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§3.1.1. Gargantua §3.1.1.1. Texte

Voici le début du chapitre XIII du Gargantua de Rabelais (1534).

« Sus la fin de la quinte année, Grandgousier, retournant de la defaicte des Canarriens, visita son filz Gargantua. Là fut resjouy comme un tel pere povoit estre voyant un sien tel enfant, et le baisant et accolant, l’interrogeoyt de petitz propos pueriles en diverses sortes. Et beut d’autant avecques luy et ses gouvernantes, esquelles par grand soing demandoit entre aultres cas, si elles l’avoyent tenu blanc et nect. A ce Gargantua feist response que il y avoit donné tel ordre qu’en tout le pays n’estoit guarson plus nect que luy.»

§3.1.1.2. Analyse du texte §3.1.1.2.1. Orthographe

La ponctuation, l’apostrophe et certains accents commencent à se généraliser.

L’accent est utilisé à la finale des mots pour éviter la prononciation par un e sourd[ә]donné; il est aussi utilisé dans la séquence finaleée : année(contrairement à la pratique des éditeurs de textes du Moyen Âge). C’est à peu près à l’époque de la parution deGargantua que l’on commence à utiliser l’accent pour distinguer a et à, la et , ou et (orthographe typiquement idéographique).

À l’intérieur du mot, les sons [e] et [ε] ne sont pas notés dans defaicte,pere, pueriles, si bien que rien ne permet de les distinguer de la prononciation par [ә] de retournant, petitz, demandoit, tenu. Mais il existe des cas où la prononciation est marquée par un doublement de la consonne, dans interrogeant, esquelles, elles, par une consonne non prononcée, dans nect, avecques, ou par une consonne finale, prononcée (tel) ou non (et). Le s devant consonnes, qui se prononçait plus, se maintient pour noter un [e] long : estre, resjoui, et même esquelles.

En revanche, le e devant voyelle est une graphie archaїque qui maintient le [ә] en hiatus qui ne se prononçait plus dans feist et beut.

Le z qui notait le son [ts] est aussi une graphie archaїque dans petitz et filz, que le Moyen Âge écrivaitpetizetfiz : on maintient lezfinal, marque de pluriel ou pas, et on rajout la consonne étymologique.

Le diagraphe ou existe pour rendre le son[u]; s’il n’est pas présent danspovoit, c’est parce que les puristes tiennent à maintenir une prononciation[o]qui serait conforme à l’étymologie.

On remarquera la présence de nombreuses consonnes non prononcées, étymologiques ou pas, defaicte, nect, soing, aultre, et l’emploi duyaprès voyelle et pour le pronom – adverbey(que le Moyen Age écrivaiti). Le choix de la graphie la plus compliquée est toujours privilégié :avecques.

Dans guarson, leuest inutile, mais lesévite la prononciation[k] du c devanto.

On est en présence d’une écriture très étymologisante, assez idéographique, mais dans laquelle un certain nombre de problèmes comme la distinction [e]et[ә], en particulier, sont en voie de solution.

On notera aussi que l’on est en présence d’un texte édité conformément à certaines normes de l’édition modernes des textes du XVI : le graphème vne prend sa fonction que dans la seconde moitié du siècle.

§3.1.1.2.2. Morphologie

Les imparfaits sont toujours en –ois(et même–oyt) prononcés[e], sauf en prononciation soignée. Des formes de passé simple commefeiste, beutne s’imposeront pas.

Dans pueriles, lesfinal n’est qu’orthographique, il note que leldoit se prononcer.

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