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application de la science dans la societe.doc
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Facteur politique

L'abondance des ressources naturelles du Québec lui confère une position avantageuse sur le plan mondial. Le Québec se distingue notamment dans le secteur minier en se classant parmi les dix principaux producteurs mondiaux. Il se démarque également par l'exploitation de ses ressources forestières. Actuellement, 60 % du papier journal consommé dans le nord-est des États-Unis provient des usines de pâtes et papier du Québec. Le Québec demeure un importateur de pétrole brut. Les activités d'exploration qui ont cours au Québec et qui demeurent limitées portent sur la recherche de pétrole et de gaz naturel de même que sur la mise en valeur des structures géologiques aux fins de stockage de gaz naturel. La majeure partie des dépenses d'exploration a été consentie par la Société québécoise d'initiatives pétrolières (SOQUIP). Plus des trois cinquièmes du pétrole brut acheté par le Québec provient des gisements de la Mer du Nord (Royaume-Uni et Norvège). Le reste est acheté au Venezuela, en Algérie, au Mexique et au Moyen-Orient.

Le pétrole canadien ne contribue plus que de façon marginale aux approvisionnements en pétrole brut duQuébec, après en avoir constitué, au début des années 1980, la source la plus importante. Les deux tiers des livraisons de pétrole arrivent au Québec par oléoduc et le reste par voie maritime. La principale infrastructure de transport utilisée est l'oléoduc Portland-Montréal, qui permet l'acheminement vers les raffineries montréalaises du pétrole brut livré au port dePortland dans le Maine. Le Québec importe de l'Ouest canadien (Alberta) la quasi-totalité du gaz qu'il consomme. Au cours des trente dernières années, deux gisements ont été exploités au Québec, soit àPointe-du-Lac, près de Trois-Rivières, et à Saint-Flavien, au sud de Québec. Depuis 1980, le Québec a considérablement étendu son réseau gazier.

Les mesures des gouvernements qui portent sur la production, le transport et l'utilisation des produits énergétiques constituent leur politique énergétique. Les gouvernements peuvent adopter de telles politiques pour réaliser des objectifs comme la croissance économique, la redistribution du revenu, la diversification industrielle et la protection de l'environnement. Depuis la forte hausse des prix de l'énergie au début des années 70, les gouvernements du monde entier jouent un rôle de plus en plus grand dans la politique énergétique.

Bien que le Canada semble disposer d'abondantes ressources quant aux principales sources d'énergie (p. ex. CHARBON, PÉTROLE ET GAZ NATUREL,URANIUM et HYDROÉLECTRICITÉ) et bien qu'il ait occasionnellement produit certains combustibles en quantité supérieure à ses besoins intérieurs, il n'a jamais été totalement autosuffisant en matière d'énergie. Si le Canada a traditionnellement besoin d'importer de l'énergie, c'est surtout en raison des grandes distances entre les sources intérieures d'approvisionnement et les marchés. Ce sont donc les facteurs géographiques, davantage que les facteurs géologiques, qui expliquent pourquoi les questions relatives à l'importation, à l'exportation et surtout au transport de l'énergie préoccupent ceux qui élaborent les politiques énergétiques.

Les tentatives pour concilier les divers intérêts économiques afin de surmonter les difficultés de transport constituent un thème dominant de la politique énergétique canadienne. Ces intérêts opposent traditionnellement les producteurs d'énergie (p. ex. le charbon de la Nouvelle-Écosse avant la Première Guerre mondiale, le charbon de la Nouvelle-Écosse et de l'Alberta entre les deux guerres et le pétrole et le gaz de l'Alberta depuis la Deuxième Guerre mondiale) et les consommateurs d'énergie, dont la majorité vivent en Ontario et au Québec.

Un deuxième facteur important de la politique énergétique canadienne découle du régime de gouvernement du pays. En raison du PARTAGE DES POUVOIRS prévue par la Constitution, les deux ordres de gouvernement possèdent d'importants pouvoirs en matière de gestion des ressources. L'article 109 de la Loi constitutionnelle 1867 attribue aux provinces le pouvoir sur toutes les ressources naturelles dans leur territoire. Les provinces ont également le droit de percevoir des taxes directes (redevances) sur ces ressources.

Toutefois, le gouvernement fédéral possède de vastes pouvoirs fiscaux, et sa compétence englobe tous les aspects du commerce interprovincial et international. Le gouvernement fédéral a aussi le pouvoir constitutionnel d'annuler des lois provinciales et d'assumer la direction de travaux provinciaux « pour l'avantage général du Canada », bien qu'aucun de ces deux pouvoirs n'ait été exercé ces dernières années.

Comme cette répartition des pouvoirs provoque un chevauchement des compétences des deux ordres de gouvernement, la politique énergétique canadienne est souvent le fruit de négociations fédérales-provinciales. Ces négociations peuvent devenir acerbes lorsqu'il y a divergence d'opinions entre le gouvernement fédéral et les provinces productrices, comme ce fut le cas pendant la majeure partie des années 70 et au début des années 80. Le Canada est d'ailleurs peut-être le seul pays où les intérêts collectifs des producteurs et des consommateurs d'énergie sont si opposés.

L'influence des États-Unis est un troisième facteur majeur qui entre en jeu dans l'élaboration de la politique énergétique canadienne. Au fil des années, les États-Unis ont à la fois fourni et acheté de l'énergie au Canada, et la valeur des échanges commerciaux d'énergie entre le Canada et les États-Unis a dépassé 10,7 milliards de dollars en 1985. Les États-Unis constituent également une importante source de capitaux d'investissement et jouent en conséquence un rôle important dans l'exploitation des ressources pétrolières et gazières canadiennes.

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