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Le français moderne et ses styles Le français parlé

  1. Généralités.

  2. Le français parlé: - phonétique

- grammaire

- lexique

1. Nous commençons par établir une distinction entre la langue et le style.

La langue est l’ensemble des moyens d’expression dont on dispose pour mettre en forme l’énoncé.

Le style, comme l’aspect de la langue, résulte du choix qu’on fait entre ces moyens d’expression, suivant la domaine de la vie et les conditions dans lesquelles se réalise la communication.

Une langue nationale n’existe que sous la forme d’un de ses styles. La distinction entre les styles se manifeste non seulement par l’emploi de vocabulaires différents, mais aussi par l’utilisaton de formes grammaticales différentes; la prononciation même varie selon le style.

Les individus parlants se soumettent consciemment aux normes du choix suivant les circonstances et le but de l’énoncé.

Px. On compare 2 lettres: la lettre privée et la lettre d’affaires.

  1. « Tu vois, ici nous sommes très paresseux pour écrire, mais, enfin, on se décide à te dire que nous avons été très heureux de te connaître. Dommage que Dijon soit si loin de St. Léonard, mais il faudra absolument revenir, sinon, nous devrons aller en Russie pour te voir, et c’est encore plus loin! »

  2. «  M. Belville m’a signalé que je pouvais prendre contact avec vous pour vous présenter nos projets de coopération et établir, eventuellement une collaboration entre vous-même et mon Institut. »

Le choix des moyens d’expression est fait d’après la conscience qu’on a les normes, propres aux différents styles. Les styles sont des phénomènes d’ordre linguistique et social.

Ainsi, la 1 se caractérise par la désinvolture, la liberté du choix des mots et des locutions; tandis que la 2 a le ton officiel avec sa précision et ses formules.

La stylistique étudie un système formé par les moyens d’expression propres à tel ou tel autre style.

Dans le français moderne on peut distinguer d’une part le groupe de styles réunis sous le nom de styles écrits, et de l’autre, le style qu ‘on parle, dit le français parlé ou la langue parlée.

Les styles écrits sont: le style officiel, administratif ou d’affaires; le style scientifique, le style des journalistes et publicistes (langage de la presse).

Les styles que nous venons de nommer présentent des variétés selon les conditions concrètes de leur emploi(A l’intérieur, le style n’est uni forme).

P.ex. Un document diplomatique sera rédigé autrement qu’un document juridique ou bien qu’une lettre d’affaires. Mais malgré la différence, tous ces documents garderont les traits spécifiques du style officiel.

Dans le français parlé on distingue aussi la langue parlée normalisée con aux normes, et la langue parlée journalière. La 1 variété correspond aux normes du & correct, la seconde présente souvent de nombreuses particularités lex., gram. Et phonétique condamnées par la &.

2. La langue parlée sert aux communications orales, immidiates et spontanées, dans la conversation de tous les jours. La conversation a la forme d’un dialogue, et le rythme du discours est souvent accéléré. Dans la conversation on laisse voir les émotions et les sentiments, d’où vient le caractère affectif de la langue parlée. Tout cela détermine les particularités linguistiques du fr. parlée.

a) phonétique

La prononciation et l’intonation varient selon le but et les circonstances de l’énoncé. Il y a 2 styles de prononciation(le style soigné et le style parlé) et chacun a ses particularités. Le français parlé courant est caractérisé par le rythme plus accéléré que le style soigné, la prononciation est plus négligée, l’intonation marque les sentiments des interlocuteurs. Ainsi le style familier(fr. courant) tolère certains écarts de la norme.

  1. un accent supplémentaire à la syllabe initiale du mot significatif : nous allons commencer à travailler

  2. les liaisons se font de moins en moins

les Anglais sont arrivés ici – le fr.soigne

- le fr. parlé familier

- le fr. populaire

La liaison fausse pour éviter & = populaire

Peu z à peu

Il va t et vient

  1. la chute de voyelle [ə] :

    • le 2ème [ə] des monosyllabes :

Je m(e) crois toujours chez moi.

  • après une consonne à l’initiale :

J(e) veux dire.

  • entre 2 consonnes à l’intérieur d’un mot et d’un groupe rythmique :

Vous v(e)nez de loin?

  1. une tendance à fermer le son des monosyllabes «des», «mes», «les», «mais»; dans les polysllabes, on remplace le [ε] par le [e] :

aider[e’de], le buffet[lə-by-‘fe], personne[per’son]

  1. la chute de voyelles, voire de syllabes inaccentuées=familier

Tiens, v’la Tirloir.

  1. la réduction des groupes de consonnes à la fin du mot :

Je veux êt(re) chef d’orchest(re).

  1. l’épenthèse (apparition à l’intérieur d’un mot d’un phonème non étymologique) de la sonante [j] :

On l’a oublié [ubli’je]

  1. la pronontiation des consonnes finales dans les monosyllabes :

le but, le fait, août, plus

  1. la réduction de la sonante [γ] dans les groupes :

tu as, tu es => [tγa], [tγε] ≠ [tya], [tyε] > [ta], [tε]

toi, t’es tout mouillé

  1. la chute du pronom impersonnel «il», de la particule «ne» et de la sonante [l] du «il» :

i(l)s ont fait [i-zõ-fε]

i(l) ne pleuve.

(il) faut faire la soupe

Jose pas.

b) grammaire

  1. l’emploi rare des phrases complexes. Ce sont les propositions simples qui prévalent dans la conversation. C’est intonation qui joue un rôle important dans l’expresion des rapports sémantiques divers.

  2. Quant aux phrases complexes, le français parlé préfère la coordination (avec l’emploi de la conjonction «mais» ou «et»), et la subordination implicite (pronoms relatifs «qui», «que»).

  3. L’emploi des phrases incomplètes dans un dialogue

Pourquoi? Pour le plaisir? Mais non!pour l’argent.

Incomplètes quant à leur forme, ces propositions expriment une idée achevée.

  1. Par contre, très souvent on ne termine pas l’idéeet l’on laisse les phrases en suspens n’osant pas les achever

Whisky..., proposa Nathalie

Je ne sais pas...

  1. L’abondance des propositions intercalées dans la conversation :

Je suppose que je peux partir... comment dirais-je...à l’anglaise

  1. L’emploi de l’anacoluthes. On commense la phrase et tout en parlant on change sa syntaxe de telle façon que la structure de la fin de la phrase ne correspond plus à celle de commencement :

Parce que moi, monsieur, il y a des maisons où je ne vais pas.

  1. L’ordre direct des mots même dans les propositions interrogatives

C’est vrai?- l’intonation joue le rôle important, a une valeur grammaticale

Et tu partiras quand?

La question sans inversion semble moins polie.

  1. L’ordre direct des termes dans les incises (вводные предложения) :

Tu ne te couches pas, Louis? que je dis.

  1. L’emploi des formules «c’est qui/que», de la reprise, de l’anticipation, de la dislocation de la phrase pour la mise en relief logique et affective.

La reprise : ce mec, elle l’adore

L’anticipation : je ne vous parle pas, à vous!

Dislocation+reprise du complément indirect :une chose pareille! voyons! Sérieusement, y songez-vous? =>

Voyons, songez-vous sérieusement à une chose pareille?

  1. Les parties du discours :

    1. Interversion des genres du substantif :

Mon petit chat, dit mon père, tu seras contente.

A demain, ma vielle Panisse (m).

    1. L’emploi de l’article devant les noms propres :

La Valentine, elle ne le quittepas des yeux.

Moi et le Jules, on ne le sait pas. + sens péjoratif

    1. La langue parlée affectionne un tour spécial du type :

Une drôle d’histoire

Un diable d’homme

    1. Dans la conversation on recourt souvent au présent de l’indicatif même pour exprimer l’action proche au futur et l’action passé; au passé composé (même au lieu du futur antérieur);

Une minute, j’ai fini et tu vas me raconter ça = j’aurai fini

au passé immédiat, au futur simple et au futur immédiat.

    1. L’écart dans les règles de la concordance des temps:

      • au lieu de l’imparfait au discours indirect => le présent

on m’a dit qu’il est malade

  • au lieu de l’imparfait et du plus-que-parfait du subj. on emploi le présent des subj.

je peux vous affirmer que c’est exact, mais peut-être, il vaudrait mieux que ça ne le soit pas? => Je peux vous affirmer que c’est exact, mais peut-être, vaudrait-il mieux que ce ne le fût pas?

    1. L’emploi fréquent de l’ «on » et «ça».

    2. Les locutions verbales dépourvues de valeur lexicale ainsi que les adverbes, les pronoms et les conjonctions sont usés largement pour exprimer les modalités

Voyons!- stimuler, empêcher

Tiens, tenez – la surprise, attirer attention

Tu parles, vous parlez – affirmation, approbation

Penses-tu – l’objection; tu penses – admiration

Dis donc- le mécontentement, la surprise etc.

c) lexique

La plupart des mots et locutions employés dans la conversation appartiennent au lexique neutre, à couleurs stylistique zéro.

Mais il existe un vocabulaire qui est propre à la langue parlée. On distingue 2 couches :

  1. le lexique familier (разговорный) – qui n’enfreignent pas les normes de la langue, mais qui sont employés dans la conversation familière : слова, употребляемые в непринужденной беседе: вещица, грязища, раздевалка, ага, чудить.

  2. le lexique dit populaire qui s’écarte de la norme et se trouve en marge du fonds littéraire. – просторечьялексические единицы, не входящие в норму литературной речи, характеризуются оттенком упрощения, сниженности, грубоватости, часто используются в разговорной, массовой городской речи: башка, пузо, дрыхнуть, напополам, отродясь, инженера, средства.

  1. Le lexique familier et populaire est affectif et expressif. Cette expressivité peut être due aux morphèmes :

    1. Les suffixes diminutifs et péjoratifs :

-et, - ette ≈ neutre →chansonnette

-ot, -otte ≈ plus familier → barbouillotte (мазила), parlotte (говорильня), comprenotte(умишко),nunotte(ручонка).

    1. Les suffixes des verbes : -iller, -oter, -otter

Boiter →boitiller (хромать → прихрамывать) – sens neutre

Tousser →toussoter(кашлять → покашливать) – sens neutre

Mais : pianoter- бренчать, buvoter – попивать, глыкать : l’idée diminutive intervient pour marquer la diminution de valeur, de qualités => ils sont familiers

    1. Les suffixes péjoratifs nominaux et verbaux :

-aille, -ailler

-ard

-asse

-aud

Mais les dérivés présentent aussi des différences stylistiques.

Pleurard, richard, vantard ≈ sont plus ou moins neutres

Froussard (трус), salaud, toussailler ≈ sens familiers, voire populaires

    1. le remplacement du préfixe négatif –in par l’adverbe «mal» ou la négative «pas»

mal poli ← impoli

pas croyable ← incroyable

Cela rend la langue plus expressive.

    1. Les moyens propres au français parlée sont :

  1. L’abréviation par retranchement d’une partie du mot

Vélo,cinéma → neutre

Ciné, apéro → familier

Camaro → populaire

  • Qui se fait par l’apocope – retranchement de la dernière ou des dernières syllabes des mots

Apéro – apéritif, perme – permission

  • Par aphérèse – retranchement du commencement du mot

Bus – autobus, toine – Antoine, ricains – Américains

On abrège aussi volontiers les noms propres, les noms de lieux, de rues.

Saint – Ex →Saint – Exupéry

Le boul’ Mich’ → le boulevard Saint – Michel

Le choix entre le mot et sa forme écourtée est fait suivant les circonstances de l’énoncé :

Circuler en métro – actionnaire du Métropolitain

  1. La réduplication par redoublement des syllabes

Bobo,faire dodo, coco – d’amour

Sans fla-fla – кривлянье

Le bla-bla-bla – болтовня

Gna-gna-gna – hd

Glin- glin – чокнутый

Glou-glou – Буль-буль →glouglouter – пить

  1. L’expressivité d’un mot qui entraîne son emploi fréquent dans la conversation n’est pas toujours due à sa forme. Elle peut être jgyg de son caractère imagé, quand les mots constituent une image.

S’endimancher ← dérivé de «dimanche» = разодеться

Mots composés : brule – gueule, m – короткая трубка

Le piano endiabléбеситься

Un va-nu-pieds – босяк (Il est à noter que ce moyen de formation de mots-nominaux est très répandu en français parlé)

Vaurien – негодяй

  1. La langue familière prête souvent un sens nouveau aux mots déjà existants à couleur stylistique zéro, termes de métiers.

Les verbes usuels ont pris dans le français un sens figuré.

Bouffer → se goufler => manger avec avidité

Mijoter → faire cuire lentement => préparer avec soin

Pistou → bouton à ressort => recommandation, protection

Piocher → creuser, jgh la terre avec une pioche => travailler avec ardeur

Chahut, m → danse excentrique => scandale, bousculade

  1. Dans la conversation courante, on se sert de méthaphores usuelles

Les méthaphores laudatives ne sont pas fréquentes.

Les méthaphores dépréciatives les surpassent en nombre.

Aigle – pour un homme d’un esprit supérieur (laudatives)

Tortue – lent (dépréciatives)

Ane –bête (dépréciatives)

Grande perche – grande et mince (dépréciatives)

  1. Les comparaisons, les séries phraséologiques, les proverbes qui reviennent souvent dans la conversation, étant des expressions imagées, évoquent des images du monde le plus voisin des sujets parlants à la vie quotidienne.

Maigre comme un clou

Ne pas valoir un clou

Calin comme un chat

Jouer avec qn comme le chat aves la souris etc.

Les comparaisons imagées peuvent être plus ou moins motivées :

Nu comme un ver, dormir comme une marmotte ≠ bête comme ses pieds, comme un chou

Les comparaisons, les proverbes appartiennent aux différents niveaux stylistiques. Mais la plupart des comparaisons usuelles sont familières.

Comparez p.ex. les locutions employées dans le français normalisé et dans le français familier :

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