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§4.2.2. Niveau de la proposition

Dans la proposition, le verbe se trouve en dernière position, l’ordre le plus fréquent était sujet + complément circonstanciel + objet + verbe : Scipio in Africa Poenos funditus vincit = Scipion en Afrique les Carthaginois complètement vainquit.

En ancien français, le verbe est en seconde position. La place du sujet n’est pas fixe, l’objet peut être antéposé, ce qui entraîne alors la postposition du sujet : Mon père tua une foldre del ciel=une foudre tombée du ciel tua mon père.

Un circonstanciel ou un adverbe entraînent aussi la postposition du sujet : Vers lui vient li chevalier=Le chevalier s’avance vers lui.

En français moderne, l’antéposition de l’objet est impossible et l’ordre de mots est fixe, puisque la position devant le verbe est la marque de la fonction du sujet, et la position postverbale, celle de la fonction de l’objet : Pierre bat Paul, Paul bat Pierre.

Il existe cependant, une possibilité stylistique de l’inversion du sujet : Restait cette formidable infanterie de l’armée de l’Espagne, mais l’objet est toujours postposé.

Selon Ch. Marchello-Nizia, l’évolution du français se caractérise moins par la fixité de la place du sujet, qui, dans certaines conditions, peut être inversé, que par l’obligation de respecter l’ordre : verbe + objet qui commence à se généraliser dès le XII siècle.

Chapitre 5. Ortographe §5.1. Types de l’écriture

§5.1.1. Écriture phonétique

À partir du millieu du XI siècle, l’orthographe de l’ancien français commence à fixer ses règles, ce qui n’exclut pas la variation : dans le même manuscrit, il n’est pas rare de voir un mot orthographié différement à quelques lignes de distance. Dans les premiers textes, les notations orthographiques sont approximatives parce que leur transmission se fait oralement et que les manuscrits ne servent que d’aide-mémoire aux conteurs qui les récitent à haute voix.

Donc, dans la mésure où l’on disposait de graphèmes pour rendre les sons que l’on entendait, l’écriture était simplement phonétique (ferepourfaire, souventkipourqui), mais le système vocalique était difficile à noter, car la prononciation de l’époque connaîssait plus de quinze diphtongues ou triphtongues :ea, ue, oi, au, eau, ieu, etc..

Enfin, comme les textes étaient en vers (ce qui n’est pas le cas de tous les textes latins de l’époque), il n’y avait pas de ponctuation.

§5.1.2. Écriture idéographique

À partirduXIIIsiècle, latransmissiondes textes cesse d'être iniquement orale : on écrit aussi des textes juridiqueset administratifs en français.Avecla prose apparaît uneponctuationtrès différente de celleque nous connaîssons: les textessont scandés par des lettrinesde couleur, alternativementrouges et bleues qui marquent le plussouvent des débuts de paragraphes, mais pas toujours et des points qui marquent des pauses, généralement en findu syntagme, maispas forcement en fin de la phrase. Les manuscrits deviennent moins rares et font l'objet d'un commerce,ilsne sont plus recopiés par des moines, mais par desscribesséculiers qui utilisentune écriture rapide avecde nombreuses abréviations.On change d'écriture. C'est à partir de ce moment qu'apparaissent les premières transformations de l'orthographe, les ajouts delettresplusou moins étymologiques qui ont parfoisune fonction discriminante.

C'est à ce moment que l'orthographe française devient de typeidéographique, c’est-à-dire que chaque mot commence à avoir une physionomieparticulièrequi permet del'identifierpar appréhension globale. La lecture à hautevoixn'est plusnécessaire pour déchiffrer un texte, les mots peuvent être reconnus en silence par la méthode globale.

Au début du XV siècle paraît en Angleterre le premier traité d'orthographe française, l'Orthographia Gallica.

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