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Лінгвокраїнознавство.doc
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5.4 Modifications de la langue française

L’époque de la formation politique de la France fut également l’époque de la formation de la nation française et de la langue française nationale.

Les contacts franco-italiens étaient des contacts de deux nations, de deux cultures et de deux langues, ce qui a eu, pour résultat linguistique, l’apport des mots italiens dans le vocabulaire français, une certaine italianisation du français.

Les humanistes de la Renaissance, tout en découvrant Antiquité et en redécouvrant le latin, amassent des arguments en faveur du français conçu comme un rival du latin.  

La Réforme fait évaluer le français: il est alors langue de l’église et du culte religieux. Jean Calvin, le chef du protestantisme en France, publie la première édition de sont «institution de la religion chrétienne» en latin, mais la seconde revue et augmentée, paraît en Français.

Dans la formation du français comme langue nationale littéraire et écrite on met en relief deux facteurs essentiels, c’est le polyfonctionnalisme de la langue littéraire écrite et son extension géographique et sociale; ces deux facteurs se révèlent à la fin du Moyen Age, quand s’achève la centralisation du pouvoir absolu.

La formation du français littéraire et écrit aux XIVe siècles a pour hase le dialecte francien. Du patois de l’Ile-de-France, domaine royal, le francien devient langue commune supprimant graduellement les autres dialectes pour s’établir, au XVIe Siècle, comme langue de l’Etat.

Dans les sciences la place du latin se restreint aux XIV - XVe siècles, grâce à de multiples traductions d’œuvres latines.

Ce n’est pas par hasard que la plus ancienne et la plus remarquable traduction scientifique est un traité de chirurgie «La chirurgie de Maistre Henri de Mondeville».

En 1535 François 1-er signe «L’Ordonnance de Villers-Cotterêts» qui prescrit l’emploi exclusif du français dans toutes les pièces judiciaires du royaume. Ce premier acte linguistique de la royauté a une importance particulière car il reconnaît et sanctionne l’état de choses qui dure depuis le XIVe siècle. Dirigée contre le latin, «1‘Ordonnance» met fin au bilinguisme qui avait règne dans des sphères administratives; en même temps, elle arrête l’emploi des dialectes dans la correspondance administrative et Officielle: «Cette mesure, prise pour faciliter le travail de l’administration, fait du francien la langue de l’Etat. A partir de ce moment, la basoche et le fisc lui gagnent rapidement du terrain, mémo dans le Midi».

Le français devient objet d’étude. D’abord, ce sont les besoins technique de l’imprimerie oui attirent l’attention, sur le problème de reforme en orthographe, l’imprimerie a modifié les conditions d’uniformisation de la langue par l’emploi de caractères a tracés rigoureusement fixés et distincts, et par une orthographe échappant aux habitudes individuelles.  

Ce sont des techniciens de 1’imprimerie qui, précurseurs des linguistes phonéticiens, ont proposé le recomplement de l’alphabet par des caractères ou des signes.

Mais parmi les imprimeurs se trouvaient des philologues et des grammairiens, comme, par exemple, Geoffroy Tory, les Estienne.

En 1529 Geoffroy Tory reforme le caractère d’écriture, dans son Champfleury et propose l’idée de soumettre la langue à une culture. En 1542, Louis Maigret expose son projet de reforme d’orthographe, dans «Le Traicte touchant le commun usage de l’écriture Françoise”. Dans la grammaire qui suit Maigret retourne à nouveau à son idée de reformer l’orthographe sur des principes phonétiques, mais ses projets n’ont pas réussi.

Pierre de la Ramée reprend les idées de Maigret concernant la reforme de l’orthographe et la normalisation de la langue; il développe la thèse de Maigret sur les critères du bon usage mettant l’accent sur les sources populaires du langage: «le peuple est souverain seigneur de sa langue», dit Ramée, et la tient comme un fief à franc aleu, et nen point es auditoires des professeurs Herbeux, Grecs et Latins en l’Université de Paris comme pensent ces beaux étymologistes, elle est au Louvre, au Palais, aux Halles, an Grave, à la place Maubert,

Ainsi se forme l’idée de bon usage annoncée par Maigret; au XVIIe siècle, cette idée de bon usage sera précisée par Claude Vaugelas.

Un autre danger existait pour le français contre lequel étaient dirigés les efforts des philologues humanistes du XVIe siècle, c’était l’influence de l’italien, surtout à la Cour. Le style courtisan est dénonce et raillé par Du Bellay, Ronsard, les Estienne.

Henri Estienne fait publier une série d’ouvrages ou il critique le snobisme qui règne à la Cour; la mode italianisante s’exprime en emploi des mots et des calques de l’italien qui menacent de remplacer les bons et natifs termes français.

Ce sont des tours du type: «être à la dévotion de quelqu’un, être son esclave; «des formules de politesse élaborées comme «je vous baise les mains» ; des adverbes d’intensité : « infiniment, extrêmement, divinement» dont l’abus est dénoncé, de même que celui des métaphores alambiques: «être emporté en poste pour le vent de ses ambitions, le frein de la prudence et les éperons du désir”. Ces italianismes sont à l’origine d’un certain style précieux et pétrarquisant qui fera fureur au XVIIe siècle.

Parue en 1549 la célèbre “Deffence et Illustration de la langue Françoise” fut un ouvrage théorique où étaient exposées, d’une part, les idées déjà connues et pratiquées depuis longtemps, celles, par exemple, de l’égalité et de l'opposition du français au latin, des droits dont le français jouissait comme langue écrite et littéraire; et d’autre part, l’auteur de la «Deffence», Joachim Du Bellay, expose la programme poétique et, en même temps, linguistique qui préconise l’enrichissement de la langue littéraire. Du Bellay invite à défendre le français contre le latin et contre 1’italien; les poètes doivent écrire en français. Mais, pour que la langue maternelle soit digne de prendre place du latin en tant que langue universelle, il faut l'illustrer, la rendre égale en beautés aux modèles grecs et latins.

Les sources où les poètes doivent puiser les moyens d’enrichissement de la langue, sont: emprunts aux dialectes et aux métiers; emprunts aux langues classiques surtout au latin et au grec; création des néologismes par dérivation et composition; emploi des archaïsmes.

La Deffence, écrite au collègue do Coqueret, exprimait las idées de la jeune génération, poétique de Coquerer, entre autres, Ronsard, Baïf, Dorat, qui entreront dans le groupe nommé par Ronsard «Brigade», ensuite «Pléiade».

Les poètes de la Pléiade suivent le programme poétique tracé dans leur manifeste et donnent, par leurs œuvres, l’exemple d’une langue aussi expressive, belle et noble que le latin.

Notes:

1. 1’apport de mots italiens - доля итальянских слов

2. en faveur de - в пользу

3. faire évaluer - заставить оценить

4. mettre en relief - выделять

5. 1’extension géographique - географическое распространение

6. le pouvoir absolu - неограниченная власть

7. le patois - местное наречие

8. restreindre - сокращать

9. par hasard - вдруг, случайно

10. l'importance particulière - особое значение

11. mètre fin - положить конец

12. d’abord - прежде всего, сначала

13. attirer l’attention - привлекать внимание

14. mettre d’accent - делать акцент

15. les formules de politesse - формулы вежливости

16. puiser les moyens d’enrichissement - черпать средства обогащения

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