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III V. Pron.

1 Être légèrement blessé, entamé par une pointe, un piquant. Elle s'est piquée avec une aiguille. PROV. Qui s'y frotte s'y pique : qui se risque à attaquer, à se mesurer à (qqn) en subit les conséquences.

 Se faire une piqûre, et spécialt S'injecter un stupéfiant. se shooter (anglic.). Se piquer à l'héroïne. « Celle-ci, morphinomane, lui conseilla de se piquer » (André Gide).

2 Se couvrir de petites taches, de moisissures. Les livres exposés à l'humidité se piquent. Vin qui se pique, s'aigrit.

3 Fig. Littér. Se froisser, se vexer. se formaliser.

 Se piquer au jeu* (II, 2o).

 Prétendre avoir et mettre son point d'honneur à posséder (une qualité, un avantage). se prévaloir. « Il se pique de philosophie » (Rousseau). — (Avec un inf.) Avoir la prétention de, se targuer, se vanter de. « Quiconque se pique d'être bien élevé » (Gautier).

dégueulasse [degZlas] adj. • 1867; de dégueuler  отвратительный, противный, омерзительный temps dégueulasse — мерзкая погода c'est pas dégueulasse — недурно 2. ; негодяй; сволочь, гад un beau dégueulasse — подлец

 Fam. Sale*, répugnant au physique ou au moral. dégoûtant*. Ces cabinets sont dégueulasses! C'est franchement dégueulasse ce qu'il a fait là. moche. Par ext. Un temps dégueulasse : un très mauvais temps. pourri. C'est un travail dégueulasse, très mal fait. salopé. C'est pas dégueulasse : c'est très bon; très réussi (cf. C'est pas cochon*). Abrév. fam. DÉGUEU [degV]. « Je suis un petit con, pas correct, dégueu » (R. Forlani). — Subst. C'est un dégueulasse. salaud . Gros dégueulasse! cochon.

dégueulasser [degZlase] v. tr. (Conjug. : 1) • 1963; de dégueulasse 

 Fam. Salir* énormément. saloper. Tu as tout dégueulassé! — Pronom. « On va se dégueulasser » (G. Conchon).

merde [mDYd] n. f. et interj. • fin XIIe; lat. merda  1) кал; дерьмо merde d'oie — 1) гусиный помёт 2) цвета гусиного помёта •• avoir de la merde dans les yeux (dans les oreilles) — плохо видеть (слышать) traîner qn dans la merde — смешать кого-либо с грязью 2) грязь 3) дерьмо, барахло; мразь, пакость, мерзость •• c'est tout une merde pour... + — не так-то просто... dire merde à qn — пожелать удачи кому-либо ne pas se prendre pour de la merde — быть высокого мнения о себе de merde — паршивый, барахлянный 4) неприятность; трудность; отчаянное положение; беспорядок être dans la merde — быть в безвыходном положении semer la merde — устраивать беспорядок, вносить раздор 2. ; merde! — чёрт!, чёрт возьми!, к чёрту! dire merde à qn — послать к чёрту кого-либо; пожелать кому-либо ни пуха, ни пера merde alors! — вот так штука!, вот здорово! merde pour... — к чёрту... oui ou merde? — да или нет?

I N. f. Vulg.

1 Matière fécale (de l'homme et de certains animaux). crotte, excrément; caca. Une merde de chien. étron. On dit que marcher dans la merde du pied gauche porte bonheur. Mouche à merde. lucilie. Loc. Avoir de la merde dans les yeux : ne pas voir une chose évidente. Allus. hist. « Vous êtes de la m... dans un bas de soie », mot de Napoléon Ier à Talleyrand.

2 Fig. Être ou chose méprisable, sans valeur. Ce film, cette voiture est une vraie merde. « Zazie, goûtant au mets, déclara tout net que c'était de la merde » (Queneau). cochonnerie, saloperie. Loc. Il ne se prend pas pour de la merde, pour une merde : il se considère comme un personnage important ( merdeux). Loc. adj. De merde : mauvais. merdique. Un temps de merde. dégueulasse, pourri.

3 Situation fâcheuse, inextricable. Être dans la merde jusqu'au cou. « ils se sont tous taillés et ils nous ont laissés dans la merde » (Sartre). mélasse, merdier. Il nous met dans la merde avec son désistement. Il ne m'arrive que des merdes. emmerdement.

 Désordre, pagaille. bordel. Foutre, semer la merde.

II Interj. Fam.

1 Exclamation de colère, d'impatience, de mépris, de refus. crotte, mince, zut; euphém. mercredi, miel (cf. Les cinq lettres*, le mot* de Cambronne) . « Braves Français, rendez-vous! Cambronne répondit : Merde! » (Hugo). — « Merde pour l'imprimeur » (Marot). « Et merde pour le roi d'Angleterre, qui nous a déclaré la guerre » (chans.). Merde pour celui qui le lira (graffiti). On y va, oui ou merde? oui ou non.

 Le mot merde. Je vous dis merde. emmerder. « Il se peut que tu aimes la marine française... Mais la marine française te dit merde » (Pagnol), « Marius », film. Dire merde à qqn pour lui porter chance. Avoir un œil* qui dit merde à l'autre.

2 Exclamation d'étonnement, d'admiration. « Je restais là, la gueule ouverte. Merde alors » (É. Ajar).

2. boulot [bulo] n. m. • 1900; de boulotter « vivoter, aller son train », de bouler « rouler »  (- boulotte) толстенький pain boulot — короткий батон 2. (- boulotte) толстяк [толстушка] 3. 1) батон (хлеба), булочка 2) еда, жратва 3) угощение, банкет II 1. 1) работа, служба; дело quel boulot! — ну и работёнка! 2) работяга 2. работящий il est boulot, boulot — он - работяга

 Fam. 1. travail. C'est du bon boulot. Aller au boulot. Métro*, boulot, dodo. Chercher du boulot. emploi. Il a trouvé un petit boulot. 2. job. Ce n'est pas mon boulot : ce n'est pas à moi de le faire. Le boulot c'est le boulot, c'est sérieux. — Loc. adj. inv. Boulot boulot : que rien ne peut distraire de son travail. Elles sont boulot boulot.

varicelle [vaYisDl] n. f. • 1764; de variole, d'apr. les dimin. lat. en -cellus, -cella  ветряная оспа

 Maladie infectieuse, contagieuse, d'origine virale, caractérisée par une éruption en plusieurs poussées de papules et vésicules dont le contenu devient trouble, qui s'aplatissent au centre et se couvrent de petites croûtes.

coqueluche [kCklyG] n. f.• 1414 « capuchon »; o. i., p.-ê. rattaché à coque, coquille « coiffe », et dernier élément de capuche  1) коклюш 2) любимчик

1 (XVe « grippe »; d'apr. coq à cause de la toux)  Maladie contagieuse, caractérisée par une toux convulsive, évoquant le chant du coq. Enfant atteint de coqueluche (adj. COQUELUCHEUX, EUSE). Avoir la coqueluche.

2 (1625; cf. béguin)  Être la coqueluche de : être aimé, admiré de. « Beau, vigoureux, gaillard, la coqueluche des femmes » (France).

cossu, ue [kCsy] adj. 1) (много)стручковый 2) зажиточный, богатый

• 1378; p.-ê. de fèves cossues « qui portent beaucoup de cosses » 

 Qui a une large aisance. riche. Bourgeois cossu. — Par ext. Qui dénote l'aisance, l'opulence. « l'auberge avait un aspect campagnard et cossu » (Modiano).

 CONTR. Pauvre.

polio [pCljo] n. • 1962; abrév.  1) poliomyélite 2) poliomyélitique 2.

 Fam.

1 N. f. Poliomyélite. Il a eu la polio.

2 Poliomyélitique. Mendigoter « en faveur des polios, des aveugles, des nécessiteux » (Fallet).

rougeole [YuFCl] n. f. • 1538; altér. de rougeule, d'apr. vérole; lat. pop. °rubeola; de rubeolus, dimin. de rubeus « rouge »  rubéole  1) корь 2) головня (болезнь хлебных злаков) 3) полевой марьянник

1 Maladie infectieuse fébrile qui atteint surtout les enfants, due à un virus, caractérisée par un catarrhe oculo-nasal qui précède une éruption cutanée constituée de petites papules rouges disséminées ( morbilleux ). La rougeole est contagieuse et épidémique.  aussi rubéole.

2 Région. Mélampyre, parasite des graminées.

étioler [etjCle] v. tr. (Conjug. : 1) • 1690 v. pron.; d'une var. de éteule  1) делать чахлым, хилым 2) этиолировать • - stioler чахнуть, хиреть

1 (1762)  Rendre (une plante) grêle et décolorée, par manque d'air, de lumière. débiliter. L'obscurité étiole les plantes. Pronom. Plantes qui s'étiolent faute de soins. se faner, se rabougrir.

 Agric. Faire pousser (certains légumes) à l'abri de l'air afin que leurs organes restent blancs. Étioler des endives.

2 Rendre (qqn) chétif, pâle. affaiblir, anémier. Le manque de grand air, d'exercice étiole les enfants. Pronom. Ce malade s'étiole. dépérir, languir. Un enfant « pâlit et s'étiole  dans une chambre fermée » (Bernardin de Saint-Pierre ).

3 (1831)  abstrait Affaiblir, atrophier. — Pronom. « Ayant besoin de joie comme les plantes de soleil, je m'étiolais dans cette tristesse » (France). « il y a des milieux tristes, contraints, où l'amour s'étiole assez vite » (Maurois).

 CONTR. Affermir, développer, épanouir , fortifier.

môme [mom] n. • 1821; mot pop. d'o. i.  1) ребёнок, малыш; паренёк, мальчуган; девчонка, девчурка 2) парень, юноша; девушка, девчонка 3) девчонка, любовница, баба

1 Fam. Enfant. Une petite môme de cinq ans. Quel sale môme!

 Adj. (1834)  Il est encore tout môme, tout petit. « Y en a de tout mômes! Et des malingres! » (Carco) .

2 N. f. (1864)  Pop. Jeune fille, jeune femme. Une belle môme. Sa môme : sa maîtresse.

gosse [gCs] n. • 1796; o. i., p.-ê. altér. de gonze  1) мальчишка, девчонка, парнишка; малыш sale gosse — невыносимый ребёнок; сорванец c'est un grand [vrai] gosse — он совсем ещё [как] ребёнок 2) парень, девушка beau gosse — красивый парень belle gosse — красивая девушка 3) сын, дочь 4) ребятишки, ребята

 Fam. Enfant, jeune garçon ou fille. Un gosse d'une dizaine d'années. bambin, gamin, mioche, môme, moutard; région. drôle, gone, 2. minot. Un sale gosse : un enfant insupportable. C'est un grand gosse, un vrai gosse, se dit de qqn qui est resté très enfant. Adj. J'étais encore tout gosse. Quand j'étais gosse. môme.

 Fam. Un beau gosse, une belle gosse : beau garçon, belle fille. Adj. Être beau gosse. « J'étais beau gosse! J'avais des mollets, mon vieux » (Céline).

 Fam. Enfant (3o), fils ou fille. Avoir des gosses. Faire un gosse à qqn. Elle vient avec son mari et ses trois gosses. Je n'avais « pas une bourgeoise sur le dos ni les gosses à élever » (Cendrars). — Péj. Gosse de riche(s)*.

gueuler [gZle] v. (Conjug. : 1) • 1648; de gueule  1) горланить, орать, драть глотку faire gueuler son poste de radio — включить на полную мощность приёмник 2) протестовать faire gueuler — вызвать протесты среди... 3) выглядеть слишком кричаще, резко несоответствовать (о цветах) 2. выкрикивать gueuler des chansons — горланить песни

I V. intr. Fam.

1 Parler, crier ou chanter très fort. vociférer. Il gueule pour un rien. hurler. Ne gueule pas comme ça, je ne suis pas sourd. — Spécialt Protester, revendiquer avec force. rouspéter. « Nous gueulons contre notre époque » (Flaubert). fulminer, tempêter.

2 (Choses) Produire un grand bruit. Faire gueuler son poste de radio. beugler.

II V. tr. Fam. Proférer en criant. Gueuler des ordres.

captiver [kaptive] v. tr. (Conjug. : 1) • 1410; bas lat. °captivare  1) брать в плен, захватывать в плен; держать в плену 2) порабощать, покорять; пленять captiver les esprits — пленить, покорить умы captiver l'attention — овладеть вниманием

1 Vx Retenir captif; faire prisonnier. enchaîner. « Cessez, indignes fers, de captiver un roi » (Pierre Corneille). — Fig. Asservir, maîtriser, soumettre.

2 Mod. Attirer et fixer l'attention de; retenir en séduisant. charmer, enchanter, ensorceler, gagner, passionner, séduire. Captiver un auditoire. Il est captivé par ce récit. « il fut bientôt si captivé qu'il ne pouvait se passer d'elle une minute » (Maupassant).

 CONTR. Libérer. Ennuyer.

bile [bil] n. f. • 1539; lat. bilis  1) жёлчь 2) жёлчь, жёлчность •• bile noire — меланхолия se faire de la bile — расстраиваться, портить себе кровь, волноваться; раздражаться échauffer de la bile de qn — выводить кого-либо из себя, доводить до бешенства

1 Liquide visqueux et amer sécrété par le foie, qui s'accumule dans la vésicule biliaire d'où il est déversé dans le duodénum au moment de la digestion. chol(é)-. Composants de la bile. bilirubine, sel (sels biliaires). Bile des animaux. fiel; vx 1. amer. Remède pour évacuer la bile. cholagogue.

2 Fig. Vx Échauffer la bile : exciter la colère, cette sécrétion étant considérée comme liée aux manifestations de colère (cf. Échauffer les oreilles*). « Oui, ma bile s'échauffe à toutes ces fadaises » (Molière).

3 Vx Bile noire : humeur de la rate, supposée noire, à laquelle on attribuait les accès de tristesse ( hypocondrie , mélancolie, spleen; atrabilaire).

 Fig. et mod. Se faire de la bile : s'inquiéter, se tourmenter. se biler, 1. faire (s'en faire); bileux, bilieux. Ne te fais pas de bile, tout se passera bien. « Comment, c'est pour ça qu'il a pu se faire tant de bile, tant de chagrin! » (Proust).

 HOM. Bill.

ramollir [YamCliY] v. tr. (Conjug. : 2) • 1448; de re- et amollir  1) размягчать, делать мягким 2) расслаблять 3) снижать прочность

1 Rendre mou ou moins dur. amollir. Ramollir du cuir. Ramollir du beurre.

 Pronom. Os, tissus qui se ramollissent. Cerveau qui se ramollit ( ramollissement).

2 (XIVe)  Fig. et littér. Rendre moins résistant, moins ferme, moins énergique. amollir. L'« oisiveté ramollit les courages » (Vaugelas).

 CONTR. Durcir, raffermir.

dingue [dRg] adj. et n. • 1915; o. i.; p.-ê. de dengue (cf. arg. la dingue « paludisme » [1890]) ou de dinguer  , 1) dingo II maison de dingues — сумасшедший дом 2) странный; диковинный; чудной 2. малярия

 Fam.

1 Fou*, bizarre. Il est un peu dingue. Appos. Il est fou dingue. N. Un doux dingue. Une maison de dingues. On devrait t'envoyer chez les dingues. — Mener une vie de dingue.

2 Remarquable par sa bizarrerie, sa nouveauté. dément, fou*. Un spectacle, une soirée dingue.

 HOM. Dengue.

poil [pwal] n. m. peil 1080; lat. pilus  1) волос poils — волосы (на теле) se faire le poil — бриться en poil, à poil — меховой, из меха gibier à poil — зайцы, кролики dans le sens du poil — по шерсти •• avoir un poil dans la main — быть ленивым être de bon [mauvais] poil — быть в хорошем настроении [не в духе] ne pas avoir un poil sur le caillou — быть лысым ne pas avoir un poil de sec — обливаться потом (напр., от страха) tomber sur le poil à qn — 1) наброситься на кого-либо 2) неожиданно свалиться на голову кому-либо avoir un poil aux dents [au cul, aux yeux] — быть не робкого десятка changer de poil — измениться к лучшему, выглядеть получше reprendre du poil de la bête — набираться сил à poil — 1) нагишом 2) долой! se mettre à poil — раздеться догола monter à poil — ехать (верхом) без седла à un poil près — почти, без малого au poil — 1) классно; что надо 2) в точности au (petit) poil, au quart de poil — ровно un poil de... — чуточку, капелька... pas un poil — абсолютно ничего sur le poil — по пятам 2) шерсть poil de chameau — верблюжья шерсть 3) масть (животного) de tout (tous) poil(s) — всех мастей 4) ворс (сукна) •• brave à trois poils — смельчак, храбрец 5) волоски (растений) poil absorbant — корневой волосок •• poil à gratter — волоски плода шиповника (которые для шутки насыпают в постель, в одежду) 6) сорт сланца poil de laitier — стеклянная шлаковата

1 Chacune des productions filiformes qui naissent du tégument de certains animaux ( villosité), et spécialt de la peau des mammifères. Tige, racine du poil ( 2. bulbe). Poils des ovidés ( laine), du porc ( 1. soie), de la tête et de la queue du cheval ( crin). Touffe de poils. Chat, chien qui perd ses poils ( pelé). « Un vieux chat galeux,  presque sans poils » (Loti). Poils tactiles*.

 Ces productions utilisées dans la confection d'objets. Les poils d'une brosse, d'un pinceau, d'un blaireau, etc.

2 LE POIL : l'ensemble des poils. 1. pelage; fourrure. Gibier à poil (opposé à gibier à plumes). Poil ras, court, long. Poil lisse, frisé, laineux. Poil soyeux et fin, luisant, lustré. Un beau poil. Dans le sens du poil, celui dans lequel il est couché (opposé à à contre-poil, à rebrousse-poil). Caresser un animal dans le sens du poil. Couper le poil. tondre. Brosser, peigner le poil d'un animal domestique. — Vx Monter un cheval à poil, sans selle, à cru.

 Par ext. Peau d'animal garnie de ses poils (et ne méritant pas le nom de fourrure), utilisée dans l'habillement, etc. Bonnet en poil de lapin. « ils y plantent leurs tentes, qui sont faites de poil de chèvre » (Buffon). Bonnet à poil, garni de poil. — Manteau en poil de chameau*.

3 Cette production chez l'être humain, spécialt lorsqu'elle n'est ni un cheveu, ni un cil, ni un sourcil. Les poils du visage ( 1. barbe, moustache), des aisselles, du pubis. « ses bras, couverts de poils aussi bien que sa poitrine,  annonçaient une force extraordinaire » (Balzac). Poils follets. duvet. Érection des poils. horripilation. Chute des poils. alopécie; dépilation. — fam. Ne pas avoir un poil sur le caillou*. N'avoir plus un poil de sec : être trempé de sueur (sous l'effet de la peur). — Vieilli Brave à trois poils : fanfaron, matamore.

 LE POIL, DU POIL : l'ensemble des poils. pilosité (cf. Système pileux*). Avoir du poil sur tout le corps ( 1. poilu, velu), du poil au menton ( barbu).

4  Loc. fig. Avoir un poil dans la main : être très paresseux. « en voilà trois qui ont un fameux poil dans la main » (Zola). — Tomber sur le poil (à qqn) : se jeter brutalement sur qqn pour l'attaquer; l'aborder d'une manière importune (cf. Tomber sur le paletot*). Carder* le poil à qqn. — Reprendre du poil de la bête : se ressaisir (cf. Reprendre le dessus*). — De tout poil, de tous poils : de toute espèce, en parlant des gens. « des socialisants de tous poils » (Martin du Gard).

 Fam. À POIL : tout nu. Se mettre à poil : se déshabiller.

 À un poil près : à très peu de chose près. cheveu. Il s'en est fallu d'un poil, de très peu. — Pas un poil : pas du tout. « Je ne suis pas superstitieux un poil » (Céline).

 Loc. adv. (1907)  Fam. AU POIL : exactement. « Je l'ai eu, mon train de sept heures quinze, quand même, mais au poil » (Céline). — Ça marche au poil, très bien. — Au petit poil, au quart de poil : tout juste. — Loc. adj. (1915)  Fam. Être au poil : très bien, très satisfaisant. « Pas question de changer de politique étrangère. Celle qu'on a choisie est au poil » (Aymé). —  Exclam. Au poil! parfait!

 Fam. Être de bon, de mauvais poil, de bonne, de mauvaise humeur. « Je suis de mauvais poil, dit Mathieu » (Sartre).

5 Chacun des filaments très fins qui apparaissent sur les organes (de certaines plantes). Plante couverte de poils ( pubescent; cilié, hispide, velu). Poils du fond d'artichaut. 1. foin. Poils de graines utilisés comme fibres végétales. coton, kapok. Bot. Poils absorbants : poils fins de la racine par lesquels la plante se nourrit. — POIL À GRATTER : bourre piquante des fruits du rosier ( gratte-cul); matière analogue faisant partie des farces et attrapes. « un mauvais farceur avait couvert mes draps de poil à gratter » (André Gide).

6 Partie velue d'un tissu. « un invraisemblable chapeau gris à grands bords et à grands poils » (Maupassant). Les poils d'un tapis.

7 Techn. Se dit de différentes qualités d'ardoises. Poil noir, roux.

 HOM. Poêle.

poiler (se) [pwale] v. pron. (Conjug. : 1) • 1893; de éboeler (région.) « éventrer », d'apr. poil  хохотать до упаду

 Fam. Rire aux éclats. se bidonner, se gondoler, se marrer.

 HOM. Poêlée, poêler.

1. poilu, ue [pwaly] adj. • 1530; pelu XIIe; de poil  1. (- poilue) волосатый •• c'est poilu — 1) это здорово 2) это смешно 2. 1) пуалю, солдат-фронтовик (в годы первой мировой войны) 2) парень, мужик

1 Qui a des poils.

2 Qui a des poils très apparents. hirsute, velu. Jambes, mains poilues; bras poilus. Un homme à torse poilu. Femme trop poilue. Poilu comme un singe.

 CONTR. Glabre, 1. lisse.

perdre [pDYdY] v. tr. (Conjug. : 41) • Xe; lat. perdere  1) терять, утрачивать, лишаться чего-либо; упускать perdre le temps — терять, тратить время perdre la trace [la piste, son chemin] — потерять след; сбиться с пути perdre sa peine — напрасно стараться faire perdre qch à qn — лишить кого-либо чего-либо; не дать возможности достичь чего-либо •• perdre l'usage de la parole — потерять дар речи perdre l'occasion — упустить случай perdre la tête, perdre la boule — растеряться, потерять голову perdre le pas — сбиться с ноги perdre du terrain — отступать; терять преимущества vous n'avez rien à perdre mais tout à gagner — вы в этом деле можете только выиграть vous ne perdez rien pour attendre — вы своё получите tu n'y perds rien — ты ничего не теряешь il ne veut pas en perdre une bouchée [une miette] — он ничего не хочет упустить perdre terre — терять из виду землю 2) сбить с дороги; повести не по тому пути notre guide nous a perdus — наш гид нас повёл не туда 3) погубить, обесславить; повредить; разорить perdre qn de réputation — погубить чью-либо репутацию perdre qn dans l'esprit d'un autre — погубить кого-либо в чьих-либо глазах 4) развратить 5) проигрывать perdre un procès — проиграть дело; потерпеть неудачу 6) не расслышать; не понять; не увидеть чего-либо 2. ; 1) потерять, понести убыток, потерпеть ущерб perdre gros — нести большие убытки perdre sur qch — терять на чём-либо tu as perdu — ты много потерял 2) убывать (о море) 3) течь (о бочке и т. п.) 4) терять ход (о корабле) 5) проигрывать (в игре)

I (Sens pass.)

A  Être privé, provisoirement ou définitivement, de la possession ou de la disposition de (qqch.).

1 Ne plus avoir (un bien). Perdre une somme d'argent. Perdre sa fortune, ses biens (détruits, pris ou acquis par d'autres). Perdre sa maison dans un incendie. Absolt « On hasarde de perdre en voulant trop gagner » (La Fontaine). Perdre au jeu. Perdre sur une marchandise.

 (Abstrait) Perdre un avantage. « on perdait sa situation, on perdait de l'argent à la Bourse, on perdait le goût du travail » (Aymé). PROV. Qui va à la chasse perd sa place. — Perdre la confiance de qqn. « si vous ne voulez pas perdre mon estime après avoir perdu mon amitié » (Balzac). Perdre son prestige, ses droits, ses illusions.

 Loc. N'avoir rien à perdre mais tout à gagner. Tu ne perds rien pour attendre : tu n'échapperas pas à ma revanche (formule de menace). Perdre au change*. Perdre des plumes*. — Fam. Tu n'as rien perdu en ne venant pas à cette conférence, ce n'était pas intéressant.

2  Être séparé de (qqn) par la mort (cf. Être en deuil* de). « Jadis, à l'âge de vingt-cinq ans, elle avait perdu, en un seul mois, son père, son mari et son enfant nouveau-né » (Maupassant). Perdre des soldats dans la bataille.

 Ne plus avoir (un compagnon, un ami, etc.). « je ne sais pas lequel est le plus cruel, de perdre tout à coup la femme qu'on aime, par son inconstance ou par sa mort » (Musset). « J'ai entendu dire qu'on perd une femme pour la trop aimer » (Montherlant).

3 Cesser d'avoir (une partie de soi; un caractère inhérent). Perdre un bras, un œil, ses dents, ses cheveux. Le chat perd ses poils. Les arbres perdent leurs feuilles. — Perdre du poids, des kilos : maigrir. Perdre la parole : devenir muet. Perdre le souffle : être essoufflé. À perdre haleine*. Perdre l'appétit, ses forces, le sommeil. Perdre la vue. Perdre la vie : mourir. Faire perdre à qqn ses moyens. enlever, ôter.

 Perdre l'esprit, la raison, la tête, (fam.) la boule : devenir fou. Perdre la mémoire. Perdre connaissance : s'évanouir. Perdre courage : se décourager. Perdre espoir : désespérer. Perdre son sang-froid. Perdre patience : s'impatienter. Perdre son calme : s'énerver. « Comment puis-je, à ces moments-là, perdre aussi complètement tout contrôle sur moi-même? se demanda-t-il » (Martin du Gard). Perdre la face*. « Lentement, je perds l'habitude de l'effort » (André Gide) (cf. Se défaire* d'une habitude). Perdre confiance. Perdre la foi.

 (Choses) Mot qui perd son sens. Perdre de la vitesse : ralentir. L'avion perd de l'altitude. Ça perd de son intérêt. Perdre une partie de sa valeur.

4 Ne plus avoir en sa possession (ce qui n'est ni détruit ni pris). égarer, fam. paumer. Perdre ses lunettes, ses clés, sa carte de crédit. Il est terrible, il perd tout! — « Parmi tant de gens dont j'avais perdu les noms, les coutumes, les adresses » (Céline). oublier. — Fam. Les touristes ont perdu leur guide.

5 Laisser s'échapper. Il perd son pantalon. Le blessé perd son sang. se vider. — Perdre les pédales*. — Absolt Tonneau qui perd. fuir.

6 Cesser de percevoir. « Malgré son embarras, Jeanne écoutait, sans perdre une syllabe, ni une inflexion » (Romains). Il ne veut pas en perdre une bouchée, une miette*. — Loc. Perdre (qqn, qqch.) de vue : ne plus voir; fig. ne plus fréquenter qqn, ne plus s'intéresser à lui. « Il le congédia d'une tape amicale sur la joue en lui promettant de ne pas le perdre de vue » (A. Daudet). Il ne faut pas perdre de vue que la situation a changé. oublier. Pronom. Nous nous sommes perdus de vue depuis le service militaire.

 Mar. Perdre terre, ne plus la voir.

7 Ne plus pouvoir suivre, contrôler. Perdre son chemin, sa route. « je tremble à cette idée horrible que je pourrais en effet perdre sa trace » (Loti). Perdre le fil*. Y perdre son latin*. Perdre pied*. Perdre l'équilibre. Perdre le nord*, la boussole*.

8 Ne pas profiter de (qqch.), en faire mauvais usage. dissiper, gâcher, gaspiller. Perdre sa peine*, sa salive*. Perdre une belle occasion de se taire*.

 (Temps) « Edmond a l'impression de piétiner, de perdre son temps, de ne pas avancer » (Maurois). Tu perds ton temps à essayer de le convaincre. — Perdre du temps : laisser passer un temps qu'on devrait pleinement utiliser. Sans perdre une minute. Il n'y a pas un instant à perdre. Iron. Avoir du temps, de l'argent à perdre, le gaspiller pour rien. Cet élève a vraiment perdu son année. « Oisive jeunesse À tout asservie, Par délicatesse J'ai perdu ma vie » (Rimbaud).

9 Ne pas obtenir ou ne pas garder (un avantage dans une compétition). Perdre l'avantage.

 Ne pas remporter. Perdre la partie. Allus. hist. « La France a perdu une bataille! Mais la France n'a pas perdu la guerre! » (de Gaulle). « Une guerre absurde, injustifiée, Jacques dit qu'elle est perdue d'avance » (Sartre). Perdre son procès, son pari. — Absolt Être le perdant. Il a perdu. Il n'aime pas perdre. Jouer à qui perd gagne.

 Perdre du terrain : aller moins vite que son adversaire. — Fig. La Bourse perd du terrain. reculer.

B Intrans. La marée perd, faiblit. Le bateau perd, marche moins vite qu'un autre.

II (Sens actif) Priver de la possession ou de la disposition de biens, d'avantages.

1 Ruiner totalement. Vieilli « Il n'y a personne qu'on ne puisse perdre en interprétant ses paroles » (Voltaire). déconsidérer, fam. démolir, déshonorer.

2 (Sujet chose) Priver de sa réputation, de son crédit (auprès de qqn); priver de sa situation. Son orgueil le perdra. « Ces propos de tout le monde me perdront dans l'âme d'Alfred » (Stendhal). « Ce qui perdit Fouquet  ce fut ce qui perdit tant d'autres hommes spirituels et habiles, je veux dire l'excès de présomption et la vanité » (Sainte-Beuve). — Spécialt Faire condamner. Son témoignage l'a perdu.

3 Vx ou littér. Corrompre; rendre mauvais. « Ce sont le fer et le blé qui ont civilisé les hommes et perdu le genre humain » (Rousseau) . — Relig. Damner ( perdition).

4 Mettre hors du bon chemin pour se débarrasser de. égarer. Le Petit Poucet fut perdu dans la forêt par ses parents.

III SE PERDRE v. pron. (XVIe) .

1 Être réduit à rien; cesser d'être. Rien ne se perd, rien ne se crée.

 Être perdu; cesser de se manifester, d'exister. Les traditions se perdent peu à peu. disparaître. Le sens de ce mot s'est perdu. « La noblesse se conquiert par l'épée et se perd par le travail » (Hugo).

2 Être mal utilisé, ne servir à rien. « Il est absurde que cette énorme somme d'énergie s'évapore ainsi, se perde dans l'espace » (Duhamel). (Avec ellipse de se) Il finit les plats, il ne veut rien laisser perdre. Laisser perdre une occasion. Loc. fam. Il y a des coups de pied au cul qui se perdent, se dit lorsque qqn aurait mérité une correction.

3 (Aliments) Se gâter, s'avarier. Mange ces pêches, elles vont se perdre. s'abîmer. Laisser perdre des fruits.

4 Cesser d'être perceptible. disparaître. « Elle gémit en vain; sa plainte au vent se perd » (La Fontaine). — « La plaine, en bas, se prolongeait, perdue dans les vapeurs de la nuit » (Flaubert). — Par métaph. Les origines de la vie se perdent dans la nuit des temps. Rivière qui va se perdre sous terre. s'enfoncer, s'engloutir, s'engouffrer. « Les vertus se perdent dans l'intérêt comme les fleuves se perdent dans la mer » (La Rochefoucauld).

5 (Personnes) S'égarer, ne plus retrouver son chemin. se fourvoyer, fam. se paumer. Se perdre dans un labyrinthe, en forêt, dans une ville inconnue. Un enfant qui s'est perdu. « Nulle part, dans la plaine où le regard se perd » (Hugo).

 Fig. Se perdre dans les détails. s'embrouiller, se noyer. Se perdre en conjectures*.

 Être incapable de comprendre, ne voir plus clair dans. L'intrigue est trop compliquée, on s'y perd. « Plus je sonde l'abîme, hélas! plus je m'y perds » (Lamartine).

6 Appliquer entièrement son esprit à (un objet) au point de n'avoir conscience de rien d'autre. s'absorber, se plonger. Se perdre dans la contemplation de qqch. Se perdre dans une rêverie, dans ses pensées. s'abîmer .

7 Causer sa ruine. « tu te perdras par le bonheur comme d'autres se perdent par le malheur » (Balzac). — Vieilli Devenir mauvais, corrompu. « Il se perdait avec une femme mariée » (Flaubert).

 CONTR. Acquérir, 1. avoir, conquérir , conserver, détenir, emparer (s'), gagner, garder, obtenir, posséder, récupérer, regagner, retrouver, sauver, trouver. Suivre, voir. Bénéficier, profiter, utiliser.

perdition [pDYdisjT] n. f.perdiciun 1080; lat. ecclés. perditio 

1 Théol. Éloignement de l'Église et des voies du salut; ruine de l'âme par le péché. État de perdition. — Loc. cour. Lieu de perdition : lieu de plaisir, de débauche. « ce théâtre, un abîme de perditions » (Aragon).

2 (XIIIe)  Vx État de ce qui se perd, se dissipe. dissipation, perte.

  (1787)  Mod. Navire en perdition, en danger de faire naufrage. danger, détresse. — Fig. Une entreprise en perdition, qui va à la ruine, court à sa perte.

 CONTR. Salut.

vache [vaG] n. f. • fin XIe; lat. vacca  1) корова vache à lait , — дойная корова vache laitière — молочная корова vache de viande — мясная корова une vache qui donne [qui frappe] de la corne — бодливая корова vache marine — дюгонь •• les vaches grasses — изобилие les vaches maigres — оскудение, голод la vache à Colas — протестант c'est la [une] vache dans le couloir — нельзя не заметить, промахнуться невозможно (о цели, в которую нельзя не попасть) le plancher des vaches — твёрдая земля, суша croix de vache — шрам на лице предателя manger [bouffer] de la vache enragée — терпеть нужду, лишения prendre la vache et le veau — жениться на беременной parler français comme une vache espagnole — коверкать французский язык gros comme une vache — очень толстый, толстый как бочка il pleut comme une vache qui pisse — льёт как из ведра se souler comme une vache — вдрызг напиваться en vache — исподтишка, злобно coup (de pied) en vache — удар исподтишка ruer en vache — ударить исподтишка cela lui va comme un tablier à une vache — это ему (ей) пристало как корове седло chacun son métier et les vaches seront bien gardées — всё пойдёт хорошо, если каждый будет заниматься своим делом une vache n'y trouverait pas son veau — сам чёрт ногу сломит 2) de la vache — говядина 3) выделанная коровья кожа; бурдюк 4) vache à eau — кожаный [парусиновый] мешок, сосуд из пластмассы 5) толстая женщина; корова 6) полицейский vache à roulettes — полицейский на велосипеде 7) унтер-офицер 8) лодырь

1 Femelle du taureau. Mamelles ( 1. pis), écusson d'une vache. Bouse de vache. La vache meugle, beugle. Jeune vache. génisse, taure. Petit de la vache. veau. Vache qui met bas son veau ( vêler). Les vaches paissent, ruminent. « Des vaches rousses et blanches vaguaient,  couchées de biais dans l'herbe » (Genevoix). Étable à vaches. vacherie. Mettre les vaches au pré. Vache laitière. Traire les vaches. Lait* de vache. — Vendue en boucherie sous le nom de bœuf*, la vache a la chair plus savoureuse que celui-ci. La vaccine, la tuberculose, maladies de la vache. Maladie de la vache folle (cf. Encéphalite* spongiforme). — Course de vaches landaises ( vachette). La vache, animal sacré en Inde. Les sept vaches grasses et les sept vaches maigres dont parle la Bible, symbole de l'alternance de l'abondance et de la disette. — Fig. « Demain ce serait à nouveau les vaches maigres, les fins de mois difficiles » (R. Floriot).

 Par anal. Vache marine. dugong.

2 Le plancher* des vaches. Montagne* à vaches. (XVIIeVache à lait : personne qu'on exploite, qui est une source de profit pour une autre. — Gargantua « pleurait comme une vache » (Rabelais). Être gros comme une vache, très gros. Il pleut comme vache qui pisse, très fort. Comme une vache qui regarde passer les trains*. — Loc. adj. Queue de vache : d'un roux jaunâtre, terne. — (1860; ruer en vache 1694)  Coup de pied en vache : coup de pied de côté, imprévisible. Fig. Donner des coups de pied, des coups en vache : agir en traître, hypocritement, contre qqn. — Manger de la vache enragée : en être réduit à de dures privations. — Parler français comme une vache espagnole (1640) , corrigé pour le sens en « comme un Basque espagnol » : parler mal le français. — Une vache n'y trouverait pas son veau, se dit d'un grand désordre. — Ça lui va comme un tablier* à une vache. — PROV. Chacun son métier, les vaches seront bien gardées : que chacun se mêle de ses propres affaires et tout ira mieux.

3 (XVIIe)  Fig. Vx Femme trop grosse. — Pop. et vx Personne molle et paresseuse. Adj. Mou. « Depuis que je fais de l'hydrothérapie, cependant, je me sens un peu moins vache » (Flaubert).

4 (p.-ê. de coup de pied en vache; arg. 1879)  Fam. et vieilli Agent de police; policier, gendarme. « On accuse mon client d'avoir dit : " Mort aux vaches! " » (France). Vache à roulettes : agent cycliste. hirondelle.

 (1900)  Fam. Personne méchante, qui ne passe rien, se venge ou punit sans pitié. Cette vache de propriétaire. carne, chameau, rosse. — Dans un sens plus faible (en parlant d'une personne dont on a à se plaindre) Ah! les vaches, ils m'ont oublié! — La vache! exclamation exprimant l'étonnement, l'indignation, l'admiration. J'ai reçu un de ces coups, la vache! merde, vacherie. La vache! comme c'est beau! putain. — Une vache de... (intensif). Ils trinquèrent « à la fin de cette vache de guerre » (Guilloux).

 Adj. (1880)  Fam. Méchant, sévère. Il a été vache avec moi. salaud. — (Action, chose) C'est vache d'avoir fait cela. Une critique très vache. L'amour vache (par plais.), où il y a plus de coups que de caresses. — C'est vache! se dit aussi d'un contretemps, d'une malchance. — Loc. Peau de vache : personne méchante. C'est une vraie peau de vache. Adj. Il est plutôt peau de vache.

5 Peau de la vache (1o) apprêtée en fourrure, en cuir. Sac en vache. vachette.

 Récipient de toile (peut-être autrefois en cuir de vache) utilisé par les campeurs pour transporter et conserver l'eau.

 CONTR. (de 4o) Chic, 2. gentil, indulgent.

filer [file] v. (Conjug. : 1) • v. 1165 « couler, s'écouler »; bas lat. filare, de filum « fil »  1) прясть •• filer une intrigue — интриговать filer des jours d'or et de soie — безмятежно жить 2) сучить 3) волочить (проволоку) 4) тянуть filer un son — тянуть звук filer une pièce d'un bout à l'autre — устроить прогон пьесы filer la carte — подменить карту, передёрнуть 5) травить (канат) filer vingt nœuds — идти со скоростью 20 узлов 6) разворачивать, развивать; повторять (сцену) métaphore filée — развёрнутая метафора 7) filer une carte — сбросить карту filer les cartes — открыть карты (одну за другой) 8) выслеживать je suis filé — за мной слежка 9) дать, сунуть; передать; вызывать (какое-либо чувство) 2. 1) ехать, мчаться 2) убегать, удирать; исчезать je file — я ухожу ...>>

I V. tr.

1 Transformer en fil (une matière textile). Filer du lin, de la laine. Filer de la laine à la main avec une quenouille, un fuseau, un rouet. filage. Absolt Filer gros. Fig. Filer doux*. — Absolt Filer selon des procédés industriels. filature . Métier à filer. — Par ext. Filer sa quenouille. « Hercule fila sa quenouille aux pieds d'Omphale » (Gautier). — Allus. myth. Les Parques* filent nos jours, nos destinées. — Fig. Filer un mauvais coton*.

 (1690; du ver à soie, de l'araignée qui sécrètent un fil)  L'araignée file sa toile.

 Passer (un métal) à la filière. Filer de l'or, de l'acier. — Filer du verre, l'étirer en fil. Bibelots en verre filé.

2 (XVIe)  Dérouler de façon égale et continue. — Mar. Filer une écoute, les amarres. dévider. Par ext. Navire qui file trente nœuds, qui a une vitesse de trente nœuds. — Mus. Filer un son, le tenir sur une seule respiration ou un seul coup d'archet. Un son filé. « Le rossignol, en filant sa note si pure, si pleine » (Balzac) . — Littér. Filer une scène, une période, une métaphore, la développer longuement, progressivement. — Iron. Filer le parfait amour : se donner réciproquement des témoignages constants d'un amour partagé.

3  Jeu Filer les cartes, les découvrir lentement (poker).

4 (1815)  Marcher derrière (qqn), le suivre pour le surveiller, épier ses faits et gestes. pister; fam. filocher; filature (II). Policier qui file un suspect.

5 (1835 arg.)  Fam. Donner. refiler. File-moi cent balles! « m'a filé une châtaigne, j'y ai filé mon blouson » (Renaud).

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