- •David parry
- •Catalogue
- •51:11 - Total acte I Musique - 43:57
- •42:02 - Total acte II Musique - 33:10
- •35:19 - Total acte III Musique - 29:50
- •Acte premier
- •Ouverture scène première
- •Nº1 introduction et couplets, oraison funèbre de vert-vert
- •Toutes.
- •Toutes.
- •Valentin.
- •Toutes.
- •Valentin.
- •Le comte.
- •Scène VIII
- •Nº5 romance
- •Vert-vert.
- •Vert-vert.
- •Toutes.
- •Toutes.
- •Toutes.
- •Nº8 ariette
- •Nº9 alleluia.
- •Vert-vert.
- •Vert-vert, la corilla.
- •Nº10 barcarolle la corilla.
- •Vert-vert.
- •Scène VIII
- •Vert-vert, railleur.
- •Vert-vert.
- •Vert-vert et la corilla, buvant.
- •Vert-vert.
- •Vert-vert.
- •Vert-vert.
- •Vert-vert.
- •Vert-vert.
- •Vert-vert.
- •Vert-vert.
- •Vert-vert et binet.
- •Vert-vert.
- •Vert-vert, mimi.
- •Vert-vert, l’embrassant.
- •Vert-vert.
- •Vert-vert.
- •Vert-vert.
- •Vert-vert, à Mimi.
- •Vert-vert.
- •Vert-vert.
- •Vert-vert.
- •Vert-vert.
- •Vert-vert, à mademoiselle Paturelle.
- •Vert-vert.
Vert-vert, railleur.
L’affaire une autre fois pour vous tournera mieux.
bellecour, à part.
Le profil n’est pas mal ! mais il n’a pas mes yeux !
le comte.
Quel changement ! En peu de temps, je pense,
Vous avez pris cette assurance ?
Vert-vert.
Il est vrai qu’en très peu d’instants
J’ai fait des progrès étonnants !
Il va retrouver La Corilla.
binet, buvant.
Ah ! mon bon maître, ne craignez rien !
Moi, je me grisse aussi ! mais c’est… c’est pour mon bien !
le comte et bergerac.
Vert-Vert, et vous, la belle,
À tous deux nous buvons !
tous.
Vert-Vert, et vous, la belle,
À tous deux nous buvons !
Vert-vert et la corilla, buvant.
À nos amis les dragons !
À nos chers amis les dragons !
À nos amis les dragons !
tous.
Buvons ! buvons !
CHANSON À BOIRE.
I
Vert-vert.
Quand du flacon en flots d’or il s’échappe
Comme un reflet du chaud soleil,
Dont les rayons ont fait mûrir la grappe,
Que j’aime à voir ce vin vermeil !
<<
Je bois à vous, ma belle dame !
la corilla.
Beau cavalier, je bois à vous !
Vert-vert.
Le présent enivre mon âme !
la corilla.
Et l’avenir sera plus doux !
Vert-vert.
À vous !
la corilla.
À vous !
vert-vert et la corilla.
Versez ! amis ! versez ! toujours !
Ce vin béni par les amours !
Versez ! amis ! versez ! toujours !
II
la corilla.
Tout en chantant l’amour et la jeunesse,
buvons ce vin qui vient de loin.
Et de chasser l’importune tristesse,
gaiement remettons-lui le soin.
Vert-vert.
Je bois à vous, ma belle dame !
la corilla.
Beau cavalier, je bois à vous !
Vert-vert.
Le présent enivre mon âme !
la corilla.
Et l’avenir sera plus doux !
Vert-vert.
À vous !
la corilla.
À vous !
vert-vert et la corilla.
Versez ! amis ! versez ! toujours !
Ce vin béni par les amours !
Versez ! amis ! versez ! toujours !
tous.
Et pif ! et paf ! et versez donc,
Madame l’hôtelière ! etc.
Vert-Vert se grise complétement. — Désordre général. — Vert-Vert tend encore son verre en répétant le refrain de sa chanson.
Versez ! amis ! versez ! toujours ! etc.
Allons ! du bruit ! Chantez, criez !
Allons ! du bruit ! Cassez, brisez !
Que dites-vous de ce concert ?
Gloire à Vert-Vert ! Gloire à Vert-Vert !
|
ACTE TROISIÈME
ENTR’ACTE
SCÈNE PREMIÈRE
BALADON, EMMA, BATHILDE, Pensionnaires.
Nº14 CHŒUR ET AIR
DE LA LEÇON DE DANSE
Baladon, la pochette à la main, donne la leçon.
chœur.
Faisons chaque pas en cadence.
Non, vraiment rien ne vaut la danse,
Mais qu’elle aurait plus de douceurs
S’il n’y manquait pas les danseurs.
baladon.
Là, maintenant, reposez-vous.
Hasardons un peu d’esthétique
Et jetons sur la danse un coup d’œil historique
Depuis les anciens jusqu’à nous.
AIR.
Autrefois
Sous les Valois,
D’un air plus chaste que Diane
Conduisant les nymphes des bois,
Notre cour dansait la pavane,
Le front haut, l’epée au côté,
Tout était grâce et majesté.
Il danse.
Plus tard régna le menuet;
Ses révérences et ses passes
De la politesse et des grâces
Semblaient un élégant reflet.
Il danse.
Ah ! c’était
Vraiment parfait;
Mais quoi, l’homme est ainsi fait
Qu’on voulut changer de note.
On inventa la gavotte
Dont le rythme, quoique gai,
Était encor distingué.
Il danse.
Mais toute pente
Est glissante.
À force de tout changer,
On alla chez l’étranger,
Alors vint la sarabande,
Produit du sol
Espagnol.
Puis, tant la rage était grande
De tout changer, innover,
On emporta l’allemande,
Il danse.
Dans cette rage insensée,
Les choses suivant leurs cours,
Bref, on en vient de nos jours
À danser la fricassée.
Il danse.
Entre les goûts d’à présent
Et ceux qui régnaient avant
Combien la distance est grande,
Et tout bas je me demande
Jusqu’où donc n’ira-t-on pas,
Lors, dans un lointain mirage,
Je crois entrevoir les pas
Et les gestes d’un autre âge.
Ah ! la danse est bien bas !
SCÈNE II
Les Mêmes, MADEMOISELLE PATURELLE, FRIQUET.
paturelle. Bonsoir, mesdames et mesdemoiselles !
baladon, s’élançant. Ah ! mademoiselle.
paturelle. Eh bien ! quoi ?
baladon, bas. Ce soir, n’est-ce pas ?
paturelle, bas. Oui, ce soir, mais prenez garde. À Véronique. Mademoiselle Véronique, allez à l’infir-merie voir comment se porte cette pauvre Mimi.
bathilde, avec frayeur. Mimi !…
paturelle. Ne m’avez-vous pas dit qu’elle était à l’in-firmerie ?
bathilde. Sans doute.
paturelle. Et qu’elle avait…
bathilde. Un violent mal de tête.
emma. Oui, en marchant, le pied lui a tourné, et alors…
paturelle. Qu’est-ce que vous dites ?
véronique, accourant. Mademoiselle ! mademoiselle !
paturelle. Qu’est-ce donc ?
véronique. Mademoiselle Mimi, on ne l’a pas vue à l’infirmerie !
paturelle. Mais où donc est-elle alors ?
baladon. On pourrait appeler.
bathilde. Oui… en appelant… peut-être.
Nº15 CHŒUR ET ARIETTE
toutes.
Mimi ! Mimi ! Mimi !
paturelle.
Pourquoi n’est-elle pas ici ?
toutes.
Mimi ! Mimi ! Mimi !
mimi, entrant.
Eh bien ! que veut-on ? Me voici !
bathilde, à part.
Ah ! quel bonheur ! Elle est rentrée !
emma.
Pour elle je suis rassurée !
paturelle.
Que faisiez-vous ? Chacun en vain
Vous cherche depuis ce matin.
Eh ! bien, parlez !
mimi.
Là-bas, moi, dans le fond du jardin
Auprès du vieux mur en ruine
Des gens de la ville voisine
J’écoutais
Les joyeux caquets !
paturelle.
N’écoutez pas, mesdemoiselles !
Ah ! vraiment j’en apprends de belles !
mimi.
Ah ! c’était charmant !
Je ne connais rien vraiment
De plus amusant !
Les gais discours !
On redit là tous les jours
Propos d’amours.
Quel vif bavardage !
Quel gai caquetage !
Et quel doux plaisir !
Pour se divertir,
On peut à notre âge
Écouter, je gage,
Ce gai bavardage.
ENSEMBLE.
les jeunes filles.
Ah ! c’est charmant ! etc.
baladon.
Ah ! c’est charmant ! etc.
Ce gai caquetage,
Ce vif bavardage
Me fait rejeunir !
Ah ! doux souvenir !
Plaisirs du jeune âge !
paturelle.
Pour vous vraiment
Un pareil amusement
Est inconvenant !
De tels discours
Vous devez et pour toujours
Cesser le cours !
D’un tel bavardage,
D’un tel caquetage
L’on devrait rougir !
Changez de langage !
Il faut à votre âge
Se montrer plus sage !
bathilde et emma.
Dis-nous ! dis-nous ce qu’on disait !
les jeunes filles.
Dis-nous ! dis-nous ce qu’on disait !
paturelle.
Vous tairez-vous, mesdemoiselles !
mimi.
On parlait d’amants bien fidèles,
paturelle.
Assez !
mimi.
Puis d’amants
Inconstants !
paturelle.
Assez !
mimi.
Puis de mariage on parlait…
les jeunes filles.
Quoi ! de mariage on parlait !
mimi.
Puis après on recommençait !
paturelle.
Ah ! cette audace est sans égale !
Pour la maison c’est un scandale !
baladon, bas.
M’amour, pourquoi gronder ainsi ?
N’avons-nous pas un cœur aussi ?
mimi.
Ah ! c’était charmant ! etc.
REPRISE DE L’ENSEMBLE.
On sonne avec violence..On entend des voix au dehors.
vert-vert et binet. Ouvrez ! ouvrez ! Tout de suite !
paturelle. Ah ! mon Dieu ! on dirait la voix de Binet !
baladon. Et celle de Vert-Vert !
paturelle. Déjà revenu… Ouvrez vite…
bathilde. Qu’est-ce que cela veut dire ?
mimi, bas à ses compagnes. Cela veut dire que vos maris…
emma. Nos maris !
mimi. …sont cachés dans le réfectoire, mais dans quelques instants ils iront vous rejoindre près du petit pavillon.
bathilde et emma. Ah ! quel bonheur !
On a ouvert, Vert-Vert et Binet entrent précipitamment, haletants, épuisés, terrifiés, les vêtements en désordre.
SCÈNE III
Les Mêmes, VERT-VERT, BINET.
binet. Fermez la porte !
baladon. Seriez-vous poursuivis ?
vert-vert. Peut-être.
baladon. Par qui donc ?
binet. Par des voleurs.
baladon. Donnez-nous d’autres détails.
vert-vert. C’est impossible !
baladon. Pourquoi ça ?…
vert-vert. Les voleurs nous ont fait jurer de ne rien dire de ce que nous avions vu.
paturelle. Et vous avez juré ?
vert-vert, en riant. Dis donc, Binet.
binet. Ah ! voilà une chose que mademoiselle ne de-manderait pas si elle avait été là-bas…
paturelle. Où ça là-bas ?
vert-vert, sérieux. Dans la caverne…
baladon, à Vert-Vert. Mais on vous a laissé votre mon-tre, et à Binet ses boucles d’oreilles.
vert-vert. Naturellement ! Stupéfaction générale.
baladon. Mais pourquoi diable se sont-ils donnés la peine de vous attaquer, si c’était seulement pour…
vert-vert. Ah ! morbleu !… Vous m’en demandez trop long.
paturelle. Qu’est-ce qu’il a dit ?…
emma. Il a dit mor…
bathilde. Bleu…
vert-vert, riant. Eh oui, je l’ai dit, et je vous dirai encore que dans tout ce que nous racontons là il n’y a pas un seul mot de vrai.
tout le monde. Oh !
vert-vert. Nous avons seulement rencontré des dra-gons… avec quelques autres personnes aimables… et nous avons bu un peu de vin de champagne avec ces personnes… À mademoiselle Paturelle. Eh bien, mademoiselle, êtes-vous contente, ventrebleu !…
paturelle. Il jure…
baladon. Oui, mon amour, il a juré !…
Nº16 AIR