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Évaluation clinique

Un diagnostic peut être effectué par un psychiatre ou psychologue96 qui recueille l'état actuel du patient, sa vie personnelle et familiale, ainsi que ses symptômes actuels. L'objectif clinique général est de déterminer les facteurs biologique, psychologiques et sociaux qui peuvent déterminer l'humeur de l'individu. L'évaluateur peut aussi discuter les moyens que la personne utilise pour réguler son humeur (sains ou non) comme la consommation d'alcool ou d'autres drogues. L'évaluation peut également comporter un examen de l'état mental, évaluant l'humeur et la pensée actuelles de l'individu, en particulier la présence de sentiments de désespoir ou de pessimisme, d'automutilation ou de suicide et une absence de but ou projets positifs96. Les professionnels de la santé mentale sont beaucoup moins présents dans les zones rurales. Par conséquent, le diagnostic et les soins sont prodigués par des médecins traitants110. Ce problème est également plus marqué dans les pays en voie de développement111. L'examen psychologique peut inclure des échelles cliniques comme l'échelle de dépression de Hamilton112[réf. incomplète] ou l'inventaire de dépression de Beck113[réf. incomplète]. Le résultat de l'échelle comme seul diagnostic est insuffisant selon les manuels du DSM et de laCIM, mais il fournit une indication de la sévérité des symptômes durant une période définie, ce qui fait que, lorsqu'un patient atteint un score plus élevé que la normale, ce dernier peut être évalué plus en détail dans le cadre du diagnostic dépressif114. De nombreuses échelles cliniques sont créées dans ce but114[réf. incomplète]. Des programmes de dépistagesont proposés pour la prévention de la dépression, les preuves ne montrent pas qu'ils améliorent la détection, le traitement ou l'évolution de la dépression115[réf. incomplète].

Les médecins traitants et autres professionnels non spécialisés dans le domaine psychologique peuvent avoir des difficultés à diagnostiquer une dépression, car ils sont entraînés à reconnaître en premier lieu les symptômes physiques et la dépression peut causer un bon nombre de symptômes physiques (psychosomatiques). Ces médecins font deux fois sur trois un mauvais diagnostic et traitent d'autres patients sans qu'il y en ait nécessité116,117.

Examens complémentaires

Avant de diagnostiquer une dépression majeure, un médecin effectue généralement un examen médical et des examens complémentaires pour déterminer d'autres causes des symptômes. Cela peut inclure un examen sanguin mesurant le taux de thyréostimuline et de thyroxine pour exclure une hypothyroïdie, un ionogramme et une calcémie pour éliminer une maladie métabolique, une numération formule sanguine pour éliminer une maladie systémique ou une maladie chronique117,118. Une atteinte de la fonction rénale et hépatique est recherchée. Le taux de testotérone pourrait être évalué pour diagnostiquer un hypogonadisme, une cause de dépression chez les hommes119.

Des plaintes cognitives apparaissent chez les patients âgés dépressifs, mais elles peuvent aussi favoriser le développement d'une démence, comme la maladie d'Alzheimer120,121. Des tests cognitifs et une imagerie cérébrale peut aider à distinguer la dépression d'une démence122. Un scanner peut exclure une pathologie cérébrale chez les patients atteints de symptômes psychotiques, de symptômes rapidement développés, ou de symptômes inhabituels123. En général, les recherches ne sont pas répétées pour des épisodes suivants sauf si indication médicale.

Il n'existe aucun test de confirmation biologique de la dépression124. Des recherches sur les biomarqueurs de la dépression ont été effectuées pour fournir une méthode objective de diagnostic. Il existe plusieurs biomarqueurs potentiels, notamment le facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF), en plus de techniques variées d'IRM fonctionnelle. Une étude a développé un arbre décisionnel pour interpréter une série d'IRM fonctionnelles pendant des activités différentes. Chez leurs sujets, les auteurs de l'étude ont été capables d'atteindre une sensiblité de 80 % et une sensibilité de 87 %, ce qui correspond à une valeur prédictive négative de 98 % et une valeur prédictive positive de 32 % (des rapports de vraisemblance positifs et négatifs de 6,15 et de 0,23 respectivement). Cependant, d'autres recherches sont nécessaires pour l'utilisation de ces test en clinique125.