Добавил:
Upload Опубликованный материал нарушает ваши авторские права? Сообщите нам.
Вуз: Предмет: Файл:
toute_la_france_decouvrir_la_france.doc
Скачиваний:
5
Добавлен:
17.11.2019
Размер:
547.33 Кб
Скачать

La France dans le monde

La France n'est qu'un des 226 pays qui occupent les continents. Vue d'un satellite ou de la Lune, elle doit paraître vraiment minuscule (on pourrait mettre la France 15 fois dans le Brésil, d'autres pays ont la même surface — le Kenya, La Madagascar, la Taïland), pourtant elle est le n° 2 en Europe.

Pour la trouver facilement sur le globe, sachez qu'elle occupe l'ex­trémité ouest de l'Europe et qu'elle dirige son museau pointu vers l'océan Atlantique! En plein cœur de l'Europe occidentale, à l'égale distance du Pôle et de l'Equateur, la France occupe une position re­marquable au milieu des Etats européens. Au 47e rang mondial pour la surface, et au 20e pour la population!

Pour comprendre la géographie de la France, il faut d'abord appren­dre à la situer dans les grands ensembles qui divisent le monde. La France se situe dans l'hémisphère Nord. Bordée par l'océan Atlantique, elle fait partie du plus grand continent de la planète: l'Eurasie.

La France est placée dans une des zones de la Terre où, depuis 3 000 ans, se sont affrontées et mêlées de brillantes civilisations: grecque, romaine, chrétienne. Mais surtout, elle se trouve au sein de l'Europe riche qui, voici deux siècles, inventa et développa l'indus­trie moderne.

Le territoire français de forme ramassée, s'inscrit dans un hexago­ne dont les dimensions ne dépassent pas 1 000 km de côté (quand on parle de la France, on dit souvent «l'Hexagone»). Petite, elle offre pour­tant une exceptionnelle diversité de paysages; cette situation contri­bue largement au développement touristique, d'autant que s'y ajoute un riche patrimoine culturel.

La France est bornée au Nord par la Manche, le Pas de Calais et la mer du Nord, au Sud par la Méditerranée, à l'ouest par l'Atlantique. Située à l'ouest du continent européen, elle a pour voisins six États: la Belgique et le Luxembourg au nord, l'Allemagne et la Suisse à l'est, l'Italie au sud-est et l'Espagne au sud-ouest. Sa situation géographi­que lui confère deux atouts essentiels. Placée au cœur de l'Union euro­péenne, la France bénéficie d'abord d'une position de carrefour va­lorisée par d'excellents réseaux de communications. Par ses régions orientales, la France est liée au vaste espace industriel et urbain qui s'étend de l'embouchure du Rhin à la plaine du Pô. Au nord-ouest, elle est proche des pôles industriels du Royaume-Uni et, au sud, elle s'intègre dans l'arc méditerranéen qui va de la Catalogne à l'Italie centrale. Particulièrement bien équipé en moyens de communications modernes, le pays constitue, sur ce plan, une véritable plaque tour­nante européenne.

Chiffres et données

La République française com­prend: la France métropolitaine (France continentale et Corse), 4 départements d'outre-mer (Gua­deloupe, Guyane, Martinique, Réu­nion), 4 territoires d'outre-mer (îles Wallis-et-Futuna, Nouvelle-Calédo­nie et dépendances, Polynésie fran­çaise, Terres australes et antarc­tiques françaises) et 2 collectivités territoriales (Mayotte et Saint-Pierre-et-Miquelon). Les départe­ments des Antilles sont à 6800 km de Paris, la Guyane à 7000 km, la Réunion à 9300 km, et la Nouvelle Calédonie à 19000 km...

Frontières (longueur en km). 5663. Terrestres: 2970 dont 1750 montagneuses, 195 sur un fleuve (Rhin). 8 États limitrophes: Espagne 650, Belgique 620, Suisse 572, Ita­lie 515, Allemagne 450. Luxembourg 73, Andorre 57, Monaco 4,5. Mari­times: 2692 sans compter les dé­coupures, avec découpures 5500 (dont continent et Corse 4200,

estuaires 700, îles côtières 600). Plages 1900, Marais et zones humi­des 1300. Côtes rocheuses et falai­ses 2300.

Position astronomique de la Fran­ce continentale. Entre 42°20" et 51°5' de latitude nord et s'étend de 5°56' de longitude ouest à 7°9' de longitude est.

Distances maximales: Nord-sud (Dunkerque-Prats-de-Mollo) 973 km; est-ouest (Lauterbourg-pointe de Côrsen) 945,5 km; nord-ouest-sud-est (pointe de Corsen-Menton) 1082 km.

Superficie. Totale: 551602 km2, en comptant les 1 260 îles côtières (2 300 km2) et la Corse (8747 km2). Par rapport à l'Europe: 5,5%. Au 1er rang après la Russie (4 500 000 km2). En 1900 (528 400 km2).

Altitude moyenne. 342 m (Corse exclue 297 m). Lieu habité le plus haut: observatoire du pic du Midi 2859 m. Commune habitée la plus haute: Saint-Véran (Hautes-Alpes 200 m).

Population

Il n'y eut jamais de race française.

A. Maurois

La population de la France métropolitaine s'élève à 60,7 millions d'habitants au 1er janvier 2002, ce qui la place au vingt-et-unième rang mondial et au troisième rang de l'Union européenne. En ajoutant les effectifs des DOM-TOM, qui représentent 1,7 million d'habitants, la population française est de 62,4 millions de personnes.

Les Celtes avaient formé le substrat de la population. Le Français est la langue d'Etat. Il y a en France des populations d'un caractère eth­nique nettement particulier: Bretons, Alsaciens, Flamands, Basques, Ca­talans.

Avec 107 habitants au km2, la France apparaît comme l'un des ter­ritoires bien peuplés de la planète (45 h/km2 pour le monde, 29 pour les États-Unis), mais moyennement peuplé en Europe. Cependant la répartition de la population présente de forts contrastes.

La moitié des Français vit sur un peu plus de 10% du territoire: ré­gion parisienne et basse Seine, carrefour lyonnais, vallée du Rhône et littoral méditerranéen, axes de la Loire, de la Garonne et du Rhin, faça­de maritime armoricaine, régions industrielles du Nord et de Lorraine. De vastes zones sont faiblement peuplées, avec des densités moyen­nes parfois inférieures à 20 h/km2.

II y a cent ans, trois Français sur quatre vivaient à la campagne. La Révolution Industrielle — avec l'apparition de nouvelles machines au XIXe siècle et le développement des usines au cours du XXe siècle — a peu à peu vidé les campagnes au profit des villes. Aujourd'hui, les trois quarts de la population française vivent et travaillent dans les villes et leurs banlieues. Au fur et à mesure que les gens sont arrivés de la cam­pagne, les villes ont dû faire face au problème du logement. Aujourd'hui, les villes s'étendent de plus en plus et gagnent la campagne. Grâce aux moyens de transport — train, bus, voiture —, de nombreuses person­nes s'installent en pleine nature dans des maisons individuelles tout en continuant à travailler en ville.

La France s'est urbanisée plus lentement que d'autres puissances européennes comme l'Angleterre et l'Allemagne. La première des aires urbaines est celle de Paris, avec 9,8 millions d'habitants, soit environ 20% des citadins du pays.

Au cours de l'année 2002 11940 naissances ont été enregistrées, ce qui dénote un taux assez bas. La durée moyenne de la vie humaine en France est actuellement un peu supérieure à 70 ans. En dehors de l'ag­glomération parisienne, la France a 40 villes de 100 000 habitants et plus, dont environ 10 villes de plus de 300 000 habitants. Ce sont Lyon, Marceille, Bordeaux, Lille, Roubaix, Toulouse, Nantes, Rouen, Nice, Strasbourg.

Des immigrés

En France, en cinquante ans, on a passé de 40 millions d'habitants à 60 millions. La France est désormais le deuxième pays d'Europe le plus peuplé, derrière l'Allemagne. Plusieurs raisons expliquent cette croissance prodigieuse, notamment l'augmentation de la durée de la vie et l'accueil de plus de 4 millions d'étrangers. Comme il y a moins de naissances et que les Français vivent de plus en plus vieux, la France a une population dite vieillissante.

La France accueille des immigrés depuis bientôt 150 ans. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, alors que la majorité des migrants euro­péens se dirigeait vers les pays neufs en cours de peuplement (Etats-Unis, Canada, Argentine, Australie, Brésil...), la France était la seule des vieilles nations à compter sur son sol un contingent important d'étran­gers: ils étaient plus d'un million au moment du centenaire de la Révo­lution, en 1889, et beaucoup ont été naturalisés à cette occasion.

Jusqu'à l'entre-deux-guerres, le pays manque d'hommes et de bras, à l'immigration de travail (Italiens et Polonais surtout) s'ajoute l'accueil de réfugiés: Grecs, Arméniens, Russes, Espagnols... L'immigration re­prend vigoureusement après la seconde guerre, le pays entre dans un cycle de forte croissance, les Trente Glorieuses. Les immigrants sont alors de jeunes travailleurs venus d'Italie et d'Espagne au départ, puis du Maghreb et du Portugal, d'Afrique Noire, du Proche-Orient et d'Asie.

À partir du milieu des années soixan­te-dix, la crise économique et l'arrivée de générations nombreuses sur le marché du travail s'accompagnent d'une montée ra­pide du chômage. En 1974, des disposi­tions restreignent l'immigration de travail. Les entrées se ralentissent alors. L'immi­gration change de nature; le regroupement familial devient sa composante principa­le, les entrées de femmes et d'enfants rem­plaçant celles des hommes jeunes. Les ori­gines se diversifient aussi, avec une montée importante des flux venus d'Asie et d'Amé­rique latine ainsi que, plus récemment, des pays d'Europe de l'Est et de Russie.

L'immigration clandestine touche la France comme de nombreux pays de l'Union européenne. Elle est constituée de jeunes travailleurs attirés par la possibilité de gagner leur vie en travaillant «au noir». En temps de crise, l'immigration suscite de vifs débats. On observe cepen­dant que les flux anciens d'immigration se sont toujours intégrés, non sans difficultés parfois. Les descendants des immigrés de deuxième ou de troisième génération alignent leur comportement et leurs habitu­des de vie sur ceux des Français. Si l'on ajoute aux Français ayant au moins un de leurs parents ou grands-parents d'origine étrangère les étrangers actuellement présents sur le territoire (environ 4 millions), on aboutit à un total de plus de 12 millions de personnes issues d'une immigration assez récente. On peut raisonnablement estimer qu'un Français sur quatre a des racines étrangères. Par ailleurs, l'accroisse­ment naturel se tarissant progressivement, seul l'apport migratoire pourrait, à terme, permettre à la population de se maintenir.

Activités

La population active totale, qui comprend les personnes ayant un emploi, les demandeurs d'emploi et les préretraités, s'élève à 26,5 mil­lions de personnes en 2002, soit 43,6% de la population. Elle a forte-

ment augmenté depuis quarante ans (19,5 millions en 1954). Le nombre de femmes actives a dou­blé depuis 1954 et elles représen­tent aujourd'hui 48% de la main-d'œuvre du pays.

Dans le même temps, la struc­ture de l'activité a changé. L'emploi agricole achève un long recul et ne représente plus que 4% de la popu­lation occupée, contre 30% en 1954. La part de l'industrie et du bâtiment diminue depuis plus de 20 ans. Cette diminution s'est accompagnée d'une forte hausse des qualifications. Les activités commerciales et de services du secteur tertiaire ont renforcé leur do­mination sur l'économie. Là aussi, le nombre des postes peu qualifiés diminue, en raison, en particulier, de la généralisation des équipements informatiques. Si des branches comme les transports, la santé, le tou­risme et les loisirs, créent encore de l'activité, d'autres comme le petit commerce de détail ou la banque réduisent leurs effectifs.

La France compte 2,35 millions de chômeurs en 2002, soit 9% de la population active. En vingt ans, le chômage est devenu le problè­me social majeur du pays. La création d'emplois à temps partiel, qui concernent 16% des actifs, n'est qu'une réponse insuffisante à cette situation qui pèse lourdement sur la collectivité nationale: plus de 45,7 milliards d'euros sont dépensés chaque année pour l'indemni­sation du chômage et les différentes politiques pour l'emploi. Des solutions durables comme la réduction du temps de travail (semaine de 35 heures) sont recherchées mais un allégement réel interviendra à partir de 2006, lorsque les générations du baby boom commence­ront à partir à la retraite.

Соседние файлы в предмете [НЕСОРТИРОВАННОЕ]