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§5.2. Invention des diacritiques

Au XVI siècle, l'inventiondel'imprimerieentraîne une plus grande exigencede clarté : les abréviations disparaissent, on met au point un système de majuscules, on introduit des signesde ponctuation et bientôt des accents sur certains e. On sépare les mots. Les graphèmes j et v apparaissent pour la première fois en 1558, chez un éditeur lyonnais des œuvres de Marot. C'est aussi l'époque des premières tentatives de réforme de l'orthographe, comme celle du grammairien Meigret quia écrit avec l'orthographe qu'ilproposait, ou cellesde Peletieret de Ramuz.

XVI s

Point,virgule,deux-points, point d’interrogation

XVII s

Point-virgule, point d’exclamation, création des guillemets

XVIII s

Point de suspension

XIX s

Tirets, crochets

En ancien français, les accents n'existent pas, car il n'existait qu'un son[e](long ou bref) en latin. Or la langue du Moyen Âge possède plusieurs sons qui se prononcent à peu près de la même façon, plus ou moins ouverts, brefs ou longs — car le français a eu longtemps des voyelles longues ou brèves.

A partir du XIII siècle, des tentatives sont faites pour pallier cet inconvénient. On voit parfois paraître un e cédillépour différencier lee ouvert ou fermé due sourd.

L'accent aiguapparaît au XVI siècle, mais il n'est utilisé que là où il est réellement utile. Cet accent provient d'une nouveauté typographique de l'époque, d'origine semble-t-il italienne, pour marquer l'accent tonique dans les textes latins. Lesdevant consonne, les doubles lettres(peler, pelle), une consonne finale(pied, bled) sont aussi utilisés pour traduire ce son.

L'accent graveetl'accent circonflexesont plus tardifs, mais on les trouve à la fin du XVII dans leDictionnaire de Richelet.

§5.3. Signes nouveaux

Le j et le v

Au Moyen Âge. le j et le v existaient comme formes, mais pas comme graphèmes: j s'employaient tant pour la voyelle que pour la consonne ; v servait de majuscule à u qui valait aussi comme voyelle et comme consonne

L'ajout de consonnes étymologiques, au moyen français, a eu une fonction discriminante pour indiquer que le graphème qui suivait devait être lu comme une consonne : avril, febve, debvoi, ensepvelir, adjectif, adiouster, aduenir, brefue. Dans certains cas, d'ailleurs, la prononciation s'est accordée ensuite à l'orthographe (adjectif, advenir).

Le j et le v pour noter les deux consonnes apparaissent à la Renaissance et sont adoptés aux XVII siècle par les imprimeurs hollandais d'abord, puis en France. Leur utilisation a permis, dès le premier dictionnaire de l'Académie, des simplifications par suppression des consonnes étymologiques.

Deux graphèmes pour les mots étrangers

Le w utilisé au début du XIX siècle pour les mots étrangers, est toujours à l'initiale. Les dictionnaires du XIX siècle le signalent comme «lettre étrangère».

Le son [w] est par ailleurs note ou :(oui, ouate, Edouard).

Le k, parfois utilisé en ancien français pour noter la réduction à son simple du qu latin prononcé [kw] : qui écrit ki disparaît assez généralement avec l’imprimerie ; il ne revient qu’à partir du XVIII siècle pour les mots empruntés : képi, kiosque, etc.

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