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2.3. Du Chablis en Russie

La clientèle de Vinifrance se compose de réseaux de distribution, d’hôtels et restaurants et de particuliers. Il a donc fallu obtenir deux licences, une pour la vente en gros et une pour le détail. En revanche, le statut d’importateur étant très difficile à gérer, ils s’adressent à un agent intermédiaire pour faire venir les vins en Russie, tout en conservant le choix des fournisseurs.

Exclusivité.

«Je connais personnellement la plupart des producteurs avec qui je travaille, explique Damien Touton, et j’ai avec certains d’entre eux des contrats d’exclusivité. Cela nous permet de mieux faire connaitre un vin en l’adaptant au marché russe. Par exemple, nous sommes les seuls à vendre les vins d’André Lurton, à l’origine de l’appellation Pessac-Léognan, qui commence à être réputée en Russie».

La société Vinifrance importe et distribue du vin français sur le marché russe depuis cinq ans. Centrée sur le haut de gamme, elle préfère les propriétaires de domaines bordelais aux grandes marques de vin. Un pari plutôt hardi dans un secteur oú souvent la réputation passe avant la qualité...

«Les Russes sont de vrais gourmets, s’ils consomment bière et vodka par litres, ils savent aussi apprécier les bons vins!», explique Damien Touton, fondateur de Vinifrance. En Russie depuis plus de dix ans, ce bordelais d’origine a senti qu’il y avait une opportunité à saisir. Pour séduire sa clientèle dans un marché de plus en plus concurrentiel, il a préféré miser sur la qualité de ses vins, dont il connaît personnellement les producteurs, plutôt que de vendre des marques aussi connues qu’hors de prix. Comme beaucoup de secteurs, le marché du vin est en pleine expansion en Russie et, le bouche-à-oreille aidant, Vinifrance s’est vite constitué une clientèle. Pourtant, Damien Touton reste prudent: «beaucoup d’entrepreneurs français surestiment les potentialités du marché russe, estime-t-il. Ils se précipitent pour investir puis se rendent compte que leurs produits sont mal adaptés а la clientèle locale. Par exemple, le Sauternes, cher et très sucré, se vend assez mal en Russie». C’est pourquoi il a choisi de prendre son temps. Vinifrance importe et distribue aujourd’hui 15 000 caisses par an, ce qui est peu. En revanche, l’équipe est passée de deux personnes (Damien Touton et Serguei Ender, son partenaire russe) à vingt aujourd’hui. «Nous avons voulu constituer une équipe solide pour bien se positionner sur le marché et prendre le temps de choisir une clientèle fidèle», explique-t-il. Quant aux éternelles complications liées aux lourdeurs administratives, M. Touton a trouvé une solution adaptée: «Un bon partenaire russe qui peut s’en occuper». Alors, quel avenir pour Vinifrance? «A long terme, le vin a un bel avenir en Russie. Nous souhaiterions nous tourner vers les régions, de plus en plus dynamiques». 

Le Courrier de Russie. 2007. № 1

2.4. Le français, un atout plus qu’un obstacle

Contrairement aux craintes de certains, on peut étudier en France sans renoncer à l’anglais, tout en apprenant le français, une langue commune à plus de 180 millions de personnes.

En France, on parle français! Une évidence certes, mais qui implique que, pour profiter au mieux de ses études, un candidat à la mobilité internationale doit avoir une connaissance préalable de cette langue. Néanmoins, précise Béatrice Khaïat, la directrice déléguée d’ÉduFrance, «tout le monde s’accorde aujourd’hui à dire que le critère de la langue ne doit pas en être un a priori. L’idée est de sélectionner les bons candidats et de leur permettre d’apprendre le français». Pour ce faire, entre leur prise de décision et le début des cours dans l’établissement choisi, les étudiants disposent de nombreux mois, qu’ils peuvent mettre à profit.

Dans la plupart des pays, la France possède un institut ou une alliance française où il est possible de suivre des cours de français langue étrangère (FLE), voire de préparer des diplômes reconnus en France, tels le diplôme d’études en langue française (Delf) et le diplôme approfondi de langue française (Dalf). Un apprentissage que les candidats pourront poursuivre, en France, dans l’un des nombreux centres d’enseignement du FLE, les universités, à l’Alliance française ou encore dans les chambres de commerce et d’industrie.

Le français, langue internationale

Mais pourquoi faire tous ces efforts, se demanderont certains, alors qu’ils parlent l’anglais et que la Grande-Bretagne ou les États-Unis sont très ouverts aux étudiants étrangers? Outre de suivre des études de haut niveau pour un coût bien moins élevé ou d’avoir le plaisir de connaitre une langue dont la richesse est mondialement reconnue, parler le français comporte plusieurs avantages. Tout d’abord, cela autorise l’accès à des filières dont l’excellence n’est plus à démontrer et qui offrent de véritables opportunités sur le marché international du travail, telles, par exemple, celles des grandes écoles ou des facultés de médecine.

Ensuite, et cela peut paraître paradoxal, mais c’est bien dans la mesure où, contrairement à l’anglais, tout le monde ne parle pas le français que le maîtriser devient un atout supplémentaire pour son avenir professionnel. Car le français, ne l’oublions pas, est la langue maternelle ou le second idiome de 181 millions de personnes à travers le monde, et est appris par 82,5 millions d’autres. Il est de plus l’une des langues officielles et de travail des organisations internationales et principales enceintes multilatérales (Organisation des Nations unies, Union européenne, Organisation du traité de l’Atlantique Nord, Conseil de l’Europe...).

Il constitue, en outre, le lien fondateur des 56 pays «ayant le français en partage», réunis au sein de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Avec celle-ci, le français bénéficie donc d’une institution attentive à son essor et qui, de plus, est animée par la volonté que ce partage de la langue se double de celui de valeurs communes, dont la défense de la diversité linguistique et culturelle.

Soucieux de soutenir le plurilinguisme, le ministère français des Affaires étrangères mène aussi, quant à lui, une politique active de promotion de la langue française, notamment via le réseau des 151 centres et instituts culturels et des 283 alliances françaises. Objectif: conforter le français comme grande langue de communication internationale, alliant culture et modernité. Venir en France n’implique pas pour autant de renoncer à l’anglais, voire à d’autres langues. L’enseignement de haut niveau de la langue de Shakespeare est en effet intégré à de nombreux cursus, et en particulier à ceux qui sont liés aux études de sciences, d’agriculture et de management.

L’université de Cergy-Pontoise (nord de Paris), par exemple, propose une licence bilingue en sciences et technologies. L’École supérieure d’agriculture d’Angers prépare à un master international sur la vigne, le vin et le management des terroirs.

ÉduFrance a d’ailleurs mis en ligne un catalogue des quelque 300 formations en anglais proposées dans des domaines variés (arts/design/mode, droit, commerce, littérature, sciences de l’ingénieur, tourisme, environnement...) et recense les enseignements bilingues français anglais, et dans d’autres langues.

Ainsi, tout en suivant, par exemple, un cursus en anglais, les étudiants peuvent s’immerger dans un à l’immense patrimoine littéraire et culturel de la France, mais aussi profitent de son célèbre art de vivre, de sa riche vie sociale et artistique, et découvrent d’autres approches des grands enjeux actuels politiques, philosophiques, éthiques... Enfin, la France étant au coeur de l’Europe, quelle meilleure passerelle pour partir à sa découverte?

Label France. 2006. № 62

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