Normalisées Familières
Ecouter qn comme un oracle à cheval donné on ne regarde pas la
bouche
Ferme comme un roc
Quant aux unités phraséologiques, elles sont employées dans la conversation courante et appartiennent aussi aux différents niveaux stylistiques.
Normalisé |
Familier |
Battre froid à qn – оказать холодный прием |
Croquer le marmot – долго ждать у закрытой двери |
Tenir tête à qn – дать отпор |
Echapper belle – счастливо отделаться |
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Faire des siennes - безобразничать |
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Faire des gorges chaudes - насмехаться |
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Conter fleurette - флиртовать |
La langue parlée, émotive de sa nature, préfère l’exagération dans les termes = l’hyperbole. On exagère : l’expression de ses sentiments, la qualité des choses, des êtres.
Les formules hyperboliques : Je meurs de faim, de soif. C’ est à mourir de rire.
Les épithètes hyperboliques :
Pour marquer l’admiration, étonnement on emploie des adjectifs laudatifs : affolant, épatant, formidable, passionnant, sensationnel.
Pour dire le mépris on emploie des adjectifs dépréciatifs : détestable, impensable, monstrueux, mortel.
Les adverbes du langage normalisé : extrêmement, follement; ou bien du langage familier (populaire) : drôlement, vachement, atrocement etc. remplacent dans la conversation courante l’adverbe «très» et s’emploient avec des mots avec qui, au fond, ne se marient pas.
Il était atrocement beau. Je suis vachement heureuse.
Pour insister sur une qualité, on recourt au redoublement de l’adjectif ou de l’adverbe :
Il faut être humble, humble. Mon vieux, c’est embêtant – 3 f.
La langue parlée afin d’éviter l’évocation d’une réalité désagréable, ou choquante, par politesse on remplace un mot par un autre,par une périphrase imagée.
Ce procédé connu sous le nom d’euphémisme est propre à la langue parlée normalisée et fémilière.
Mourir = s’en aller, partir,quitter la vie → normalisé
Mourir = tourner de l’oeil, casser la pipe, dire bonsoir à la compagnie → familier
Parfois, par délicatesse, par modestie, on emploie la litote – le procédé qui consiste en ce qu’on nie le contraire de ce qu’on veut faire entendre. On exprime la négation par l’affirmation et le contraire.
Laide → n’est ni jeune , ni belle.
Gros → il n’est pas maigre
La langue parlée emploie aussi l’antiphrase – on dit ironiquement, le contraire de ce qu’on veut faire entendre. La situation et le contexte, l’intonation déterminent le sens de l’expression.
Beau spectacle! (à la vue de qch de laid)
Les mots et les locutions à couleur stylistique familière ou populaire ont des synonymes à couleur stylistique zéro. Une même notion est souvent exprimée par différentes unités lexicologiques, mots isolés ou locutions; l’ensemble de ces unités groupées par la communauté du sens est ce qu’on nomme une série synonymique. Les synonymes à nuances expressives et affectives abondent dans le français parlé , l’animent et le colorent.
Valeur stylistique zéro |
Familière |
Populaire |
enfant |
Gosse, môme |
Loupiot, momignard |
visage |
Gueule |
Tronche |
S’enfuir |
Filer |
Se tirer, ficher le camp, jouer les flûtes |
Les synonymes stylistiques peuvent traduire des nuances sémantiques que nul mot stylistiquement neutre ne saurait exprimer
plaisanter |
Gouailler = plaisanter sans délicatesse – зубоскалить, насмехаться |
Goguenarder = plaisanter avec affectation –подшучивать, издеваться |
Сhacun de ces termes exprime un aspect particulier de la même notion.
Ex. des locutions phraséologiquessynonymiques stylistiquement :
Valeur neutre |
Familière |
Populaire |
Avoir de la chance |
Avoir de la veine |
Avoir le filon |
Avoir peur |
Avoir une peur bleue, avoir la trembole, avoir le trac |
Avoir la trousse, avoir les grelots, avoir la trouille |
La langue parlée n’ayant pas le souci d’exactitude et de précision, le mot propre est souvent remplacé, dans la conversation familière par un mot-omnibus.
On se sert de «chose», «machin», «truc» si on ne présente pas immédiatement à l’eprit un nom de personne,un mot technique ou mot concret.