'évaluation du phénomène religieux a proposé le Haut commissariat à l'intégration pour donner une estimation du nombre de Musulmans en France ?

Comment est composée la communauté de culture Arabo-musulmane en France?

Quel crédit accorder à une évaluation du nombre de clandestins?

Quelles difficultés y a-t-il à extrapoler les convictions religieuses d'un individu à partir de son pays d'origine ?

Quel est, en France, le nombre de lieux de culte des principales communautés religieuses ? Comment expliquer historiquement ou sociologiquement la repartition des lieux de culte ?

2ème document :

Quel jugement de la Cour Suprème du Canada précise les rapports entre Etat et

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Le Français des relations internationales

religions ?

Quel principe fondamental est réaffirmé par l'arrêt de la Cour suprème ? Quelle phrase du jugement peut faire jurisprudence ?

Quelles consèquences a ce jugement sur le débat de société à propos des accommodements du droit canadien aux particularismes culturels ou religieux ?

Quelle question, par exemple, soulevait la Charte québécoise en ce qui concerne la hiérarchisation des droits et l'égalité des sexes ?

Que précise l'article 9.1 de la Charte québécoise concernant l'exercice des libertés et droits fondamentaux ?

3ème document :

Quelle liberté fondamentale est réaffirmé dans le 1er article de la loi de 1905 ?

Comment la République définit-elle ses relations avec les religions ?

La République finance-t-elle des cultes ?

Pourquoi la loi énonce-t-elle l'obligation faite aux cultes religieux d'être publics ?

La loi autorise-t-elle aux groupes religieux de faire de la politique ?

La loi punit-elle le fait de contraindre quelqu'un à exercer ou ne pas exercer un culte ?

Un édifice cultuel ou le local d'une association religieuse peuvent-ils être le lieu de manifestations ou protestations à caractère politique, fussent-elles orales ou écrites ?

4ème document :

Pourquoi le gouvernement a-t-il décidé de modifier le Code de l'éducation ?

Qu'est-ce qui est désormais interdit aux élèves, dans l'enceinte d'un établissement scolaire ?

Quels avantages ou quels inconvénients cette loi peut apporter aux élèves ?

En vertu de quel principe fondamental de la République française le législateur a-t-il rédigé cette loi ?

Comment peut-on définir l'école publique de la République ?

Que prévoit, en cas de non-respect de la loi, le règlement intérieur des établissements scolaires avant d'en venir à une procédure disciplinaire ?

5ème document :

Selon la communauté berbère, quel signe religieux est en particulier visé par le projet de loi du Président de la République ?

Pour quelles raisons historiques les Berbères se félicitent-ils de l'initiative du Président ?

Selon eux, comment la communauté musulmane va-t-elle évoluer culturellement et politiquement à l'aide de cette loi ?

Contre quoi certaines jeunes-femmes seront-elles protégées par cette future loi ?

Quel principe fondamental de la République rappelle le communiqué de presse ?

De quelles dérives religieuses cette loi permet-elle de protèger les citoyens ?

Au nom de quoi les associations berbères concluent-elles leur communiqué ?

D'après la dépêche de l'Agence France Presse, tout le monde se félicite-t-il de ce projet de loi ?

6ème document :

A l'aide de quel arsenal législatif l'Etat contrôle-t-il les mouvements religieux minoritaires ?

Quelle loi datant de 1936 est modifiée par le Sénat ? Quelle était sa raison-d'être initiale ?

Quel pouvoir cette loi permettra-t-elle d'exercer sur les mouvements religieux minoritaires ?

Quel est l'objet de l'article 1er de cette loi ? Quel lien y a-t-il entre le contenu de cet

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Le Français des relations internationales

article et le rapport parlementaire de 1996 contre les sectes ?

En se basant sur quels exemples récents le législateur décide-t-il, dans l'article 2, de modifier la responsabilité pénale des organisations et mouvements religieux ?

D'après l'article 1, dans quels cas une organisation religieuse peut-elle être dissolue ?

A quelles fins politiques la loi de 1936 fut-elle utilisée par le gouvernement de Vichy ?

Quels Etats, par exemple, ont, en matière de religions minoritaires, une politique proche ou différente de celle de la France ?

Quelles consèquences la clause des deux verdicts peut avoir sur la liberté d'association ?

Pourquoi, en définitive, cette loi rappelle-t-elle certaines dispositions des régimes totalitaires ?

7ème document :

Quel document législatif définit, en France, les jours fériés ?

Quels sont les jours fériés ?

Lequel est le seul jour obligatoirement chômé ?

Quels jours fériés célébrent des fêtes civiles ?

Et lesquels célébrent des fêtes religieuses ?

Qu'est-ce-que la journée de solidarité ?

Quelles fêtes religieuses sont à date fixe et lesquelles sont à dates variables ?

Quelles fêtes régionales ont le statut de jours fériés ? Où sont-elles célébrées ? Sontelles des fêtes religieuses ou civiles ?

Quelles sont les principales fêtes, civiles ou religieuses, non fériées ?

8ème document :

Les 2 premières minutes de l'émission (générique et introduction)

Dans le générique de l'émission, que contiennent les images qui mettent en scène des pratiquants ou des faits religieux ? Quels aspects du phénomène religieux sont présentés ? Quelles connotations portent les images présentées ?

Quelles expressions emploie le présentateur pour introduire le thème de son émission ? Qu'inspirent ces expressions ? Sur quel ton le présentateur s'exprime-t-il ? Peut-on inférer de cette introduction le thème de l'émission ?

Que dit la personne qui parle en caméra cachée ? Que penser de son attitude et de ses gestes au regard de son discours ?

Quel sentiment peut naître chez le téléspectateur de l'association des images et du discours ?

Quelle est la thèse du premier journaliste présenté sur le plateau de télévision ?

Quel est le thème de travail du deuxième journaliste présenté ?

De la 21ème minute à la 30ème minute

A quelle analyse du contenu des journaux télévisés français de septembre 2005 se sont livrés les journalistes de l'équipe de l'émission ?

Durant cette période, comment les journaux télévisés ont-ils principalement abordé le thème de l'Islam ?

Que montrent les images des différents extraits de journaux télévisés présentés en illustration ?

Dans ces extraits, quels sont les sujets journalistiques directement liés à l'actualité et les sujets connexes ?

Entre les sujets d'actualité et les sujets de divertissement, la télévision rend-elle bien compte de la communauté musulmane et de la culture islamique ?

Quelle explication donne la journaliste invitée de la tendance des médias à toujours rechercher le sensationnel ?

Quelles conséquences a cette recherche du sensationnel sur le traitement médiatique des phénomènes religieux ?

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Le Français des relations internationales

Analyse de l'ensemble de l'émission (i.e. les 2 premières minutes puis de la 21ème minute jusqu'à la fin)

Quelle impression provoque cette émission en général et en ce qui concerne le phénoméne religieux et son traitement médiatique ?

Quelles sont les opinions des différents intervenants ?

En raison de quels principes fondamentaux ne peuvent-ils pas s'entendre ?

Pourquoi le journaliste musulman a-t-il un jugement sévère sur les extrémistes islamiques ? Et pourquoi, au contraire, les journalistes non musulmans ont-ils un jugement modéré, voire conciliant ?

La télévision française reflète-t-elle bien le phénomène religieux dans sa complexité, dans ses bons et mauvais aspects ?

Synthèse thématique :

1.Après avoir dressé un bilan de la pratique religieuse en France, vous débattez, en prenant les rôles de partisans de la laïcité, de la théocratie, de l'athéisme, de l'agnosticisme et de pratiquants modérés ou extrémistes, de la justesse et de l'efficacité des lois françaises sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat et sur le port ostensible des signes religieux. Vous envisagez les avantages et inconvénients de ces lois pour l'unité républicaine.

2.Au Sénat, en vous distribuant les rôles de sénateurs aux opinions opposées sur la République et la Religion, vous discutez du projet de loi réglementant les groupes religieux minoritaires. Vous discutez ensuite de ce qui fonde une secte ou une religion, ainsi que de la place des communautés religieuses dans la République.

3.A l'occasion d'un fait tiré de l'actualité, discutez comment les lois de la République peuvent intervenir dans les affaires religieuses et s'il y a des cas dans lesquels les traditions religieuses peuvent prévaloir sur les lois de la République.

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Le Français des relations internationales

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Le Français des relations internationales

l'Environnement

Document 1 :

Érosion des sols, avancée des déserts, déforestation massive,

Pluies acides, surexploitation des fonds marins, extension de l'agriculture et de l'élevage intensifs, trous dans la couche d'ozone, déréglements du climat, fonte des glaces, extinction de milliers d'espèces animales et végétales, prolifération des déchets toxiques, urbanisation à outrance, triomphe de l'automobile... La liste est longue et accablante des maux dont souffrent notre planète et ses habitants.

Tout semble indiquer que nous sommes arrivés à un point de non-retour. Les gaz produits par les activités humaines au siècle dernier ont déjà bouleversé l'équilibre des climats pour des siècles, voire des millénaires, selon un rapport rendu public en octobre 2001 par le Groupe d'experts internationaux sur le climat (GIEC), et la montée du niveau des mers a commencé. Plus de 25 000 personnes meurent chaque jour dans le monde de maladies liées à l'eau polluée, tandis que la pollution atmosphérique serait à l'origine de plus de 30 000 décès en France chaque année. La santé des êtres humains et la pérennité de la vie sur la planète sont en jeu.

Signe encourageant, la prise de conscience "verte" progresse rapidement depuis le début des années 90, notamment en France. L'idée que la Terre, patrimoine commun et bien vital de l'humanité, est fragile et périssable, commence à s'imposer, et avec elle, l'évidence des changements dans les esprits et les pratiques que cela implique.

Que peut-on faire ? La France a pris un certain nombre d'initiatives et de mesures dans les domaines de l'énergie, des transports, du traitement des déchets, de la conservation des paysages et de la biodiversité, afin notamment de respecter ses engagements vis-à-vis de la communauté internationale. Des efforts à poursuivre et à amplifier. Beaucoup reste à faire pour enrayer le cours des choses et chacun est concerné, citoyens, usagers, gouvernants et industriels des pays développés en tête.

Enjeu universel par excellence, la protection de l'environnement nécessite aussi un renforcement de la coopération internationale. A l'image de l'accord obtenu à la conférence de Bonn de juillet 2001, permettant l'entrée en vigueur du protocole de Kyoto sur le rechauffement climatique et reposant sur des objectifs communs, la mise en place d'un système de sanctions et d'une pollutaxe internationale destinée à financer l'aide aux pays les plus pauvres. Un succès largement dû à la volonté et au dialogue des ONG et de l'Union européenne. Peut-être les prémices d'une gouvernance mondiale seule capable de nous faire évoluer vers la mondialisalion humaine et maîtrisée prônée par la France [...].

par la rédaction, Label France n° 45, décembre 2001

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Document 2 :

Traitement des déchets : la bonne élève de l'Union Européenne

Hausse des revenus, croissance économique favorable à la consommation, autant de facteurs propices à l'augmentation des déchets. Depuis une vingtaine d'années, les pays industrialisés croulent sous ces signes extérieurs de richesse, qu'ils cherchent tant bien que mal à éliminer proprement. La France fait partie des premiers pays européens à avoir pris, au début des années 90, la gestion de ses déchets au sérieux. Dix ans d'expérience et un bilan général encourageant.

Quatre milliards de tonnes, c'est la quantité de déchets produits par les pays de l'OCDE (Organisation de Coopération et de développement économiques) dans les années 90. La palme revient aux Etats-Unis avec 870 kg par habitant et par an, soit 2,5 kg/jour. En 1997, environ 64 % des déchets municipaux sont mis en décharge, 18 % incinérés et 18 % recyclés. Si la valorisation des déchets a progressé dans les pays industrialisés, elle n'a pourtant pas suffi à inverser la tendance à la hausse des volumes à éliminer. Les prévisions de l'OCDE vont même plus loin. Ainsi, la production de déchets municipaux, évaluée à 540 millions de tonnes en 1997, devrait s'accroitre de 43 % d'ici à 2020.

Pour tenter de freiner cette évolution, la communauté européenne s'est dotée d'une pléthore de directives visant à encourager la valorisation des déchets en tout genre : des plus gros, avec les véhicules en fin de vie et les produits électriques et électroniques, aux plus petits, comme les piles et les emballages. Ces derniers sont les plus anciens sur la sellette, avec la directive de 1994 sur les emballages et les déchets d'emballages. A compter du 2 juillet 2002, dans chaque pays membre, 50 % du poids total des déchets provenant d'emballages devront être valorisés dont 15 % recyclés, c'est-à-dire réintroduits dans le cycle de production en remplacement total ou partiel d'une matière première vierge.

Les déchets français entre de bonnes mains

Les Français seraient-ils devenus des écocitoyens exemplaires ? A en croire une étude menée par l'institut de sondages de la Sofres au printemps 2000, 80 % d'entre eux se disent tout à fait prêts à trier leurs ordures ménagères. De façon plus globale, la même proportion pense que les problèmes d'environnement sont réellement préoccupants. En effet, selon les dernières statistiques de l'Ifen (Institut français de l'environnement), la

production de déchets

(déblais

et remblais non compris) en France est évaluée à

600 millions de tonnes,

la plus

grande partie étant constituée de déchets agricoles

(350 millions de tonnes) et de déchets de chantiers (110 millions de tonnes).

Chaque Français jette en moyenne par jour plus d'un kilo de déchets. Qu'on se rassure néanmoins, nos déchets ménagers sont entre de bonnes mains. Pour preuve, la France se place au deuxième rang des pays européens au hit-parade des trieurs, après l'Allemagne. Avec 37 millions de trieurs en 2000, et 44 millions prévus en 2001, la France traite 1,7 million de tonnes d'emballages ménagers chaque année dans 250 centres de tri agrées, via l'organisme de gestion des déchets d'emballages ménagers : Eco-Emballages. Cette société agréée par les pouvoirs publics a été créée en 1993 pour répondre à la loi de 1992. Elle s'est fixé comme but pour 2002 le recyclage de 65 % des emballages ménagers. La valorisation énergétique par incinération est estimée, quant à elle, à 25 % des emballages.

Le recyclage : une profession à part entière

Poussé par la directive européenne pour mettre en place des filières de valorisation des emballages rentables, le système français fait aujourd'hui des émules, notamment en Espagne et au Portugal dont les structures fonctionnent selon les mêmes principes.

Reste que, sur l'ensemble du territoire français, les déchets ménagers "gérés" par

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Le Français des relations internationales

Eco-Emballages ne représentent qu'une partie infime de cette catégorie. Selon l'Ademe, environ 50 millions de tonnes de déchets ménagers et assimilés ont été traités en 1998. Sur ce gisement, la majeure partie (58 %) a été mise en décharge alors que 22 % ont subi une valorisation énergétique et 6 % un traitement biologique. Le chemin à parcourir pour limiter le recours à la mise en décharge est encore long...

La production de déchets industriels banals est estimée en France à 95 millions de tonnes par an. Issus de chutes de production ou d'emballages industriels usagés, ces déchets non dangereux et non inertes sont composés de bois, de papier, de métaux, de matières plastiques, de verre, de textile... Leur élimination incombe aux entreprises productrices, contraintes de les envoyer vers des filières de valorisation adéquates.

Cette démarche a fait naitre en France une véritable industrie du recyclage. C'est ainsi qu'en 1999, selon la Federec (Fédération des professions du recyclage), 30,5 millions de tonnes de déchets industriels ont été traitées par 4 100 entreprises spécialisées. Remises sur le marché, les matières premières de type secondaire fournissent à l'industrie française plus de 40 % de ses besoins. De quoi réduire considérablement les coûts et les méfaits de la pollution liés à la production des matières premières vierges. L'enjeu est de taille car dans cette démarche, l'objectif est d'aboutir à un écobilan satisfaisant. La complémentarité recyclage/valorisation énergétique, assez marquée en France, contribue sans doute aux performances enregistrées à l'heure actuelle.

par Catherine Alemu, Label France n° 45, décembre 2001

Document 3 :

la Planète en danger

les OGM, pari à trois inconnues

A la croisée des débats sur la mondialisation et la notion de progrès, la question des organismes génétiquement modifiés (OGM) illustre le constat selon lequel la loi de l’économie s’impose plus vite que les précautions suggérées par l’état des recherches. Résultat : les produits issus de la transgenèse sont dans nos assiettes avant que l’on puisse en garantir la totale innocuité.

Nous sommes de plus en plus nombreux à consommer de plus en plus d’OGM. Les combats écologistes contre la modification génétique des végétaux, comme le fauchage très médiatique de parcelles expérimentales, ne doivent pas occulter ce constat : fin 2005, on compte dans le monde 8,5 millions d’agriculteurs qui exploitent 90 millions d’hectares de ce type. Les plantes transgéniques, en hausse de 11 % sur l’année 2004-2005, couvrent déjà 6 % des terres cultivées sur la planète. Longtemps réservées aux pays industrialisés (Amérique du Nord), elles gagnent du terrain dans les pays pauvres, et surtout en Chine et en Inde, où des moyens considérables sont engagés pour leur développement.

Cette production, pour l’instant concentrée sur le soja, le maïs, le coton et le colza, se retrouve nécessairement dans l’alimentation. La mondialisation des échanges, les contaminations naturelles ou accidentelles et la complexité des circuits agroalimentaires rendent assez vains les efforts d’étanchéité des filières. A l’exception des produits garantis sans OGM fabriqués à grands frais, par précaution et par intérêt, nous mangeons tous des ingrédients génétiquement modifiés. L’Europe a admis cette évidence en autorisant leur présence dès lors qu’elle est mentionnée sur les étiquettes (au-delà de 0,9 % du produit), au grand dam des Américains qui suspectent une « mesure protectionniste ». En quelque sorte, c’est au citoyen consommateur de prendre ses responsabilités.

Pauvre consommateur ! Outre que la première génération de transgéniques ne lui

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Le Français des relations internationales

apporte pas grand-chose – il en sera peut-être autrement demain, avec les plantes enrichies, dépollueuses ou résistantes à la sécheresse –, il a bien du mal à se forger une opinion à partir des arguments contradictoires des experts, que le débat porte sur les conséquences environnementales, sanitaires ou économiques des OGM. Comme pour tout ce qui touche au vivant, il est difficile de trier entre ce qui relève de l’émotion et ce qui ressort de la raison.

L’inconnue environnementale oppose avec acharnement écologistes et semenciers, mais aussi les scientifiques entre eux. La dissémination par le pollen fait courir un danger à la biodiversité. Des observations faites en Allemagne et au Royaume-Uni confirment ce risque de « bio-invasion ». Au Mexique, berceau du maïs, la colère a brusquement monté lorsque l’on a eu confirmation de la présence sur des plants traditionnels de gênes étrangers introduits par des importations américaines. Au lieu de s’en expliquer, les avocats des OGM font valoir que les cultures transgéniques diminuent le recours aux produits phytosanitaires (traitement des végétaux), limitent l’érosion des sols et encouragent les techniques d’agriculture simplifiées.

Le doute demeure sur les conséquences sanitaires à long terme de l’emploi des OGM, faute d’études systématiques, y compris aux Etats-Unis où l’on consomme du transgénique depuis des années. Des expériences – discutées – semblent démontrer des modifications sanguines et rénales chez le rat. A l’inverse, les défenseurs des OGM expliquent que la diminution des mycotoxines, causées par les agressions des insectes ravageurs, limite les risques cancérogènes des plantes génétiquement modifiées.

Les bénéfices économiques sont tout aussi discutés. En Afrique du Sud, certaines proliférations d’insectes (telle la punaise du coton) ont parfois réduit à néant les gains escomptés à partir de semences dont le brevet coûte très cher aux petits producteurs. Dans d’autres cas (pourriture des fruits, anomalies dans la croissance de la vigne), les gains de rendement semblent évidents. Mais, avant de résoudre les déséquilibres alimentaires dans le monde, les OGM risquent d’abord d’accroître la dépendance des pays pauvres à l’égard de quelques firmes comme Monsanto ou Bayer. Cela vaut d’ailleurs pour d’autres pays. Les précautions prises en Europe – étiquetage, refus de 172 collectivités locales ou régionales d’autoriser les cultures transgéniques – et les actions des « faucheurs » d’OGM freinent les recherches sur la biodiversité sans bloquer les importations de semences ou produits modifiés. Le vrai risque est alors que le transgénique se banalise et atteigne un point de non-retour avant que des précautions élémentaires, les mêmes qui précèdent la commercialisation d’un nouveau médicament, n’aient été prises.

© Le Monde diplomatique, édition du 23 mai 2006

Document 4 :

Une évaluation nécessaire des risques !

Les expériences prévues à Pully et à Zurich [en Suisse] sont conduites dans le cadre du nouveau programme national de recherche 59, sur l’utilité et les risques des plantes transgéniques. Ces expérimentations rassemblent, autour d’un champ de blé génétiquement modifié, des chercheurs d’horizons variés qui vont mener des études complémentaires et coordonnées.

Un domaine de recherche peu exploré des plantes modifiées génétiquement consiste à déterminer si le gène inséré, transmis accidentellement par pollinisation à la plante sauvage, lui apporte un avantage. En effet, si la plante sauvage était avantagée par le transgène, celle-ci survivrait et se reproduirait mieux, avec toutes les interrogations que cela suppose si elle devait se transformer en mauvaise herbe. Dans le cas contraire, le

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