Добавил:
Upload Опубликованный материал нарушает ваши авторские права? Сообщите нам.
Вуз: Предмет: Файл:
Istomin.docx
Скачиваний:
68
Добавлен:
30.03.2016
Размер:
251.81 Кб
Скачать

Bibliographie

 

1. Халифман, Э. А. Словообразование в современном французском языке / Э. А. Халифман, Т.С. Макеева, О.В. Раевская. – М., 1983.

2. Катагощина, Н.А. Как образуются слова во французском языке / Н.А. Катагощина – М., 1980.

3. Lehmann, A. Introduction à la lexicologie. Sémantique et morphologie / A. Lehmann, F. Marint-Berthet – Paris, 1998.

4. Picoche, J. Structures sémantiques du lexique français / J. Picoche. – Paris, 1995.

5. Штейнберг, Н.М. Аффиксальное словообразование в современном французском языке / Н.М. Штейнберг. – Л., 1976.

Travaux dirigés

 

La construction des unités lexicales dans la perspective synchronique

 

L'analyse de la linguistique traditionnelle de caractère historiqule consiste à considérer l'évolution des mots définis comme unités par leur sens, et l'évolution de leurs éléments constituants pris comme autant d'unités de signification. La combinaison des significations portées par des éléments affixés et par le radical produit une unité nouvelle et une signification nouvelle. L'étymologiste mentionne si le terme français est issu d'un terme déjà construit dans la langue originelle [...]. Chaque élément, qu'il soit radical, affixe ou composant, possède son autonomie de signification depuis la langue d'origine, et l'usager qui manie parfaitement la langue française est censé con­naître cette valeur originelle quand il fait entrer le terme dans la com­binaison syntaxique d'une phrase française.

Par opposition à cette conception, la linguistique synchronique procède du postulat que le locuteur de l'époque contemporaine uti­lise les termes du lexique sans la connaissance de leur étymologie ou que, même s'il la connaît, celle-ci n'intervient pas dans l'acte de pa­role. Selon l'analyse distributionnelle ou structurale, les unités lexi­cales sont uniquement des constituants de la phrase. Les termes du lexique entrent dans un syntagme nominal ou dans un syntagme verbal dont la relation constitue la phrase. En redescendant le cours de l'enchaînement de la phrase, cette analyse rencontre comme con­stituants du syntagme nominal et du syntagme verbal les unités le­xicales définies à la fois comme unités formelles et comme unités de signification, et, au-delà, les unités élémentaires appelées «morphèmes» ou «monèmes» selon les terminologies. C'est à ce niveau que se situe la construction des unités lexicales.

L'unité lexicale construite est la combinaison d'éléments simples pourvus de sens. L'analyse structurale maintient une différenciation entre les termes composés, formés d'unités autonomes lexicalement, et les termes dérivés, formés avec des affixes qui ne jouissent pas d'au­tonomie lexicale. L'opposition dans la catégorie des affixes, entre préfixes et suffixes réside dans le fait que le suffixe peut transplanter le terme construit dans une autre classe grammaticale que celle de la base, tandis que le préfixe le maintient dans la classe grammati­cale du  morphème de base.

La construction des unités lexicales repose sur des règles de syntaxe interne, dont l'essentiel est une relation syntagmatique déterminant à déterminé, le morphème de base déterminant l'élément affixé: par rapport au suffixe -ité, 'qualité de', c'est le morphème de base humain qui produit la relation spécifique existant dans l'unité lexicale humanité ‘la qualité d'humain'. La relation syntagmatique entre les éléments de composition des termes dits «composés» n'est pas, selon cette analyse, d'une nature essentiellement différente.

L'aspect lexical de cette syntagmatique se traduit par des règles morphonologiques  de liaison et de soudure. Les morphèmes lexicaux  constituants de l'unité lexicale se définissent par ailleurs par un rapport paradigmatique avec l'ensemble des éléments de la série à la quelle ils appartiennent: dans la série acheteur, vendeur, emprunteur,prêteur, donneur, le trait commun des morphèmes de base est d'appartenir tous à la classe des verbes (acheter, vendre, emprunter, prêter, donner), et le trait commun des dérivés est d'appartenir tous à la classe des noms d'agent. C'est cette double référence qui permet de définir la classe du suffixe -eur.

Selon la linguistique descriptive, en vertu de la motivation qui sous-entend le rapport  entre les éléments construits, le terme de base n'est pas le radical, mais l'unité lexicale entière déjà construite éventuellement. Ainsi, la série opérer, opéré, opérant, opérable, opéra­teur, opération, opérationnel, opératoire ne peut être ici considérée comme motivée par rapport à un radical oper- [...), mais, selon le rapport de dérivation motivée, elle se résout en plusieurs ensembles: 1. opérer, opérateur, opérant, opération; 2. la série chirurgicale opérer, opération, opéré, opérable, opératoire; 3. la série militaire opération, opérationnel. Et à l'intérieur de chacune de ces séries, il existe des dépendances de dérivation entre chacun des termes: par exemple, le rapport opération/opérationnel. 

L.Guilbert. Fondements lexicologiques du dictionnaire.

De la formation des unités lexicales.

 

Questions demandant la réflexion

 

  1. Sur quoi repose la construction des unités lexicales?

  2. Par quoi se traduit la syntagmatique de l’aspect lexical?

  3. La dérivation, est-elle intégrée dans le processus  de l’expression par la grammaire transformationnelle?

  4. Quelles sont les formes englobées par la dérivation?

  5. En quoi consiste la verbalisation, la nominalisation?

 

Соседние файлы в предмете [НЕСОРТИРОВАННОЕ]