- •1. L’objet d’étude de la lexicologie et ses rapports avec les autres branches de la linguistique.
- •2.Le vocabulaire en tant que système.
- •3. La notion et la définition du mot.
- •4. Les fonctions des mots.
- •5. Les signifiquations. Types de significations lexicales.
- •6. La motivation des mots.
- •7. L’évolution du sens des mots.
- •8. La restriction et l’extension du sens des mots.
- •9. La dégradation et l’ennoblissement du sens des mots.
- •10. L’affaiblissement du sens.
- •11. La métaphore
- •12. La métonymie
- •13. Les euphémismes
- •15. Le fond usuel du lexique et ses traits distinctifs
- •16. La formation de la langue nationale française et de ses dialectes.
- •18. Les jargons sociaux. Le jargon de l’aristocratie française du XVII siècle.
- •19. L’argot des déclassés.
- •20. Le phénomène de l’emprunt.
- •21. Les raisons des emprunts.
- •23. Les emprunts aux langues gеrmaniques.
- •24. Les emprunts aux langues romanes.
- •25. Les doublets étymologiques.
- •26. Les internationalismes.
- •29. Les jargons de profession.
- •30. La terminologie spéciale.
- •31. Les sources de l’homonymie.
- •32. La classification des homonymes.
- •33. Les sources de la synonymie.
- •34. La classification des synonymes.
- •35. La classification des antonymes
- •36. Les principes de classification des locutions phraséologiques.
- •37. La clasification sémantique des phraseologismes
- •2. Les groupements intermediaries
- •3. Les groupements analytiques
- •38. La polysémie et la monosémie des mots.
- •39.La dérivation impropre.
- •40. La formation des mots et son rôle dans l'enrichissement lexical.
- •41. La composition.
- •42. La préfixation et la suffixation.
- •43. L'abréviation.
- •44. La formation des mots par préfixes.
- •45. La dérivation par suffixes. Généralités.
18. Les jargons sociaux. Le jargon de l’aristocratie française du XVII siècle.
Les classes, les differents groupes sociaux tachent souvent de creer des termes
particuliers, en s'opposant a la langue commune, qui s'appellent jargon ou argot.
A la difference des dialectes locaux qui sont parles par des representants de couches
sociales differentes, les jargons ont une sphere d'application etroite parmi les membres d'un
groupe social determine.
Les jargons n'ont pas de grammaire ni de phonetique speciales; ils utilisent la grammaire
et la phonetique de la langue nationale. C'est seulement au niveau lexical qu'ils exercent leur
activite en creant des termes specifiques qui ne peuvent etre compris des non-inities.
19. L’argot des déclassés.
L'argot des declasses ainsi que les jargons de classe utilise la grammaire et la phonetique
de la langue generale, il n'a de propre que son lexique. Il sert de moyen de communication a un
groupe social tres restreint - aux malfaiteurs. Pourtant le jargon des declasses a fait et continue de
faire un apport a la langue generale. Les premiers documents sur l'argot font leur apparition au
XVe siecle. Toutefois l'argot existe des le Moyen Age. Au XVe siecle l'argot des malfaiteurs
s'appelait le jobelin. Le premier terme de jobelin est le mot dupe [pigeon] qui par la voie
metaphorique a commence a designer un homme bon a plumer comme le pigeon, c'est-a-dire un
homme qu'on peut facilement tromper. Dans l'argot le verbe duper signifie «tromper en
depouillant en meme temps». Peu apres apparaissent les denominations synonymes du jobelin:
jargon, argot, langue verte.
Les 3 valeurs du terme «argot».
Le terme «argot» possede aujourd'hui 3 valeurs differentes:
1) l'argot des declasses, du milieu est apparu au XVe siecle et a ete invente pour ne pas
etre compris des non-inities.
2) une partie de l'argot secret qui a penetre dans la langue commune (p.ex. gonzesse - paзг.
женщина, rombiere - paзг. дама с претензиями) s'appelle aussi l'argot.
3) l'argot s'emploie comme argot professionnel (terminologie orale qui est propre a chaque
metier).
20. Le phénomène de l’emprunt.
En linguistique, et plus particulièrement en étymologie, lexicologie et linguistique comparée, on nomme emprunt lexical (ou, plus souvent, emprunt) le processus consistant, pour une langue, à introduire dans son lexique un terme venu d’une autre langue. L’emprunt peut être direct (une langue emprunte directement à une autre langue) ou bien indirect (une langue emprunte à une autre langue via une – ou plusieurs – langue vecteur). L’emprunt fait partie des moyens dont disposent les locuteurs pour accroître leur lexique, au même titre que le néologisme, la catachrèse et la dérivation. On se reportera à l’article Lexicalisation pour d’autres détails.
Plusieurs raisons expliquent l’emprunt lexical. Elles ne s’excluent bien sûr pas les unes les autres.
Tout d’abord, un signifiant pour un signifié nouvellement apparu peut manquer dans la langue empruntant le mot. Ainsi, quand de nouveaux animaux ou des plantes alors inconnues ont été découverts, leur nom a souvent été directement emprunté aux langues des pays qui les abritaient :
En cas d’interférence linguistique, l’emprunt devient très fréquent. Ainsi, le mot wassingue (serpillière) utilisé dans le français du Nord de la France est un emprunt au flamand occidental wassching, ces régions françaises étant en contact adstratique avec des pays parlant cette langue.
L’emprunt peut aussi faire partie d’un phénomène de mode plus général. Il n’est qu’une des manifestations de la volonté d’imiter une culture alors sentie plus prestigieuse. De tels emprunts à l'anglais sont sentis, en France et plus encore au Québec de manière normative, comme des fautes de goût ou une faiblesse d’expression. A l'inverse l'anglais soutenu est émaillé d'emprunts au français, tels rendez-vous] ou déjà-vu. Néanmoins, la plupart des emprunts redondants - dû à des effets de mode - ne se lexicalisent pas