Добавил:
Upload Опубликованный материал нарушает ваши авторские права? Сообщите нам.
Вуз: Предмет: Файл:
Les trois types d.docx
Скачиваний:
3
Добавлен:
05.08.2019
Размер:
36.19 Кб
Скачать

Les trois types d'arguments[modifier]

Après avoir déterminé les discours, l'orateur doit trouver ses arguments. Il s'agit des « moyens de persuader », traduction du grec « pisteis » mais qu'Aristote nomme les « preuves »note 28 au nombre de trois :

  1. l'« èthos » est le caractère que doit prendre l'orateur pour inspirer confiance ; son « équité est presque la plus efficace des preuves » explique Aristote94. L'èthos regroupe alors la sincérité, la sympathie, la probité et l'honnêteté. Cette dimension du discours est citoyenne, étroitement identifiée à l'idéal démocratique ;

  2. le « pathos » est l'ensemble des émotions, passions et sentiments que l'orateur doit susciter. Aristote consacre ainsi le livre II de sa Rhétorique à l'examen des passions et de la psychologie des auditoiresnote 29 ;

  3. le « logos » concerne l'argumentation proprement dite du discours. Il s'agit pour Aristote de la dialectique, qu'il examine dans ses Topiques, se fondant sur deux types d'arguments : l'enthymème et l'exemple.

Les arguments sont les éléments de discours servant à étayer un propos ou une thèse. Pour Quintilien :

« un argument est un raisonnement fournissant une démonstration, qui permet d’inférer une chose d’une autre, et confirme ce qui est douteux par ce qui n’est pas douteux146. »

Les auteurs en distinguent deux catégories majeures : ceux provenant du domaine de la logique formelle et ceux émettant un jugement. Jean-Jacques Robrieux distingue lui quatre classes d'arguments147 :

  1. les « arguments quasi logiques » ;

  2. les « arguments empiriques » ;

  3. les « arguments contraignants et de mauvaise foi » ;

  4. les « arguments jouant sur le pathos ».

Il est important de rappeler que l'on appelle « thème » le sujet de la proposition (c'est-à-dire ce qu'on dit), et « prédicat » l'information sur ce sujet.

Les arguments ont été l'objet de recherches importantes, tant dans leur dimension linguistique que logique. Aristote les analyse dans son Organon et dans les Arguments sophistiques. Port-Royal a rédigé par ailleurs une Port-Royal148. Enfin, l'économiste John Stuart Mill a écrit lui aussi une Logique, et principalement le livre V consacré aux arguments paralogiques.

Les arguments quasi logiques[modifier]

Pour Chaïm Perelman, la rhétorique ne s'appuie que sur les arguments logiques. Jean-Jacques Robrieux les sous-divise en deux groupes : les arguments « quasi logiques » et les arguments issus du domaine de la logique formelle (des mathématiques en somme149). Il existe en effet d'autres arguments types mais davantage plus flous, tenant de la philosophie par exemple ou de la littérature, moins rigoureux que les arguments quasi logiques. Jean-Jacques Robrieux les classe en trois groupes150: les définitions, qui posent une relation d'équation ou d'équivalence en vue de donner un sens à un concept, la comparaison, (à distinguer donc de la figure de style du même nom) qui permet de définir ou d'exprimer une notion ou un objet en le rapprochant ou en le distinguant d'autres objets ayant une ou plusieurs propriétés en commun, et l'incompatibilité qui est « deux assertions qui ne peuvent coexister dans un même système, sans ipso facto, se nier logiquement »151.

Соседние файлы в предмете [НЕСОРТИРОВАННОЕ]