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4. Caractéristiques phonétiques et grammaticales du mot français

Certains phonéticiens français, tel que Pierre Passy, Jean Marouseau soutiennent qu’il n’y a aucun fait matériel qui marque la limite entre les mots français. Ce qui frappe lorsqu’on compare le mot français à celui d’autres langues (comme, par exemple, à l’ukrainien) c’est l’affaiblissement de l’accent d’intensité du mot individuel dans la chaîne parlée.

L’accent rythmique tombe en français sur la dernière syllabe du dernier mot d’un groupe rythmique (terme de Tcherba), qui forme un tout sémantique. Pourtant les mots français forment une chaîne ininterrompue grâce aux liaisons et aux enchaînements.

Cette diffusion du mot dans la phrase s’explique en partie par l’existence large des mots courts. La majeure partie des mots français ont une ou deux syllabes. La plupart des syllabes sont ouvertes. Il existe certains faits quand même qui maintiennent le sentiment d’un caractère individuel du mot français dans la chaîne parlée.

1. Le mot garde son accent quand il a reçu l’accent émotionnel ou affectif. Cet accent porte sur la première syllabe du mot, si ce dernier commence par une consonne (par exemple: «misérable», «malheureux») et sur la seconde syllabe, si le mot commence par une voyelle (par exemple: «épouvantable»).

2. Le mot garde son accent quand il commence à avoir l’accent logique qui marque toujours l’opposition entre les deux termes. Par exemple: il faut se soumettre ou se démettre.

D’après J. Marouseau, l’accent logique ou l’accent d’insistance frappe toujours la première syllabe du mot dans le groupement des mots. Par exemple: Tous étaient venus.

On distingue dans le discours des propositions, des groupes de mots, des mots. Mais le mot se prête aussi à une analyse. Certains mots sont visiblement formés de plusieurs éléments (par exemple, travaill-er, travaill-eur, jeun-esse, re-lire), dont les uns expriment le contenu lexical du mot (travail, jeune, lire), les autres les formes grammaticales des mots (-er, -eur, -esse, re-). Ces parties constituantes de mot s’appellent morphèmes (du grec «morphe» qui veut dire «forme»). Les morphèmes n’ont pas d’existence indépendante et ne se dégagent qu’à l’intérieur du mot.

La partie du mot qui exprime son contenu lexical ou la signification fondamentale du mot s’appelle radical ou racine dans le cas où le radical ne se décompose pas lui-même en morphèmes.

Les parties qui s’ajoutent au radical en lui communiquant des significations accessoires s’appellent affixes (préfixes et suffixes).

Un petit nombre de mots ne s’analysent pas en parties constituantes, ce sont des mots simples, tels que: jour, nuit, père, mère, ici, , etc. Les mots formés à l’aide des affixes s’appellent mots dérivés, ceux qui se composent de deux ou plusieurs mots s’appellent mots composés.

1. Mots indépendants ou autonomes, généralement mots lexicologiques pleins, qui désignent des concepts des choses, des indices, des actions et qui peuvent être termes d’une proposition et même former à eux seuls une proposition: L’homme est mortel. Paul fait ses études. La sœur de Paul chante bien. Oui. Possible.

2. Mots dépendants, mots outils, qui, dans une proposition, sont rattachés aux mots indépendants et expriment les rapports entre les choses et leurs indices, ou bien les catégories grammaticales des autres mots.

La chambre de mon ami. Il part avant moi.