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Le temps des femmes. Часть 2 (110

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Force est de noter que les femmes sont au nombre de 15,5 millions sur un total de 30,8 millions d’habitants.

Elles se concentrent surtout dans le milieu urbain avec 8,8 millions contre 6,76 millions pour le rural.

2.Quelles femmes choisissent vivre seules?

3.La part des ménages dirigés par les femmes diminue-t-elle dans l’année 2007?

4.Quel est le taux de féminisation des chômeurs dans le milieu urbain et rural dans la même année?

5.Dans quel secteur travaillent les femmes qui vivent seules?

Compréhension écrite

Texte 3

1. Lire le texte ci-joint et relever les problèmes des femmes au Maroc.

Aider les mères célibataires à faire face à leur situation

Les femmes ayant des enfants en-dehors du mariage restent un sujet tabou dans la societe marocaine. Ces femmes seules sont souvent obligées de fuir leurs familles et d'abandonner leurs enfants. Des associations comme l'INSAF et l'Association Solidarité avec les Femmes de Casablanca sont quelques-uns des endroits ou ces femmes peuvent aller chercher un peu de reconfort.

Beaucoup de mères célibataires envisagent d'abandonner leur enfant des la naissance.

Le sujet des mères célibataires revet une grande importance dans la société marocaine d'aujourd'hui. Ces femmes, en grande majorité jeunes, pauvres et sans education, sont immédiatement rejetées par la société dès qu'elles découvrent leur grossesse et que le père renonce à sa promesse de mariage. Craignant la colère de leurs parents, ces jeunes femmes sont souvent forcées de fuir leur foyer par peur du scandale et de la honte, dans une société qui reste gouvernée par les coutumes et la tradition.

Beaucoup des mères célibataires pensent à abandonner leur enfant dès la naissance, parfois même en enterrant le bébé vivant. Abandonner son enfant semble parfois être la seule solution pour une femme pour être à nouveau acceptée au sein de sa famille.

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La pratique de l'abandon pose des problèmes serieux aux mères et à leurs enfants. Les organisations qui s'engagent à traiter ces problèmes sont rares, mais l'Institut National de Solidarité Avec les Femmes en Detresse (INSAF) et l'Association Solidarité avec les Femmes de Casablanca travaillent depuis des années avec des mères et leurs enfants.

La directrice de l'INSAF, Nabila Tber, parle de l'état d'esprit des mères célibataires qui viennent consulter son association: "La majorité d'entre elles sont assez reticentes à établir un premier contact avec notre association. Elles réalisent les implications pour leur avenir dans une societé qui n'accepte toujours pas le fait… Notre prise de conscience des problèmes que ce sujet pose à la societé nous oblige à mettre en oeuvre toutes les capacités disponibles pour venir en aide à ces femmes qui ont besoin de quelqu'un pour les sauver de la décheance definitive, en particulier du fait qu'aucune d'entre elle n'a volontairement choisi le mauvais chemin."

La premiere tache de l'INSAF consiste à etablir un lien entre la mère et son enfant. Mme Tber affirme: «Lui permettre de s'occuper et de veiller sur lui pendant un moment lui permet de revenir sur sa decision de l'abandonner et lui donne l'occasion de s'attacher à son enfant et de renouer les liens avec lui.»

Aicha Chenna, présidente de l'Association Solidarite avec les Femmes, partage le même avis. Elle declare vouloir «préserver le lien maternel entre la mère et son enfant, quel qu'en soit le prix». Mme Chenna se rappelle avoir vu une mère s'occuper de son enfant durant ses premiers jours. Elle pleurait parce qu'elle allait devoir abandonner son enfant à la famille qui allait l'adopter et l'emmener vers l'inconnu. "L'image de cette mère et de cet enfant en pleurs a été la raison de mon engagement pour permettre à chaque mère de garder son enfant", affirme-t- elle.

L'INSAF aide les mère scélibataires à trouver du travail, à trouver et aménager un endroit où vivre et à inscrire leurs enfants dans une crèche. L'organisation suit de près les progrès de ces femmes et leur donne des conseils supplémentaires lorsque leurs enfants atteignent l'âge de deux ans. Parmi ces services, un traitement médical suivi et la fourniture de médicaments et de lait pour l'enfant, afin de soulager la charge financière pour la mère . «Tout cela se fait pour nous permettre de veiller à préserver en même temps la condition de la mère et de l'enfant», précise Mme Tber.

L'INSAF aide les mères célibataires à trouver du travail, un endroit où habiter et à inscrire leur enfant dans une crèche.

Le rejet de ces femmes par la société a exposé ces associations à de nombreuses critiques et parfois même à des menaces.

Bien que de nombreuses femmes assument leur grossesse non désirée, la difficulté de la situation est encore accentuée par la société et affecté à la fois les femmes concernées et la société dans son ensemble. "Nous voulons débarrasser

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notre société de nombre de ces attitudes qui peuvent conduire une mère à abandonner son enfant par suite de l'ignorance familiale", déclare Mme Chenna.

Les problèmes peuvent survenir lorsque les enfants élevés loin de leurs parents ne connaissent ni leur famille ni leur identité personnelle. «Nous avons rencontré le problème d'un homme qui a épousé sa soeur, ou d'un père épousant sa fille sans le savoir. Nous nous efforcons donc d'apporter à ces mères un soutien social pour qu'elles puissent conserver leurs enfants, et de garantir à ces derniers au moins une partie de leur identité et de leurs origines», ajoute-t-elle.

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Zahra, une jeune mère celibataire, est consciente du problème. «Aujourd'hui, ma fille a 7 ans. Je lui révèlerai la verité le jour où je la sentirai capable de comprendre les choses. Et ensemble, nous nous mettrons en quête d'un père perdu – non pas pour lui demander une quelconque reconnaissance, mais seulement pour qu'il puisse connaître son enfant et lui faire comprendre qu'il risquerait un jour d'être attiré par une belle jeune fille, qui se trouverait être sa propre fille…»

L'une des autres tâches de l'INSAF consiste à enregistrer l'état civil de l'enfant, pour le protéger de l'abandon et d'une adoption lors de laquelle il perdrait tout lien avec sa mère biologique. De cette manière, l'enfant reçoit un nom de famille, même d'emprunt, et échappe à la mention «Père: Inconnu », qui, sinon, le suivra toute sa vie.

L'INSAF prend également contact avec la famille de la mère célibataire pour les rapprocher, chercher les moyens de les réconcilier et les inviter à accepter

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les choses telles qu'elles sont. «De cette manière, la jeune mère peut reintégrer le cercle familial. Nous avons pu rassembler 37 pour cent des familles avec leurs filles, et ce pourcentage est en constante augmentation», indique Mme Tber. Dans de nombreux cas, les associations prennent également contact avec le père biologique, que l'association tente de convaincre d'assumer ses responsabilités et de reconnaitre l'enfant.

Les associations apportent également un soutien émotionnel et psychologique aux mère scélibataires. Interrogée sur sa situation, Zahra déclare: «J'ai besoin d'une aide psychologique. Je veux pouvoir parler à des gens, en particulier à celles qui vivent la même tragédie.» «B.J.», une mère celibataire, affirme: «Bien sur, nous voulons pouvoir parler à quelqu'un qui nous redonne confiance en la vie et en l'avenir, et nous demandons alors pardon pour nos fautes si elles ont été commises par ignorance et liées à la pauvreté. La famille nous a rejetées, et la société finirait par nous détruire s'il n'y avait la détermination de l'INSAF et sa persévérance à s'occuper de notre cas dans toutes ses dimensions.»

Ce contenu a été réalisé sous requête de Magharebia.com., 2009

2.Pourquoi le sujet des mères célibataires est d’une grande importance dans la société marocaine ?

3.Quel est le rôle de l’INSAF dans la résolution des problèmes de femmes ?

4.Un soutien émotionnel et psychologique est-il important pour les mères célibataires ?

Expression orale

1.Mettez en commun ce que vous avez lu et exprimez votre piont de vue.

2.Qu’est-ce qui vous a frappés le plus dans le texte ci-dessus? Discutez vos réponses en groupe et présentez vos conclusions aux autres.

3.Organisez un débat entre les femmes anticipées et celles qui ne le sont pas.

4.Présentez et expliquez les points principaux d’une réflexion personnelle.

Production écrite

Organisez vos idées en forme d’une dissertation autour de trois grandes idées :

1.La famille se constituent traditionnellement autour du couple.

2.L’enfant a besoin de se former au contact des deux pôles complémentaires du père et de la mère.

3.Elever un enfant seul peut certainement comporter de graves risques.

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Compréhension écrite

Texte 4

1. Lire et comprendre le texte globalement

Comment se sentent les mères célibataires aujourd'hui ?

Une étude sur les mères célibataires est née. Sont-elles aussi heureuses que les célibataires sans enfant? L'estime personnelle de ces femmes est-elle plus grande que les célibataires sans enfant ?

Les réponses à ces questions

Selon une étude réalisée par Wiebke Neberich, psychologue et spécialiste des relations de couple pour le site eDarling, les mères-célibataires se sentent aussi voire plus heureuses, satisfaites et épanouies que les célibataires. L'image de la mère-célibataire qui est malheureuse n'est plus d'actualité.

Aujourd'hui, ces personnes se sentent fortes, responsables et comblées par leur situation personnelle. Les mères-célibataires se considèrent aussi satisfaites que les femmes sans enfant. L'idée que les mères-célibataires sont plus fragiles et possèdent une moins bonne qualité de vie que les femmes célibataires est désormais dépassée.

En ce qui concerne l'estime personnelle des mères dites célibataires, elle est plus grande que l'estime des célibataires sans bambin. Les mères-célibataires s'estiment à 45 % fortes et à 73 % responsables contre respectivement 38 % et 66 % des célibataires. Pourquoi les mèrescélibataires, qui ont de jeunes enfants à charge, sont-elles aussi fortes et responsables ? Parce qu'elles doivent faire face à plus de responsabilités et doivent travailler plus dur que les femmes célibataires.

Notons que les célibataires sans enfant sont davantage prêts à fonder une nouvelle famille avec leur conjoint en mettant au monde un bébé ou en adoptant. 62 % des célibataires encore sans enfant sont partants pour cette possibilité tandis que seulement 36 % des mèrescélibataires envisagent d'avoir d'autres nourrissons avec un nouveau compagnon. On peut en déduire que les mèrescélibataires sont plus prudentes et réticentes à l'idée de créer une famille.

La mère-célibataire ne rechigne pas à avoir une relation avec un partenaire ayant lui-même des enfants de moins de 18 ans. A la question «accepteriez-vous de commencer une relation avec un homme qui a un enfant de moins de 18 ans ?», les mères-célibataires répondent presque toutes par oui. Voyez plutôt : 91 % des mères-célibataires sont partantes pour vivre ce genre de relation contre seulement 53 % des femmes célibataires sans enfant.

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Wiebke Neberich ajoute : «Les mères-célibataires sont non seulement aussi satisfaites et épanouies mais ont également de meilleures capacités d'adaptation car elles ont dû faire face à des évènements imprévus de la vie».

L'échantillon se compose de 10 415 Françaises célibataires qui se sont inscrites sur le Darling.fr entre octobre 2010 et février 2011.

Florence Loyal, le 16.06.2011 ZOOM

2.Trouvez les réponses à la question posée dans le titre.

3.Etes-vous d’accord avec l’opinion de Wiebke Neberich dans le dernier alinéa ? Argumentez votre réponse.

Expression orale

1.Organisez un colloque sur le sujet « Qu’est-ce qu’une femme » en vous basant sur les idées à valeur polémique suivantes :

-On ne naît pas femme, on le devient ;

-Le bonheur de l’homme est: je veux; le bonheur des femmes est: il veut ;

-On peut dire sans se tromper qu’une femme est un homme raté, un défaut de fabrication;

2.Mettez en commun ce que vous avez lu et exprimez votre poin de vue.

Production écrite

Après avoir lu le texte 4 ci-dessus écrivez au courrier des lecteurs pour parler des mères célibataires que vous appréciez particulièrement. Essayez de formuler bien les idées qui relativisent votre point personnel.

Chapitre III. Les femmes d’aujourd’hui

Compréhension écrite

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Texte 1

1. Lisez cette interview publiée dans le magazine « Psychologies ». Essayez de répondre vous même à chacune des questions mises en gras ou bien choisissez la réponse la plus proche de votre propre point de vue.

Qu'est-ce qu'être une femme en 2012?

Carine Favier, présidente du Planning Familial: « C'est difficile à dire car il y a un grand fossé entre les mères de familles mono-parentales qui vivent souvent dans des situations précaires et les femmes diplômées conscientes de leur droit et qui luttent pour les faire progresser. Mais malgré toutes ces différences, je pense que ce qui rassemble les femmes d'aujourd'hui est la volonté de mener de front leur vie professionnelle, leur vie affective et familiale. Rares sont celles qui sont prêtes à renoncer à un emploi pour avoir des enfants ou vice-versa. »

Claude Sarraute, journaliste et écrivain: «Aujourd'hui, être une femme n'est plus un problème, c'est un privilège. On peut travailler, avoir des enfants, voter...

Quand je me suis engagée dans le combat pour l'égalité des sexes, jamais je n'aurais imaginé que la condition de la femme évoluerait aussi vite. Les progrès réalisés en l'espace de 50 ans sont indéniables. Le fait qu'il y ait des femmes à la tête du pouvoir, dans tous les métiers avec des responsabilités était inimaginable il y a encore quelques années.»

Antoinette Fouque, présidente de l'Alliance des femmes pour la démocratie: «Depuis plus de quarante ans, nous nous sommes battues pour que les femmes deviennent citoyennes à part entière et qu'elles aient le droit de réaliser l'intégralité de leurs compétences. Et nous avons gagné en droits et en libertés plus que jamais dans l'histoire. Les Françaises ont le plus fort taux de fécondité de l'Union européenne et parviennent à mener de front leur activité professionnelle et l'éducation de leurs enfants.»

Saphia Azzeddine, écrivaine: «D'une part, je ne m'envisage pas uniquement en tant que femme. Et puis je ne milite pas, j'écris des bouquins où les femmes disent ce qu'elles pensent. Je pense qu'être une femme est à peu près la même chose qu'être un homme en 2009, à quelques détails près: les salaires, les baffes et dans certains pays les droits. Plus sérieusement, une femme en 2009 c'est s'accommoder de nos illusions de femmes libres et toujours relativiser nos désillusions. Sans ça, la femme 2009 serait un kamikaze.»

Quelles sont les principales difficultés auxquelles sont confrontées les femmes d’aujourd’hui?

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A.F : «La crise économique met en péril les femmes en situation fragile, c'est-à-dire une majorité des femmes. En France comme dans le monde la pauvreté ne cesse de se féminiser.

L'Observatoire national de la délinquance vient d'annoncer pour 2008 une forte augmentation des violences faites aux femmes, leur situation des femmes se dégrade comme se dégrade celle de la planète, mais la conscience, elle, se développe. L'écologie a intégré les programmes politiques, il faut faire de même avec la condition féminine.»

C.S: «Il reste encore à faire progresser la parité dans les entreprises. C'est anormal que les femmes, à qualité égale, gagnent moins d'argent ou évoluent moins vite dans l'entreprise. Mais ces changements risquent de prendre très longtemps. Il faut faire évoluer les mentalités, améliorer la répartition des tâches ménagères pour rendre effective la parité.

La condition des femmes dans certaines banlieues est également très difficile. Je soutiens complètement le mouvement Ni Putes Ni Soumises. Beaucoup de filles des cités vivent sous la coupe de leur grand frère, sont victimes de mariage forcé et même parfois d'excision. Dans certains quartiers, la cause des femmes est encore loin d'être acquise.»

C.F : «L'égalité est encore loin d'être acquise: le taux de chômage chez les femmes est plus important que chez les hommes, les salaires moins élevés, la précarité est souvent plus importante... Même en ce qui concerne les études, il existe une différence flagrante. D'après un sondage réalisé en 2009, 61% des parents sont prêts à prendre en charge l'intégralité des frais de scolarité de leur fils. Ce chiffre tombe à 48% pour les filles. Les femmes souffrent également de discriminations notamment au moment de leur recherche d'emploi.»

Quelles évolutions avez-vous constaté sur cette question depuis le début de votre engagement?

C.F : «Aujourd'hui, les notions de parité et d'égalité paraissent évidentes. Les femmes savent qu'elles doivent lutter pour leurs droits. La possibilité de travailler a permis d'élargir l'autonomie des femmes même s'il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Nous avons constaté au Planning familial que la situation des femmes a plus changé dans les mentalités que dans la réalité: elles veulent qu'on les traite d'égal à égal avec les hommes; elles ont parfois même l'impression que c'est déjà le cas, mais lorsqu'on regarde les études faites sur le sujet, on se rend compte qu'on est encore loin du compte.»

C.S: «La vie des femmes est beaucoup plus facile qu'il y a quelques années. Ce qui nous paraît évident aujourd'hui, ne l'était pas avant: voter, travailler, voyager... Moi, quand j'ai commencé à exercer mon métier de journaliste au

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Monde, j'avais besoin de l'autorisation de mon mari. Même chose lorsque j'ai voulu ouvrir un compte en banque. Cette situation est inconcevable à l'heure actuelle. Mais il y avait aussi du bon avant: les hommes faisaient la cour aux femmes, leur tenait la porte... Aujourd'hui, lors d'un rendez-vous galant, la fille doit se payer son McDo avant d'aller coucher avec son copain!»

S.A : «Qu'il y ait une journée de la femme au mois de mars et qu'on nous offre des fleurs. Non je plaisante, c'est même une régression. Le numéro vert par contre, ça c'est bien! Sauf quand la mâchoire est cassée et donc là ça ne sert à rien.»

Comment lutter contre la violence faite aux femmes?

C.F : «Il est très important de travailler sur la prévention. Avec le Planning Familial, nous organisons régulièrement des ateliers ou des forums pour améliorer les relations entre les filles et les garçons. Il est indispensable de faire comprendre aux gens, même aux plus jeunes, que les différences biologiques ne doivent pas être un prétexte aux différences sociales. Nous organisons également des groupes de parole, notamment avec les auteurs de violences, pour leur faire prendre conscience de la gravité de leurs actes.»

C.S: «Il faut continuer le combat sur la même lancée. Je pense que si cette question évolue aussi vite que pendant les cinquante dernières années, la situation des femmes ne sera bientôt plus un problème.»

A.F : «J'ai proposé en 2008 un Grenelle des femmes non seulement sur les violences dont elles sont parfois victimes mais également sur leur rapport à la société. Cela permettra de connaître et reconnaître ce que l'humanité leur doit, ce qu'elle peut en recevoir.»

S.A : «D'un point de vue physique, rendre les coups autant que cela est possible et partir après le premier coup, pas le deuxième.»

Expression orale

1.Monologuez en développant une argumentation: «Et pour vous, c'est quoi être une femme aujourd'hui?»

2.Organisez le débat sur le sujet:

«Comment a évolué le statut des femmes dans notre société?»

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Production écrite

A réfléchir : «Prendre soin de soi aujourd'hui, c'est soigner chacune de nos multiples facettes. Se sentir bien en famille comme au travail, dans nos engagements comme dans notre vie de femme, de fille, de mère… » Qu’est-ce que vous en pensez ? Présentez par écrit votre point de vue sur le problème. Ecrivez un essai en 250 mots.

Compréhension écrite

Texte 2

1. Lisez le texte attentivement et cherchez dans les réflexions de deux spécialistes leurs opinions sur l’essence de la nature masculine et féminine.

La force des femmes est-elle masculine?

Les hommes ont le droit d’être vulnérables, de s’émouvoir, d’avoir peur, de se «féminiser». Les femmes, celui d’être fortes. Mais comment? Existe-t-il une puissance spécifiquement féminine? …

Laurence Lemoine «Psychologies»: Qu’est-ce qui vous a conduites, l’une et l’autre, à interroger la force des femmes?

Sophie Cadalen: On a beau considérer l’égalité des sexes comme un acquis indiscutable, femme et pouvoir continuent d’être des termes antinomiques. Celles qui l’exercent sont accusées d’être «phalliques», comme si cette autorité appartenait nécessairement aux hommes. Dans ma pratique, je suis frappée de voir combien les femmes, toutes générations confondues, continuent de se heurter à des représentations du féminin qui les ligotent, les plongent dans des questionnements qui peuvent paraître dérisoires, mais qui sont terribles : est-ce que je peux coucher avec cet homme? Est-ce que je peux laisser mes enfants, prendre du temps pour moi, gagner plus que mon conjoint?… La psychanalyse est une entreprise de libération. On se cogne fatalement aux images et lieux communs qui freinent notre émancipation. À mon sens, la vraie puissance, celle qui nous rend charismatiques, motivés et motivants, c’est d’oser nos désirs profonds indépendamment de ce que nous croyons devoir être en tant que femme ou homme.

Valérie Colin-Simard: Cette question de la puissance du féminin, je l’ai rencontrée dans mon propre parcours. Elle s’est posée à ma mère et à ma grandmère avant moi. Ma grand-mère était non seulement licenciée ès sciences, mais aussi l’assistante de Marie Curie. Lorsqu’elle s’est mariée, mon grand-père l’a

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