8. L’enseignement supérieure en France.

L’enseignement supérieur regroupe l'ensemble des formations post-secondaires relevant des différents départements ministériels.

L'enseignement supérieur est marqué par une grande diversité d'établissements. Il existe :

• d'une part, les universités, établissements publics qui accueillent - sans pratiquer de sélection sauf dans les disciplines médicales, odont ologiques, pharmaceutiques - les titulaires du baccalauréat (ou d'un titre jugé équivalent) qui souhaitent s'y inscrire pour des études courtes (bac + 2) ou longues (bac + 3 ou plus). Elles dispensent des formations très diversifiées, comprenant des enseignements fondamentaux et des enseignements pratiques.

• d'autre part, les écoles (Grandes écoles) publiques ou privées placées sous la tutelle de différents ministères, qui assurent un enseignement supérieur à finalité professionnelle.

Les formations supérieures universitaires.

Conditions d'accès : Pour entreprendre des études supérieures, il est nécessaire de posséder un baccalauréat, ou un titre jugé équivalent. Les études universitaires longues . Les études universitaires longues sont organisées en trois cycles d'études successifs sanctionnés par des diplômes nationaux.

Le premier cycle est un cycle de formation fondamentale et d'orientation ouvert aux titulaires du baccalauréat, ou d'un titre admis en dispense. D'une durée de deux ans, les formations de 1-er cycle conduisent à l'obtention du diplôme d'études universitaires générales (DEUG). Ces formations comportent des enseignements pluridisciplinaires, incluant une période d'orientation dont la durée varie selon l'organisation définie par l'université. Le DEUG est conçu essentiellement comme un diplôme préparatoire au 2^ème cycle.

Le deuxième cycle est un cycle d'approfondissement, de formation générale, scientifique et technique de haut niveau préparant à l'exercice de responsabilités professionnelles, d'une durée d'un à deux ans après le DEUG. On distingue plusieurs types de formations :

Le troisième cycle conduit soit à la recherche (DEA, doctorat), soit à une plus grande spécialisation (DESS) ; il a été complété par la création du diplôme de recherche technologique (DRT), destiné à proposer une formation à l'innovation technologique par la recherche aux ingénieurs et ingénieurs-maîtres. Les modalités du contrôle des connaissances des étudiants sont fixées par les établissements eux-mêmes. Les diplômes sont délivrés à l'issue des contrôles écrits et oraux sous la forme soit d'un contrôle continu tout au long de l'année, soit d'épreuves terminales, soit des deux.

Les Grandes Ecoles.

Les Grandes Ecoles sont une création originale du système d’enseignement supérieur français. Leur création remonte à la seconde moitié du XVIII-e siècle. Elles furent créées en vue de former les cadres administratifs. Les Grandes écoles constituent toujours la voie royale. Face à l’université, les Grandes Ecoles forment un club très fermé. Beaucoup d’étudiants rêvent d’y être un jour admis. Il leur faudra pour cela franchir plusieurs obstacles : d’abord le bac, puis deux années de préparation spéciale et, enfin, un concours d’entrée.

A l’heure actuelle, les Grandes Ecoles relèvent de différents ministères. On peut citer, à titre d’exemple, quelques-unes, les plus prestigieuses :

• Ecoles Nationale des Ponts et Chaussées., A Marne-la-Vallée et Paris. Génie civil et construction ; ville, environnement, transport, ; génie mécanique et matériaux ; management industriel ; sciences humaines ; économie, gestion et finance etc.

• Ecole Polytechnique. A Palaiseau. Ecole généraliste qui forme des ingénieurs en mathémétiques ; mécanique, physique, chimie, biologie et finance.

• Ecole Nationale supérieure de chimie de Paris.Métier d’ingénieur généraliste en chimie et d’ingénieur spécialisé dans de nombreux domaines.

• Ecole Nationale supérieure des télécommunications. A Paris, Sophia-Antipolis et Toulouse. Métiers liés aux technologies de l’information.

• Ecole Nationale supérieure de techniques avancées. A Palaiseau et à Paris. Formation d’ingénieurs généralistes aptes à assurer la conception, la réalisation et la direction de systèmes industriels complexes.

• Ecole Nationale supérieure d’arts et métiers. A Angers, à Bordeaux ... . Ingénierie mécanique et industrielle et métiers de recherche, de la production et de la conception pour le monde industriel.

• Ecole Nationale supérieure des Mines. A Evry, Fontainebleau, Paris et Sophia-Antipolis. Siences de la terre et de l’environnement ; sciences et génie de matériaux, mathématiques appliquées, informatique, automatiques et robotique ; sciences économiques et sociales etc.

• Ecoles Normale Supérieure de Paris. Des professeurs et des chercheurs dans le domaine des lettres et des sciences.

• Ecole Nationale d’administration (ENA). A Paris et Strasbourg. Forme à la haute fonction publique de l’Etat.

• Institut d’Etudes Politiques (Sciences-Po). Formation pluridisciplinaire et notamment en affaires publiques, carrières internationales, droit économique, finance et stratégie, communication, gestion des resources humaines.

Il existe égalément de nombreuses autres écoles de formation supérieure : les établissements d'enseignement supérieur agricole (ministère chargé de l'Agriculture) ; les écoles nationales vétérinaires (ministère chargé de l'Agriculture) ; les établissements d'enseignement supérieur artistique (ministère chargé de la Culture) ; les écoles d'architecture (ministère chargé de la Culture) etc.

Quelques chiffres. Les quinze dernières années ont été marquées par un accroissement considérable des effectifs de l'enseignement supérieur, passés de 1,7 million en 1990-91 et 2,14 millions en 1995-96.