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Comptabilité de l’entreprise: bilan et compte de résultat

Technique de constatation et d’enregistrement, dans un langage quantitatif homogène, des signes traduisant une activité pour en conserver la mémoire, en exprimer l’évolution et les résultats et en permettre le contrôle.

La comptabilité constitue un instrument fondamental de la connaissance des phénomènes économiques. Selon les phénomènes traités, la composition des ensembles ou sous-ensembles considérés et les objectifs visées, la comptabilité peut revêtir diverses formes et utiliser des méthodes variables mais elle répond toujours à l’essentiel de la définition générale.

Elle est une technique, c’est-à-dire une manière de faire, et non un « art » ou une « science ». Elle constate et enregistre des signes, c’est-à-dire qu’elle « photographie » objectivement les indices considérés comme significatifs de l’activité, et qu’elle les rassemble sur un « registre » ou ce qui en tient lieu (documents, listing, « mémoires » d’ordinateurs). Elle a besoin, pour regrouper logiquement les signes de réalités diverses, de ramener cette diversité à une unité de langage (le langage comptable) fondé sur la notion de quantité ou de chiffrage (unités d’objets, de marchandises, de valeurs…). Sa fonction d’enregistrement permet naturellement à la comptabilité de servir de mémoire, c’est-à-dire de constituer des documents durables conservant la trace de phénomènes transitoires (l’activité). La consommation des signes permet de dégager des résultats, et le rapprochement dans le temps des signes et des résultats dégage l’évolution de l’activité prise en compte. Cet ensemble de renseignements objectifs, ainsi regroupés, rend possible le contrôle de l’activité et de la gestion, à son double sens d’appréciation de l’opportunité des décisions (politique menée) et de la régularité des opérations (honnêteté des opérateurs).

Le bilan comptable, parce qu’il est une description de la situation financière de l’entreprise à un instant donné, constitue un passage obligé pour qui a en charge la gestion des affaires financières. Le bilan peut être comparé à une photographie en deux parties du patrimoine de l’entreprise. La partie gauche, l’actif, présente les emplois effectués par l’entreprise ; la partie droite, le passif, décrit les ressources qui ont servi à financer ces emplois.

Un exemple fictif de bilan peut nous aider à en connaître les grandes lignes directrices :

Exemple fictif d’un bilan au 31/12/20__

Actif

Brut

Amortissements

et provisions

Net

Passif

Immobilisation

Stock

Créances clients

Disponibilités

1000

250

200

50

300

50

20

700

200

180

50

Capitaux propres

dont :

Capital social

Réserves

Report à nouveau

Résultat

Provision pour risques et charges

Emprunts et dettes bancaires

Dettes fournisseurs

Dettes fiscales et sociales

400

200

150

5

45

30

420

200

80

Total

1500

370

1130

1130

Tout bilan fait ressortir une égalité entre le total de l’actif (net) et le total du passif. Cet équilibre provient de la nature même des éléments comptabilisés : les biens et les créances détenus par l’entreprise à l’actif, leurs contreparties financières au passif, c’est-à-dire les ressources qui ont permis d’acquérir les droits de propriété de l’actif. C’est au niveau des capitaux propres que se fait l’ajustement lors de l’établissement du bilan à la fin de l’année ou exercice comptable. Ils comprennent principalement le capital social (apports initiaux), les réserves constituées au cours des années par les incorporations successives de bénéfices, le report à nouveau d’un résultat antérieur en attente d’affectation et, enfin, le résultat de l’exercice dont le calcul est fondé sur l’égalité entre l’actif et le passif. A travers le bilan fictif présenté précédemment, un résultat de 45 signifie que l’entreprise a créé de nouvelles richesses venues s’additionner à ses ressources propres.

Les éléments de l’actif sont comptabilisés à leur coût d’acquisition (principe des coûts historiques), mais certains d’entre eux ont perdu de la valeur ou risquent d’en perdre. Suivant le principe de prudence, il convient de les amortir ou de les provisionner.

Toutes les dettes ne sont pas certaines ; malgré leur caractère aléatoire, le principe de prudence conduit à les provisionner en risques et charges, dans la perspective possible de leur réalisation. L’appréciation du gestionnaire est essentielle dans la constitution de provision puisqu’elle doit aboutir à la présentation d’un bilan reflétant une image fidèle de la situation financière de l’entreprise. Mais leur estimation n’est pas aisée : en les sous-estimant par rapport à la réalité, on peut augmenter le résultat pour laisser croire à une bonne santé ou, au contraire, en les gonflant, diminuer le résultat afin d’alléger la note fiscale. Aussi, certains provisions non fondées peuvent-elles constituer de véritables réserves financières restant dans l’entreprise, et la tentation est grande d’en user malgré les sanctions fiscales. Dans ce contexte, le déchiffrage d’un bilan fournit des informations utiles pour appréhender les choix de répartition de la richesse financière.

Le compte de résultat, second document de synthèse d’importance avec le bilan, permet une analyse de la performance d’une entreprise en termes de résultat, notamment à travers un récapitulatif de tous les produits engendrés par l’activité ainsi que toutes les charges qu’elles a suscitées, cela au cours d’une même période comptable ou exercice. Les soldes intermédiaires de gestion (SIG), correspondant à l’éclatement du compte du résultat, permettent au gestionnaire de mener une analyse plus fine sur la manière dont le résultat s’est constitué. Comme leur dénomination le laisse connaître, les SIG résultent de la volonté des gestionnaires de connaître au plus près, à travers une démarche en cascade, les étapes intermédiaires de la création de la valeur. L’un des SIG, le solde de la valeur ajoutée, permet en outre de passer en revue les différents acteurs concernés par la répartition de la richesse financière créée par l’entreprise.

La production de l’exercice (production vendue + variation des stocks + production immobilisée) est une simple mesure du flux de l’activité productive ne concernant qu’un exercice. Elle ne nous renseigne cependant pas sur une éventuelle contraction des débouchés de l’entreprise puisqu’une baisse des ventes peut être compensée par une augmentation des stocks.

La marge commerciale (chiffre d’affaires – coût d’achat des marchandises vendues) ne concerne que les entreprises ayant une activité de distribution sans transformation des marchandises.

La valeur ajoutée (production de l’exercice + marge commerciale – consommations intermédiaires de l’exercice) mesure la richesse créée par l’entreprise à travers son cycle d’activité.

L’excédent brut d’exploitation, noté EBE, (valeur ajoutée + subventions d’exploitation – impôts et taxes – charges de personnel) est un flux monétaire engendré par l’exploitation. Il permet d’apprécier l’aptitude à engendrer un surplus monétaire, c’est-à-dire un cash flow d’exploitation. C’est un solde très utilisé en analyse financière : il est à la base du calcul de la rentabilité économique et, à ce titre, intéresse au premier chef l’investisseur potentiel ; il sous-tend les prévisions de trésorerie que peut établir le trésorier de l’entreprise.

Le résultat d’exploitation (autres produits – autres charges + reprises sur amortissements et provisions d’exploitation) se distingue principalement de l’EBE par la prise en compte des dotations aux amortissements et provisions. Ces dotations, qui correspondent à des charges non décaissées, ont pour mission d’évaluer la dépréciation subie par les biens immobilisés et par les risques financiers qui pèsent sur l’entreprise (par exemple, celui de non-paiement de créances relatives à certains clients).

Le résultat courant avant impôt (résultat d’exploitation + produits financiers – charges financières ± quotes-parts de résultats sur opérations faites en commun) est le résultat normalement dégagé avant l’incidence fiscale et celle d’éléments à caractère exceptionnel. Les quotes-parts de résultat proviennent de filiales dont le contrôle est partagé avec une autre entreprise.

Le résultat exceptionnel est un solde calculé à part, hors de la démarche en cascade, destiné à être intégré au calcul du solde suivant. Il est égal à la différence entre les produits exceptionnels et les charges exceptionnelles.

Le résultat net de l’exercice (résultat courant avant impôt + résultat exceptionnel – participation et intéressement des salariés – impôt sur les bénéfices) est le dernier des SIG, mais non le moins important puisqu’il permet aux actionnaires de calculer la rentabilité financière des capitaux investis dans l’entreprise.

(François Cocula. Introduction générale à la gestion. Dunod. Paris. 1999)

  1. En vous servant du plan d'ensemble, rédigez le résumé du texte en 130 mots.

Etude lexicale du texte

  1. Dans les séries suivantes des termes, dégagez les radicaux, les suffixes et les préfixes. Traduisez tous les termes en russe :

  • croire – crédo – crédible – crédibilité ;

  • gouverner – gouvernement – gouverneur – gouvernance ;

  • transférer – transporter – transnational – transalpin – transsaharien – transgresser – transcontinental – transformer – transaction - transfrontalier.

  1. Trouvez dans le dictionnaire raisonné les définitions des termes suivants. Expliquez, d'après les définitions, les différences sémantiques qui existent entre eux :

technique, art, science.

  1. A l’aide d’un dictionnaire, étudiez la polysémie des termes suivants et dites quelles acceptions correspondent au domaine comptable :

technique, emploi, exploitation, produit, résultat, bilan, solde, fuite, défaillance.

  1. Associez les synonymes ou termes proches de sens :

a) listing

1) réviser

b) actif

2) incertain

c) passif

3) équivalent

d) aléatoire

4) emplois

e) contrepartie

5) être capable

f) remettre en cause

6) inventaire

g) être à même

7) ressources

.

Etude grammaticale du texte

  1. Dans les passages soulignés du texte, analysez l'emploi:

    1. de l’article ;

    2. des pronoms et adjectifs pronominaux.

  1. Traduisez en russe les passages soulignés.

  2. Relevez dans le texte les moyens de l'expression des rapports de cause à effet. Traduisez en russe les phrases où ils sont employés.

  3. Complétez avec les articles qui conviennent. Faites attention aux cas de l’emploi de l’article contracté et de l’absence de l’article. Expliquez votre choix :

1) ___ bilan reflète l’état de ___ patrimoine de ___ entreprise. 2) C’est ___ bilan bien rédigé. 3) ___ bilan est ___ instrument de ___ enregistrement et de ___ analyse des faits comptables. 4) ___ bilan est l’un ___ instruments de ___ comptabilité analytique. 5) Il est ___ comptable depuis 5 ans. 6) On dit qu’il est ___ bon comptable. 7) Il travaille comme ___ comptable depuis 5 ans. 8) Il faut avoir ___ courage pour envisager cette réalité difficile. 9) En tant que ___ comptable, il pourrait vous aider. 10) ___ compte de ___ résultat permet ___ analyse de ___ performance de ___ entreprise. 11) ___ dirigeants de la société ont mené ___ intense lobbying auprès de ___ parlementaires. 12) ___ contrôle interne a échoué car ___ administrations n’ont pas éxercé ___ rôle de ___ surveillance. 13) On a réussi à réduire ___ pertes de certains actifs. 14) ___ valeur ajoutée mesure ___ richesse créée par ___ entreprise. 15) Il existe ___ provisions qui constituent ___ véritables réserves financières de ___ entreprise.

Texte 2

  1. Consignes pour l'étude du texte:

    1. Tout d'abord, lisez le titre, les sous-titres et les attaques des paragraphes (premières lignes des alinéas).

    2. A partir des informations reçues au cours de la première lecture du texte, rendez en français et en russe son idée générale.

    3. Lisez tout le texte afin de rédiger le plan d'ensemble à partir des mots clés et des connecteurs logiques.

    4. En vous servant du plan d’ensemble, présentez oralement le résumé du texte.