Добавил:
Upload Опубликованный материал нарушает ваши авторские права? Сообщите нам.
Вуз: Предмет: Файл:
Іст мови.docx
Скачиваний:
12
Добавлен:
08.02.2016
Размер:
74.46 Кб
Скачать

Le verbe

La disparition de l'alternance vocalique pour le passé simple est un fait accompli au XVe siècle, par suite de la réduction de l'hiatus (veïs se prononçant comme vis) ou par analogie (presis réduit à preïs par analogie avec veïs; les formes fortes de certains verbes s'alignant sur les formes faibles, ot devenu eut). Pour le présent de l'indicatif, c'est aussi en moyen français que se réduisent nombre d'alternances vocaliques.

Des changements concernent les désinences. Au présent de l'indicatif, à la première personne du singulier, les désinences en -s pour les verbes du troisième groupe sont fréquentes au XVe siècle après consonne (je pars), mais plus rares après voyelle (je voy est encore bien représenté). Faimes et dimes sont remplacés au XIVe siècle par faisons et disons. Au présent du subjonctif, les désinences -ions et -iez deviennent fréquentes au XVe siècle. À l'imparfait du subjonctif, sont adoptées des finales -ions et -iez. À 1 imparfait de l'indicatif et au conditionnel, le -e final de -oie et -oies disparaît; -iiens, devenu monosyllabique comme -iiez, est remplacé par -ions. Ainsi pour les subjonctifs, l’imparfait et le conditionnel, il y a une unification des désinences en -ions et -iez. Pour les passés simples en -i et -u, à la première personne, la désinence -s s’étend et, à la troisième personne, la désinence -t; pour la première personne du pluriel, la désinence -smes (à la place de -mes), purement graphique, est analogique de -stes, ce qui explique, à partir du XVIIIe siècle, la présence pour ces deux personnes de l’accent circonflexe en remplacement du s (aimâmes, aimâtes).

Les formes surcomposées des verbes (j'ai eu fait) se développent au XVe siècle, époque où la valeur temporelle des formes composées prend le pas sur leur valeur aspectuelle. Elles ont un caractère populaire. Les modes nominaux du verbe peuvent être précédés des formes atones de pronom personnel (pour le voir à la place de pour lui voir).

3) Ordre des mots

Pour l’ordre des mots, la séquence S V (sujet-verbe) est de mieux en mieux représentée, en raison du développement du sujet pronominal, même avec complément en tête. Un certain nombre d'éléments peuvent précéder le sujet, donnant des structures X S V ou X X S V. La postposition du sujet a alors une valeur particulière, ainsi la valeur d'opposition de la structure si adverbial + V + sujet (si fait il = «pourtant il le fait»). Les constructions détachées (appositions, formes en -ant, constructions absolues) se multiplient.

Conclusion !

La morphologie flexionnelle n'est plus opérante ; le pronom personnel sujet et l'article se développent. Pour l'adjectif, la différenciation entre masculin et féminin par la présence d'un -e au féminin s'impose de plus en plus, les adverbes en -ment subissant des réfections parallèles à celles de l'adjectif. Le système du démonstratif tend à distinguer les formes du déterminant et les formes du pronom. Les phénomènes d'analogie sont fréquents dans la morphologie verbale, tant au niveau du radical que des désinences. La séquence sujet-verbe devient majoritaire

30