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§3.3. Dix principaux changements phonétiques entre le latin et le français

§3.3.1. Réduction considérable entre le mot latin et le mot français

a) Chute des voyelles finales : mare > mer, heri > hier, muro > mur sauf [а] qui s'est longtemps maintenu sous forme de [ә] sourd, non accentué, d'où, au Moyen Âge, une prononciation chantante : faba >fève Même ce e final a cessé de se prononcer en français moderne standard. (Début de processus : VII siècle.)

b) Maintien (parfois avec changement de timbre ) des voyelles initiales et accentuées, les autres syllabes ont tendance à tomber : clar(i)tate > clarté , dor(mi)tori(u) > dortoir.

c) Maintien des préfixes, même soudés au mot.

Alors le mot latin est toujours plus long que le mot français ; ne sont le plus souvent restées du mot latin que les syllabes initiales, accentuées et les préfixes; l'accent tombait en latin sur la syllabe qui est devenue la dernière du mot français.

§3.3.2. [U]latins

Tous les [u] latins -sont passés à[y]: la trace en reste dans l'orthographe où le son[y]s'écritu(VIII siècle, c'est-à-dire bien tardivement pour une influence gauloise supposée).

§3.3.3. Diphtongaison des voyelles accentuées « libres »

« Libre » signifie : se trouvant en fin de syllabe, dans une syllabe non fermée par une consonne. ex.: aest libre dansmari (ma-ri), non dansmardi (mar-di).

Après un changement du système latin, l'opposition entre voyelles brèves (notées ˘) et voyelles longues (notéesˉ) ayant été remplacé par une opposition entre voyelles ouvertes et fermées, les voyelles accentuées libres ont commencé à s'allonger, puis à se diphtonguer, ce qui a abouti à un changement de timbre en français moderne.

  • - Diphtongaisondite « romane », car elle touche aussi les autres langues romanes :

  • ẽ > ie (fin III s.) : pẽde(m) > pied

  • ō > uo (début IV s.) qui évoluera encore pour donner [ø, œ] en français moderne : mola > meule(f)

  • - Diphtongaison dite « française » (VI s.), car elle ne touche que le Nord de la France, sous influence germanique :

  • a > ae qui évoluera pour donner [ε,e] en français moderne : cantare >chanter, mare > mer.

  • ĭ. ē > ei qui évoluera pour donner [ε], écrit ai ou [wa], écrit oi en français moderne : tela > toile, pilu (m) > poil, creta > craie.

  • ũ. o > ou qui a donné [ø, œ] en français moderne : hora >heure, gula > gueule.

§3.3.4. Nasalisation des voyelles suivies d'une consonne nasale.

Le latin prononçait [an],le français[ã]. Toutes les voyelles suivies d'une nasale se sont d'abord nasalisées (le Moyen Âge prononçait[pỡmә]pourpomme, début de processus. XI s., fin de processus XIV s. pourietu.). Puis ces voyelles nasales se sont dénasalisées aux XVI et XVII siècles devant [m], [n], ou [ʃ] restant articulés[pỡmә]devient[pom]. L'effet fermant de la nasale, puis ouvrant de la nasalisation a entraîné de nombreux changements de timbre de ces voyelles (par ex. :[fîndere] est devenu[fãdr] : fendre)

§3.3.5. Vocalisation du /l/ devant une consonne (début de processus viIe-viiIe ss., fin de processus - XI s.)

Devant une consonne, lse vocalise enu, qui forme une diphtongue avec la voyelle précédente (sauf pouryetiqui ne sont pas affectés). La diphtongue se réduit ensuite en un son unique, mais l'orthographe garde des traces de l'état ancien. Ainsi, devant consonne :

  • - a + 1 > au > o: talpa > taupe

  • - ĕ + 1 > eau > o: bellos > beaux

  • - ē, ĭ + 1 > eu > oe: illos > eux

  • - ū, ō, ŏ + 1 > ou > u: ultra > outre, col(a)pu > coup

C'est cette vocalisation du lqui explique certaines alternances, beaucoup plus fréquentes au Moyen Âge :bel/beau, col/cou.

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