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5.4. Recherche: une ambition nationale

Moteur de la compétitivité, de la croissance et de l’emploi, la capacité de recherche scientifique et d’innovation technologique est l’un des atouts majeurs de la France, qui se place au quatrième rang mondial pour les investissements dans ce domaine.

Pour espérer rivaliser avec ses concurrents, une entreprise doit impérativement se distinguer par la technologie et l’innovation. Avant de s’implanter dans une région, les investisseurs insistent donc de plus en plus sur la qualité de ses infrastructures de recherche et de développement (laboratoires, enseignement, haute technologie...). En consacrant 2,2 % de son produit intérieur brut (PIB) à la recherche (2002), la France occupe une place de choix dans le peloton de tête des pays producteurs de connaissances et d’innovations. Elle dispose d’un enseignement supérieur de grande qualité (universités, grandes écoles) et d’une multitude de centres de recherche renommés [Institut national de la recherche agronomique (Inra), Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), Institut de physique du Globe...]. Avec ses 12 000 chercheurs, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) constitue l’organisme de recherche le plus important en Europe. Cette «force de frappe» intellectuelle a été à l’origine de grandes aventures technologiques, comme la fusée Ariane, l’avion Airbus ou le train à grande vitesse (TGV).

Une nouvelle dynamique

En recherche fondamentale, la France occupe des positions très fortes en physique et, surtout, en mathématiques, où elle compte à elle seule un quart des lauréats de la médaille Fields (l’équivalent du prix Nobel). Pour théoriques qu’ils soient, les travaux des mathématiciens français n’en ont pas moins: on l’oublie trop souvent des prolongements très concrets: en imagerie médicale, dans les secteurs de l’économie, de la banque... Ainsi les recherches du Centre de mathématiques appliquées (CMAP) de Palaiseau (dans la région parisienne) ont-elles permis de calculer la forme optimale d’un cristallin artificiel, un implant porté aujourd’hui par 20 000 personnes en Europe et leur conférant un confort visuel incomparable. La France accueille sur son sol de nombreuses installations d’envergure internationale. А cheval sur la frontière franco-suisse se trouve le complexe d’accélérateurs de particules du Centre européen de recherche nucléaire (Cern). Le site abritera, en 2007, le Large Hadron Collider (LHC), successeur du Large Electron Positron (LEP), actuellement le plus grand accélérateur de protons au monde. Autre projet très ambitieux: International Thermonucléaire Expérimental Réacteur (Iter). Si la France est retenue par la communauté internationale, le géant devrait sortir de terre à Cadarache (Bouches-du-Rhône) et coûter la bagatelle de 10 milliards d’euros sur vingt ans. Dans cet énorme chaudron, les scientifiques tenteront de maîtriser la fusion thermonucléaire, l’énergie infinie des étoiles.

47 Technopoles

Outre ces mastodontes, 47 technopoles mettent en réseau toutes les compétences des acteurs d’une même filière (universités, centres de recherche, entreprises, collectivités locale). Parmi les plus en vue, citons Sofia-Antipolis (informatique, réseaux et communication, électronique, sciences de la santé...), Rennes-Atalante (technologies de l’information et de la communication), Montpellier (santé) ou encore Optics Valley à Palaiseau, en banlieue parisienne. Créée en 1999, cette dernière regroupe 50 % du potentiel français dans le domaine très prometteur de l’optique (laser notamment), avec de grands laboratoires publics et privés, mais aussi des entreprises comme Alcatel (télécommunications) et Thaïes (constructeur électronique présent sur les marchés de l’aérospatiale, de la défense...). Les réussites de la France dans les sciences du vivant sont moins éclatantes. Pierre Potier, de l’Institut de chimie des substances naturelles de Gif-sur-Yvette (dans la banlieue parisienne), est cependant а l’origine de deux des plus puissants produits anticancéreux actuels: la navelbine et le taxotère.

Plus récemment, en 2002, l’équipe d’Alain Fischer, chercheur à l’Inserm, a réalisé une première mondiale en thérapie génique: des enfants «bulle» ont enfin pu sortir de leur chambre stérile où la maladie les contraignait auparavant à vivre en permanence isolés. Le lancement d’un vaste plan de lutte contre le cancer et la création de plusieurs «cancéropoles» devraient largement dynamiser ce domaine de recherche. La France commence aussi à combler son retard dans le champ des micro- et nanotechnologies, qui prennent un essor considérable .

D’autres mesures visent à dynamiser la recherche française et sa valorisation industrielle ; outre des incitations fiscales, le gouvernement compte créer trente pôles de compétitivité dans les industries traditionnelles, aujourd’hui en pleine mutation... L’objectif est de préparer la transition vers une société et une économie fondées sur la connaissance, telle qu’elle a été décidée lors du Conseil européen de Lisbonne en 2000. Pour y parvenir, la France va augmenter de 70 % les dépenses publiques et privées consacrées а la recherche, les portant de 2,2 а 3 % du PIB à l’horizon 2010.

Label France. 2006. № 62

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